José de Anchieta est né dans une famille riche, sur l´une des sept îles de l´archipel des Canaries, où accostaient les navires en provenance de Tenerife et en partance pour l´Orient et le Nouveau Monde. Son père était un noble basque et sa mère une juive convertie.
A 14 ans, il part étudier à Coimbra au Portugal, et se sent appelé à la vie religieuse. En 1551, il est admis comme novice au collège jésuite de l´Université de Coimbra.
En 1553, à l´âge de 19 ans, il est envoyé au Brésil comme missionnaire, accompagnant Duarte da Costa, le second gouverneur général nommé par la Couronne. Il arrive à São Vicente, au début de l´année 1554, la première ville fondée au Brésil par Martim Afonso de Sousa, le premier explorateur portugais du Brésil. C´est là qu´il rencontre pour la première fois les indiens.
La même année, avec le jésuite portugais Manuel da Nobrega, pénètre à l´intérieur des terres, jusqu´au plateau Piratininga, le long du fleuve Tietê. Les deux missionnaires y établissent un petit collège, et le 25 janvier 1554, y est célébrée la première messe, qui marque la fondation de la ville de São Paulo. Anchieta commence un long travail de conversion, de baptêmes et de catéchèse des indiens.
Pour les indiens, il est à la fois médecin, père et éducateur : il prend soin des corps, des âmes et des intelligences. Pour le catéchisme, il se sert du théâtre et de la poésie, pour rendre l´apprentissage plus ludique. Il enseigne le latin aux indiens, apprend leur langue, le tupi-guarani, - conformément à la tradition missionnaire, qui demande d´apprendre et de classifier les langues indigènes - et écrit "L´art de la grammaire de la langue la plus parlée sur la côte du Brésil"., qui sera publié à Coimbra en 1595.
Le ville de São Paulo de Piratininga peu à peu s´étend, autour de son centre, le collège. Mais, le long du littoral de São Paulo, de Rio de Janeiro et de Esprírito Santo, les tribus forment régulièrement une alliance, appelée Confédération des Tamoios, qui attaquent São Paulo à plusieurs reprises entre 1562 et 1564.
Anchieta et Nobrega entrent en conflit avec le gouverneur général Duarte da Costa et décident de commencer des négociations de paix avec les Tamoios à Iperoig (aujourd´hui Ubatuba). Anchieta, qui maîtrise la langue indienne et parcourt sans relâche la côte, joue un rôle crucial et gagne peu à peu la confiance des indiens. Après de multiples incidents, il signe un traité de paix entre les Tamoios, les Tupinambas et les Portugais. A cette époque, il écrit le "Poème à la gloire de la Vierge Marie", composé de 5 732 versets, certains d´entre eux écrits sur le sable des plages brésiliennes.
En 1565, il entre avec Estacio de Sá, chef d´une expédition militaire visant à déloger les Français de la côte brésilienne, dans la baie de Guanabara, où ils établissent les fondations de ce qui sera la ville de São Sebastião de Rio de Janeiro. De là, Anchieta part pour le Salvador, où il est ordonné prêtre. Au cours de ce voyage, il pénètre sur les terres du futur état du Espírito Santo et y fonde de nombreuses villes.
En 1567, il retourne à Rio de Janeiro et São Vicente. Il réside dans cette dernière durant dix annés, quand il est nommé provincial des Jésuites au Brésil.
En 1585, il fonde le village de Guaraparim (aujourd´hui Guarapiari), dans l´état du Espìrito Santo. Il meurt à l´âge de 63 ans à Reritiba, actuel Anchieta. Les indiens portent son corps durant un trajet de 80 kilomètres jusqu´à la capitale de l´état du Espírito Santo, Vitória, où il est enterré.
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Diacono Francisco Javier