lundi 30 novembre 2009

La Despedida dos Diaconos


Vendredi dernier, avait lieu la Despedida dos Diaconos, c'est-à-dire la messe d'envoi des diacres, ainsi que des deux futurs séminaristes missionnaires pour la mission en Amazonie. Ces deux derniers ont reçu la croix des missionnaires ainsi que la bénédiction solennelle du Supérieur, après l'homélie.





Nous étions donc tous mis à l'honneur, tant pendant la Messe, que durant l'homélie du Père Supérieur, que durant le dîner. Au cours de ce dernier, discours, chanson, remise de rituels par les Pères et remise de cartes de remerciements aux Pères formateurs sont venus égayer l'atmosphère.

Puis, après le dîner déjà copieux, nous avons remis ça avec une soirée barbecue dans la salle de repos des diacres : toute une partie de la nuit, à siroter des boissons en tous genres et à déguster de la viande en quantité non négligeable, à refaire le monde...

dimanche 29 novembre 2009

Visite Ad Limina des évêques de Santa Caterina


Les évêques de la zone apostolique Sul 4, qui correspond à l'état de Santa Caterina, ont commencé leur visite Ad Limina à Rome le Jeudi 26 Novembre. Celle-ci va durer 12 jours.


La zone apostolique compte dix diocèses et le siège de l'Archevêque métropolitain est à Florianopolis.
L'état de Santa Catarina est un état situé au Sud du Brésil, entre les états du Rio Grande do Sul au sud et du Parana au nord. Sa capitale est Florianopolis. A l'ouest, il partage une frontière avec l'Argentine.



L'état fut créé avec l'arrivée des Espagnols sur l'île éponyme en 1542. Les Portugais en prirent le contrôle en 1675, et la colonie de Santa Catarina fut établi en 1738. La région connut plusieurs vagues d'immigration, venues d'Europe, principalement d'Allemagne à partir du XIXe siècle, et aujourd'hui du Japon.

Le relief de l'État est très contrasté, le littoral est formé de plaines côtières, de petites baies et d'îles, en revanche, l'intérieur des terres est une région montagneuse dont l'altitude peut atteindre 1 800 m. Cela se répercute sur le climat, les côtes sont sous un climat tempéré chaud humide (moyennement chaud 18° C et humide) alors que dans les régions montagneuses, le climat montagnard s'impose avec des hivers apportant neige et gelées. C'est d'ailleurs l'État du Brésil le plus froid.

La superficie de l'état de Santa Catarina est de 95 354 km2. Sa population est de 6 millions de personnes.

samedi 28 novembre 2009

Figure de sainteté au Brésil : Bienheureuse Albertina Berkenbrock


Albertina Berkenbrock est née le 11 Avril 1919 à Saint Louis dans l'état de Santa Caterina. Elle est baptisée le 25 Mai de la même année. Elle reçoit le sacrement de la confirmation le 9 Mars 1925 et fait sa Première Communion le 16 Août 1928.

Albertina grandit fans une famille priante. Elle aide ses parents tant pour les tâches domestiques que pour les travaux des champs. Dès son plus jeune âge, elle apprend à prier avec une grande dévotion et se montre persévérante dans la pratique de la foi. Elle parle de sa Première Communion comme le plus beau jour de sa vie et a une dévotion particulière envers la Sainte Vierge et à Saint Louis de Gonzague, modèle de pureté et patron de sa ville.

A l'école, elle est un modèle pour ses camarades et cause l'admiration des adultes. Ses enseignants soulignent surtout sa spiritualité et son attitude morale, supérieurs à un enfant de son âge. Elle connaît son catéchisme et garde les commandements de Dieu. A la maison, elle ne montre aucun esprit de revanche quand ses frères la chahutent. Avec son esprit droit et habité des plus hautes vertus surnaturelles, même les jeux avec les enfants de son âge reflètent son sens religieux élevé. Elle joue de bon cœur avec les enfants plus pauvres et n'hésitent pas à partager son pain avec eux. A la ferme, elle est très aimée des enfants de l'un des employés de son père, celui-là même qui sera son futur assassin Maneco Palhoca. Albertina offre souvent de la nourriture tant à ses enfants qu'à Maneco.

Un jour, à l'âge de 12 ans, alors qu'elle est à la recherche d'une bête égarée, elle croise Maneco transportant des fèves dans sa voiture. Elle lui demande s'il a croisé la bête perdue, et celui-ci lui indique une fausse direction, pour la mener vers un endroit discret pour pouvoir abuser d'elle. Ne se doutant de rien, Albertina s'engage dans la direction indiquée et arrive dans lieu désert. Entendant un bruit, elle se retourne pensant trouver le veau recherché, et se retrouve pétrifiée face à Maneco. Ce dernier la prévient de ses viles intentions, mais celle-ci refuse fermement, et défend avec force sa vertu. Même mise à terre, elle se défend de son mieux pour se préserver. Furieux d'avoir été moralement vaincue par une jeune fille, Maneco l'attrape par les cheveux et lui tranche la gorge avec son couteau.

Il essaie ensuite de dissimuler son crime, disant qu'il a découvert son corps et accuse un autre homme du meurtre, qui proteste de son innocence en vain. Mais certaines personnes commencent à la soupçonner à cause d(une coïncidence troublante. En effet, à chaque fois qu'il s'approche de la pièce où repose le corps de la jeune fille, du sang se met à couler de la blessure au cou  de la jeune fille.

Deux jours après le drame, le Préfet d'Imarui sen va quérir l'homme injustement accusé. S'emparant d'un crucifix, il arrive dans la chambre d'Albertina et place le crucifix sur la poitrine de la jeune fille. Il ordonne alors à l'homme présumé coupable d'étendre sa main sur le crucifix et de jurer de son innocence. On dit qu'à partir de ce moment précis, la blessure au cou d'Albertina cessa de couler. Maneco essaie de prendre la fuite mais est arrêté. Il confesse son crime ainsi que deux autres meurtres. Il est condamné pour une peine de prison à vie. En prison, il dit aux autres prisonniers qu'il a tué la jeune fille à cause de sa résistance héroïque à ses avances.

Ce témoignage est fondamental pour déterminer qu'Albertina est martyre. Sa réaction a été très claire : elle a préféré mourir plutôt que succomber aux avances de son assassin.

Dès le jour de sa mort, la jeune fille est proclamée martyr par le peuple, chacun connaissant sa vie chrétienne exemplaire, sa bonne conduite, sa piété et sa charité. Très rapidement, le peuple commença à demander des grâces par l'intercession d'Albertina. Elle est enterrée dans le cimetière de São Luis, mais sa renommée et les faveurs obtenues grâce à son intercession étant telles, que son corps fut placée dans l'église paroissiale de São Luis.

Elle a été béatifiée le 20 octobre 2007 à Santa Catarina.

vendredi 27 novembre 2009

Merveille de la Création : le Maracuja


Le maracuja, appelé également fruit de la passion, est le fruit de la grenadille(Passiflora edulis). Celle-ci est une plante grimpante qui est cultivée sur des échalas et des fils de fer. 


Le fruit de la passion a une croissance rapide. Le maracuja a une saveur acidulée.

C'est une fruit très riche en vitamine A et vitamine C. On s'en sert pour la fabrication de :
  • jus
  • salade de fruits
  • sirop 
  • sorbet 
  • mousse 
  • gelée
Le terme « fruit de la Passion » est une référence à la Passion du Christ. En effet, la grenadille fait penser aux cinq plaies du Christ et à la Croix.

Les principaux pays producteurs sont l'Australie, l'Afrique du Sud, le Brésil, les Fidji, Hawaï, le Kénya, le Pérou, la Colombie, le Sri Lanka, la Côte d'Ivoire, l'Inde, les Antilles et l'Angola.

jeudi 26 novembre 2009

O Tribunal Supremo Federal


Le Tribunal suprême fédéral est la plus haute instance judiciaire de la République Fédérale du Brésil.
Le bâtiment est situé sur la place des Trois Pouvoirs que je vous présenterai bientôt.

Lieu où se joue le pouvoir judiciaire, c'est un projet d'Oscar Niemeyer. Son architecture suit le modèle du Palais de l'Alvorada et du Palais du Planalto : les colonnes qui soutiennent l'édifice sont identiques. Des oeuvres d'art décorent l'intérieur et un musée regroupe différents objets des divers présidents du Brésil.

A l'extérieur face au Tribunal se tient une sculpture de Alfredo Ceschiatti, "La Justice".



mercredi 25 novembre 2009

Fin de semestre au séminaire

 
Nous vivons les derniers jours de l'année scolaire au séminaire. Jours d'étude et d'examens avant les vacances de Décembre et de Janvier. Nos horaires sont aménagés pour ce temps d'évaluation avec des temps de sports et des grâces matinées, puisque le réveil a lieu à 6 heures 30 au lieu de 6 heures...

C'est aussi un temps de festivités en tous genres. Vendredi dernier, l'un des Pères sulpiciens de la Maison a célébré ses 54 ans d'ordination sacerdotale et le Père supérieur ses 29 ans d'ordination d'ordination, le tout au cours de la Messe de communauté, suivie du dîner festif et d'un gâteau de circonstances.

Puis, les séminaristes de l'archidiocèse de Brasilia ont organisé un temps de « confraternizazão » dans le patio situé à côté de la piscine, temps auquel ils m'avaient convié. Au programme, musique bruyante, sorbet et moment de détente avec un temps de présentation appelé « amigo culto » avec la thématique du chocolat.



Chacun devait tirer le nom d'un séminariste, le décrire en termes humoristiques et lui offrir une tablette de chocolat... Tradition très courante en fin d'année, tant au séminaire que dans les paroisses ou les entreprises.
 

mardi 24 novembre 2009

WE en paroisse

    
J'ai fêté la solennité du Christ Roi de l'Univers dans la paroisse où je me rends chaque fin de semaine. Au programme deux célébrations de la Parole et un mariage. C'était le troisième mariage que je présidais depuis mon ordination diaconale. La cérémonie a été des plus simples, les mariés souhaitant avant tout « régulariser » leur situation avec l'Église.

Dimanche, mon curé a célébré une messe, au cours de laquelle 67 enfants ont fait leur première communion. C'était le dernier groupe de premiers communiants de l'année 2009 sur la paroisse.

Après les messes et célébrations de Dimanche matin et une heure de sport, nous sommes allés déjeuner dans un restaurant de l'un des centres commerciaux de Brasilia, situé à proximité de la Paroisse, comme cela nous arrive de temps en temps.

Et là, mon curé s'étant absenté pour aller se resservir, une dame s'approche de moi, me dit «A Paz do Cristo », s'empare de l'addition et lève son pouce, pour s'en aller régler notre repas...
 

dimanche 22 novembre 2009

L'Esplanade des Ministères

    
L'esplanade des Ministères est le cœur de la ville de Brasilia, le cœur de la vie politique du Brésil.




C'est une immense artère, longue de 2 kms et large de 250 mètres. C'est l'avenue la plus large du monde pour les Brésiliens. De part et d'autre de l'artère, qui est constitue la cabine du pilote de la ville en forme d'avion, se trouvent les ministères fédéraux, alignés dans un ordre impeccable. A son extrémité est, se trouve la place des Trois Pouvoirs, dominée par le Congrès National.
 

samedi 21 novembre 2009

Le Palais de Justice de Brasilia

  
Œuvre lui aussi de l'architecte Oscar Niemeyer, il fait face au Palais d'Itamaraty, et lui ressemble beaucoup, quant à sa structure d'ensemble et à ses proportions.



Il est entouré d'une pièce d'eau, et accueille le Tribunal de Brasilia.
 

vendredi 20 novembre 2009

Merveille de la Création : A Manga

   
La mangue est le fruit tropical du manguier, grand arbre de la famille des anacardiacées, originaire des forêts du Pakistan et de la Birmanie où il pousse encore à l'état sauvage. Cet arbre, le Mangifera indica, a un feuillage persistant, dense et vert foncé. La forme de son fruit est à la base du motif cachemire. Son nom vient du Malayalam manga, repris par le portugais manga.

La mangue est un fruit charnu, son poids varie de 300 g à 2 kg. C'est une drupe, sa chair adhère à un noyau large et plat. Elle peut être ronde, ovale ou réniforme, et présente une écorce pouvant être de couleur jaune, verte ou rouge, qu'il est nécessaire d'enlever, car elle contient des substances irritantes et donc classée non comestible. Sa chair est jaune foncé, onctueuse et sucrée, avec un goût de pêche et de fleur. Selon les variétés ou lorsque le fruit est trop mûr, la chair devient parfois filandreuse.


Selon les textes, Bouddha reçut en don de la courtisane Ambapali un verger de manguiers pour y méditer et, selon de multiples interprétations, pour lui servir de source de revenus lui permettant ainsi de se consacrer à sa voie. Le manguier aura ainsi tendance à se répandre avec le bouddhisme, atteignant au Ve siècle av. J.-C. la Malaisie puis l'Extrême-Orient. Le voyageur et pèlerin chinois Xuanzang l'aurait ramené en Chine de son voyage en Inde. Les Arabes l'introduisent, quant à eux, au Moyen-Orient et en Afrique.

En 1328, Jordanus Catalani appelé aussi Jourdain de Séverac, évêque de Columbum, Quilon au Kérala en fait la première mention. Dans la première moitié du XVe siècle, le voyageur Nicolò de' Conti en fait la première description sous le nom d'amba, du sanskrit amram. D'Afrique, les Portugais l'apportent au Brésil et il se répand dans le Nouveau Monde. Les premières cultures en Floride, dues au Dr. Henry Perine, datent de 1833, le fruit atteint la Californie dans les années 1880.

Aujourd'hui, la mangue est cultivée dans tous les pays tropicaux et subtropicaux du globe, et on en connaît plusieurs centaines d'espèces différentes, dont quelques-unes seulement sont commercialisées. La mangue est consommée dans le monde entier mais elle n'est réellement délicieuse que cueillie à point et donc consommée près de là où elle pousse. La mangue est mûre lorsqu'elle cède sous une légère pression des doigts et qu'un parfum capiteux s'en dégage.

On peut la manger nature ou l'incorporer aux salades de fruits, aux céréales et aux sorbets. On peut la transformer en coulis, en jus de fruit, ou faire de la confiture.

jeudi 19 novembre 2009

Figure de sainteté au Brésil : Saint Frei Galvão

   
Aujourd'hui, je voudrais vous présenter le premier «Saint Brésilien», Saint Frei Galvão. En effet, les premiers saints du Brésil sont étrangers, et la première sainte du Brésil, Mère Pauline est née en Italie.

Saint Frei Galvão, quant à lui, n'a jamais quitté le Brésil. Né en 1739, époque où le Brésil était encore colonie portugaise, dans une famille pieuse et riche de Guaratingueta, à quelque 175 km de Sao Paulo, Antonio de Sant’Anna Galvao est le quatrième de dix enfants.

À 13 ans, il entre au séminaire des jésuites de Belém, dans l’État de Bahia. Mais c’est chez les franciscains de Rio qu’il décide de faire profession religieuse. Ordonné prêtre en 1762 et nommé à Sao Paulo, il se consacre à différents apostolats, surtout à celui de confesseur et d’accompagnateur auprès des religieuses.

C’est ainsi qu’il participe, comme prêtre et architecte, à la fondation d’un nouveau monastère : Notre-Dame de l’Immaculée Conception de la Divine Providence, aujourd’hui Notre-Dame de l’Immaculée Conception de la Lumière.

Dans son existence, la dévotion à la Sainte Vierge et la récitation du saint Rosaire occupent une place privilégiée. Il se considère comme "le fils et l'esclave perpétuel" de Marie Immaculée. Fondateur du
Monastère des Conceptionnistes "Recolhimento de Nossa Senhora da Luz" (Asile de Notre-Dame de Lumière), sa mission est de fonder des lieux de retraite consacrés à la Sainte Vierge et s'appuyant sur la Providence, lesquels continuent de nos jours à produire des fruits étonnants. C'est un ardent adorateur de l'Eucharistie, un maître et un défenseur de la charité chrétienne, un prudent conseiller de vie spirituelle pour beaucoup d'âmes et un défenseur des pauvres.



Il mourut en 1822, année de l'indépendance de son pays.
Tout de suite, sa réputation de sainteté se répand dans le pays. Grand (1,90 m) et élégant, il appréciait la poésie et la littérature, mais il était surtout admiré pour la qualité de ses sermons et de sa prière, pour ses dons d’ubiquité et de lévitation, et pour les guérisons qu’il permettait d’obtenir.

Un jour, racontent les récits de l’époque, alors qu’il se rendait à pied de Rio à Sao Paulo, un homme souffrant de maux de reins l’interpella et le pria de le guérir. Sous l’inspiration de la Vierge, le P. Galvao écrit sur un petit bout de papier : « Post partum, Virgo, inviolata permansisti. Dei genitrix, intercede pro nobis » (« Après l’enfantement, ô Vierge, tu es restée inviolée. Mère de Dieu, intercède pour nous »), une phrase de l’Office de la Vierge.

Il en fait une boulette et demande à l’homme de l’avaler comme une « pilule » en récitant la prière. Mettant sa confiance en Notre-Dame, l’homme est guéri. Peu de temps après, le futur saint vient de la même manière au secours d’une femme qu’une grossesse difficile met en danger. Après avoir avalé la « pilule » du P. Galvao, la femme accouche sans problème.

Dès lors, sa réputation est faite. On se bouscule au monastère. La tradition persiste. Et les religieuses de Sao Paulo continuent de distribuer de minuscules « pilules » de papier (180 000 chaque semaine).

Il a été béatifié le 25 octobre 1998 à Rome par le Pape Jean Paul II, et canonisé le 11 mai 2007 à São Paulo par le Pape Benoît XVI lors de son voyage au Brésil.
 

mercredi 18 novembre 2009

Le Discours du Pape Benoît XVI aux évêques de la Region Sul 1


Samedi 14 Novembre, le Pape Benoît XVI a reçu un groupe de prélats de la Conférence épiscopale brésilienne en conclusion de leur visite Ad Limina. Ce sont les évêques de la Région Apostolique Sul 1, qui correspond à l'état de São Paulo.



Il a d'abord souligné que le peuple brésilien "abritait dans son cœur un grand sens religieux et de nobles traditions, enracinées dans le christianisme et qui s'exprimaient lors de manifestations religieuses et civiles, sincères et authentiques. Vous vous efforcez de défendre et de rendre vivant un patrimoine riche de valeurs. Je vous invite à poursuivre cette oeuvre constante et méthodique d'évangélisation, certains qu'une formation de la conscience authentiquement chrétienne est décisive pour une vie de foi profonde mais aussi pour une maturité sociale et le bien-être véritable et équilibré de la communauté humaine. Etant donné qu'une conscience bien formée porte à la réalisation du bien authentique de l'être humain - a observé le Saint-Père -, l'Eglise, tout en spécifiant quel est ce bien, éclaire les hommes et, tout au long de leur vie chrétienne, essaie d'éduquer leur conscience. L'enseignement de l'Eglise, en raison de son origine, Dieu, de son contenu, la vérité et de son point d'appui, la conscience, rencontre un écho profond et persuasif dans le cœur de chaque personne, croyant ou non".

"Concrètement, la question de la vie, de sa défense et promotion, ne doit pas seulement concerner les chrétiens... Le peuple de la vie se réjouit de pouvoir partager cet engagement avec d'autres, de sorte que ce peuple pour la vie soit chaque fois plus nombreux et que la culture d'amour et de solidarité grandisse pour le vrai bien de la civilisation humaine". Puis Benoît XVI a exhorté les prélats à s'adresser au "cœur de leur peuple" et à "unir les volontés pour faire front à l'augmentation de la violence et le mépris de l'être humain" qui "de don de Dieu, accueilli dans l'intimité amoureuse entre un homme et une femme, est devenu parfois un simple produit humain". Il a ainsi cité son encyclique Caritas in Veritate où il écrit: " La bioéthique est un domaine primordial et crucial de l'affrontement culturel entre la technique considérée comme un absolu et la responsabilité morale de l'homme. Il s'agit d'un domaine particulièrement délicat et décisif, où émerge avec une force dramatique la question fondamentale de savoir si l'homme s'est produit lui- même ou s'il dépend de Dieu. Les découvertes scientifiques en ce domaine et les possibilités d'intervention technique semblent tellement avancées qu'elles imposent de choisir entre deux types de rationalité, celle de la raison ouverte à la transcendance et celle d'une raison close dans l'immanence technologique".

"La conviction d'une juste raison et la certitude de la foi selon lesquelles la vie de l'être humain, de sa conception à sa mort naturelle, appartient à Dieu et non à l'homme, lui confère un caractère sacré et une dignité personnelle qui suscite une seule attitude correcte légale et morale: celle d'un profond respect", a souligné le Pape. "Nous ne devons jamais nous décourager dans cet appel à la conscience", a conclu Benoît XVI, en invitant les évêques à travailler pour la cause de Dieu "non avec l'âme triste de celui qui a remarqué les carences et les dangers, mais avec la ferme confiance de ceux qui savent pouvoir compter sur la victoire du Christ".

mardi 17 novembre 2009

WE en paroisse



Samedi soir, j'ai rencontré un des groupes de jeunes de la paroisse, et nous avons discuté de la vocation de tout chrétien à la sainteté. C'est un des groupes où les responsables éprouvent le plus de difficultés pour fidéliser et responsabiliser les jeunes.

Dans la foulée, j'ai célébré mon deuxième mariage de mon jeune ministère diaconal. Comme à chaque mariage brésilien, le modèle américain est des plus prisés, avec décoration de l'allée centrale, orchestre, tenue inspirée des séries américaines pour tous les participants.

Dimanche était une journée « chargée » dans la paroisse, avec une retraite de première communion pour 75 enfants, une retraite de confirmation pour 60 adultes et une autre retraite de confirmation pour 40 jeunes.

Après la messe de 8 heures dans l'église principale, j'ai donné une conférence de 40 minutes sur l'Eucharistie aux retraitants adultes qui se préparent à vivre le sacrement de la confirmation. Puis, réunion mensuelle des coordinateurs de la pastorale des jeunes, avec le curé et la vingtaine de responsables de chacun des groupes.

Déjeuner festif avec la pastorale du Baptême, et enfin célébration de la Parole dans l'une des chapelles de la paroisse avec 200 personnes en fin d'après-midi.

lundi 16 novembre 2009

Institution à l'acolytat

    
Vendredi soir dernier, nouvel événement festif au séminaire avec l'institution au ministère de l'acolytat de 6 séminaristes de l'archidiocèse de Brasilia. Comme la semaine précédente avec l'institution des lecteurs, c'est Dom João, archevêque de Brasilia, qui présidait la célébration.



L'acolytat est la dernière étape avant l'engagement définitif de l'ordination diaconale. Le tout, suivi comme il se doit, d'un dîner festif.

« L’acolyte est institué pour aider le diacre et servir de ministre au prêtre. Il lui revient donc de s’occuper du service de l’autel, d’aider le diacre et le prêtre dans les fonctions liturgiques et principalement dans la célébration de la messe ; il lui appartient en outre de distribuer la Sainte Communion, en tant que ministre extraordinaire » (Paul VI, motu proprio Ministeria quaedam).
   

dimanche 15 novembre 2009

Sanguis martyrum semen christianorum


En cette année du sacerdoce, et à l'approche de la fin de l'année liturgique, je ne peux passer sous silence l'assassinat de cinq prêtres exerçant leur ministère au Brésil, depuis le début de l'année 2009.



Le 10 Novembre dernier c'est un prêtre brésilien de 48 ans, le Père Hidalberto Henrique Guimarães, qui a été assassiné dans la banlieue de la ville de Maceio, située sur le littoral atlantique, dans l'état de l'Alagoas.
Deux de ces prêtres assassinés étaient des missionnaires. L'un espagnol, le Père Ramiro Ludeño, âgé de 64 ans, a été tué dans sa voiture le 19 Mars à Recife, par un adolescent de 15 ans. L'autre est le Père italien Ruggero Ruvoletto, 52 ans, assassiné le 19 septembre à Manaus.


Les deux autres prêtres étaient les Pères Gisley Gomes Azevedo, 31 ans, assassiné par un groupe de jeunes dans la nuit du 15 juin dernier à Brazlândia, ville-satellite de Brasilia, et le Père Evaldo Martiol, 33 ans, du diocèse de Caçador dans l'état de Santa Caterina, assassiné le 26 Septembre dernier par deux jeunes âgés de 21 et 15 ans.

Les meurtriers sont en général de jeunes drogués, de milieux très pauvres, en recherche d'argent.

 Ces prêtres rejoignent au ciel le Père Louis Jousseaume, assassiné le 26 octobre dernier dans son presbytère à Egletons, dans le diocèse de Tulle en France, où il était curé de la paroisse depuis 1981.

samedi 14 novembre 2009

O Palácio Itamaraty


Autre bâtiment prestigieux de Brasilia, le palais Itamaraty est le siège du Ministère des Relations Internationales Extérieures. C'est un des plus beaux édifices de Oscar Niemeyer. C'est le lieu de réception des chefs d'état étrangers en visite officielle à Brasilia.








Il a été inauguré le 21 Avril 1970.

Le "miroir d'eau" qui entoure le bâtiment est un projet du paysagiste Burle Max. Une statue de Bruno Giorgio, le "Météor"  trône au milieu de plantes aquatiques. Cette statue représente les cinq continents.

vendredi 13 novembre 2009

Visite ad Limina des évêques de la Région Sul 1


Un temps interrompues à cause du Synode des évêques sur l'Afrique, les visites Ad Limina des évêques brésiliens à Rome ont repris le 5 Novembre, avec un groupe de 6 archevêques et 39 évêques de la Région apostolique Sul 1. Cette région apostolique comprend tout l'état de Sao Paulo.



Celui-ci a une superficie de 248 808 km2 ( 3% du territoire brésilien) et surtout près de 41 000 000 d'habitants (22% de la population). C'est l'état le plus peuplé et le plus riche du Brésil. De plus, Sao Paulo est la plus grande ville d'Amérique du Sud avec plus de 11 000 000 d'habitants.


Comme tous les États du Sud du Brésil, l'État de São Paulo a été peuplé en grande partie par des émigrants européens. Avec 15 millions de représentants, le groupe ethnique le plus nombreux à São Paulo est constitué des descendants d'Italiens. C'est de loin la plus grande concentration d'Italiens en-dehors de l'Italie.

La communauté espagnole est également importante, avec 7 millions d'Espagnols. La population arabe, principalement chrétienne de descendance libanaise ou syrienne est de 5 millions et les descendants d'Allemands sont environ 2 millions.

Dix pour cent de la population a une ascendance asiatique, principalement japonaise, avec plus d'un million de japonais mélangés avec la population locale. C'est la plus grande communauté japonaise vivant en-dehors du Japon. Des Chinois et des Coréens sont également présents.

jeudi 12 novembre 2009

Figure de sainteté au Brésil : Santa Paulina do Coração Agonizante de Jesus.


Après avoir présenté dans un précédent message les premiers saints du Brésil, à savoir les missionnaires jésuites martyrs de l'état du Rio Grande do Sul, voici la première sainte du Brésil.

Amabile Lucia Visintainer est née le 16 Décembre 1865 en Italie dans la ville de Vigolo Vattaro, dans une famille fervente de milieu très pauvre. En 1875, avec toute sa famille, elle émigre pour le Brésil, dans l'état de Santa Caterina. Avec de nombreux autres émigrants italiens, ils fondent la ville de Vigolo. Elle fait sa première communion à l'âge de 12 ans et participe activement à la vie paroissiale : catéchisme pour les enfants; visites aux personnes malades et nettoyage de la chapelle de Vigolo.

Le 12 juillet 1890, avec l'une de ses amies, elle commence à donner des soins à une femme atteinte d'un cancer. Ainsi naît la Congrégation des Petites sœurs de l'Immaculée Conception, qui reçoit l'approbation de l'évêque de Curitiba. En Décembre de la même année, avec deux autres jeunes filles, elle professe ses vœux religieux et prend le nom de Sœur Pauline du Cœur Agonisant de Jésus. La sainteté de vie et le zèle apostolique des religieuses attirent de nombreuses vocations, malgré la pauvreté matérielle dans laquelle elles vivent.


En 1903, Mère Pauline est élue Supérieure Générale « à vie » et quitte la ville de Vigolo, aujourd'hui Nova Trento, en vue de s'occuper des esclaves et de leurs enfants du district d'Ipiranga de São Paulo.
En 1909, elle est remplacée, sur ordre de l'Archevêque de São Paulo, comme Supérieure Générale et envoyée pour s'occuper d'un asile et d'une maison de retraite à Bragança Paulista, en abandonnant toute responsabilité dans sa congrégation.

Commencent alors des années marquées par la prière, le labeur incessant et les souffrances. Elle accepte et endure tout pour sa jeune congrégation et pour le salut des âmes. En 1918, avec la permission de l'Archevêque São Paulo, elle retourne à la Maison Générale de sa Congrégation à Ipiranga où elle demeurera jusqu'à sa mort. Sa vie est alors une vie de prière et de service des sœurs infirmes de sa communauté.
A partir de 1938, Mère Pauline connaît de sérieux problèmes de santé, dus au diabète. Elle subit deux opérations et est amputée du bras droit. Elle passe les derniers mois de sa vie aveugle. Elle meurt le 9 Juillet 1942.
 

La « Vénérable Mère Fondatrice » se distingue surtout par ses vertus théologiques et religieuses vécues de manière héroïque. Sa vie entière est résumée par le titre que lui donne très tôt les habitants de la ville de Vigolo : “l'infirmière”, ou « être-pour les autres ».

Le charisme de la Congrégation voulu par Mère Pauline consiste dans une grande sollicitude à entendre le cri de la réalité et de ses besoins, et la volonté de servir, dans l'Eglise, les plus nécessiteux et ceux qui vivent dans des situations de grande injustice, avec un esprit de pauvreté, d'humilité et une grande vie intérieure. Le cœur de la vie spirituelle est Jésus-Eucharistie, ainsi qu'une grande dévotion à la Vierge Immaculée et à Saint Joseph.

Elle a été béatifiée par le Pape Jean-Paul II le 18 Octobre 1991 à Florianopolis et canonisée le 19 Mai 2002 par le même Pape.

Elle est très populaire au Brésil, puisqu'à ce jour elle est la seule femme du Brésil (mais non brésilienne) à  avoir été canonisée. Elle est priée par le peuple brésilien sous le nom de Madre Paulina.

mercredi 11 novembre 2009

Merveille de la Création : La pomme de jacque


La pomme de jacque est le fruit du jacquier, arbre cultivé majoritairement en Asie du Sud-Est et au Brésil.

Le jacquier commence à avoir des fruits trois ans après sa plantation. La pomme de jacque est un fruit qui pèse plusieurs kilos (entre 1 et 25 kilos), qui appartient à la même famille que les mûriers. Le fruit a une chair douce, avec une odeur forte et sucrée, qui peut être consommée crue, préparée en confiture ou en jus de fruit.





Le jacquier contient du latex, produit par toutes les partie de l'arbre. Celui-ci est particulièrement abondant et collant.

Enfin, le jacquier donne un bois dur de belle couleur jaune à grain fin, apprécié en ébénisterie pour la confection de meubles. Il peut être également utilisé en construction ou pour la fabrication d'instruments de musique japonaise et javanaise du nom de gamelans.

mardi 10 novembre 2009

WE en paroisse



Samedi dernier, j'ai commencé une nouvelle tournée des groupes de jeunes de la paroisse, sur le thème des vertus cette fois. En arrivant dans le groupe, que j'avais déjà visité par deux fois, j'ai été surpris de constater qu'il avait plus que doublé par rapport aux précédentes visites. Le responsable du groupe m'a alors dit qu'ils avaient une évangélisation « porte à porte » du pâté de maison durant la semaine, et que de nombreux jeunes les avaient alors rejoint. Reste à ancrer ces jeunes dans le groupe dans la durée.


Dans la foulée, j'ai célébré une célébration de la Parole dans l'une des deux églises de la paroisse, mon curé étant absent de la paroisse pour quelques jours de repos. Puis dîner avec le vicaire paroissial dans une paroisse voisine. Plus de 500 personnes réunies pour dîner, chanter et danser sur des cantiques de l'état de Goias, tout ça pour le plaisir d'être ensemble.


Dimanche matin, messe avec le vicaire, puis célébration de baptêmes : 18 au cours de la même célébration, plus un enfant qui recevait les rites complémentaires, après avoir été baptisé à l'hôpital. Un beau moment avec beaucoup de bruit et de spontanéité. Ces célébrations de baptêmes sont pour moi une grande joie : c'est une belle fête familiale autour de l'enfant qui ne demande qu'à grandir et à découvrir Jésus, au sein de sa famille.
Puis déjeuner dans une famille, autour d'abondantes lasagnes.

Le soir, nouvelle célébration de la Parole dans l'une des petites chapelles de la paroisse, avec une soixantaine de personnes.

lundi 9 novembre 2009

Le Théâtre national Claudio Santoro


Autre bâtiment important de Brasilia, le Théâtre National qui est situé en face de la cathédrale sur l'esplanade des Ministères.

Le Maître d'oeuvre fut l'Architecte Oscar Nimeyer. Le projet commença le 30 juillet 1960, et la construction de l'ouvrage connut des hauts et des bas. Ce n'est que le 21 Avril 1981 que le théâtre put enfin ouvrir ses portes.





La forme de l'ouvrage est une pyramide irrégulière, qui accueille trois salles de spectacles : la salle Martins Pena, du nom du dramaturge et metteur en scène brésilien du XIXe siècle, la salle Heitor Villa-Lobos, compositeur brésilien de la première moitié du XXe siècle et la salle Alberto Nepomuceno, lui aussi compositeur brésilien du début du XXe siècle.

Le théâtre National porte le nom du compositeur et violoniste brésilien Claudio Franco de Sa Santoro, décédé en 1989.

dimanche 8 novembre 2009

Institution au lectorat


Nous vivons ici à Brasilia nos dernières semaines de cours avant les vacances de Décembre et de Janvier. Beaucoup préparent les ordinations diaconales et presbytérales à venir. Et il y en a pas mal en perspective. J'aurais l'occasion d'y revenir.

La fin d'année est également propice pour célébrer les étapes décisives qui jalonnent le parcours de tout futur prêtre. Vendredi soir, ce sont donc quatre séminaristes de l'archidiocèse de Brasilia qui ont  été institués lecteurs par Dom João, archevêque de Brasilia. Les séminaristes des autres diocèses représentés au séminaires seront institués lecteurs dans leurs diocèses respectifs.







Belle cérémonie toute simple, en présence des familles proches de chacun des quatre séminaristes. Messe solennelle suivie d'un dîner tout aussi solennel comme il se doit.

Le lectorat est un ministère de l'Eglise, définit de la sorte par le Pape Paul VI :
« Le lecteur est institué pour la fonction de lire la Parole de Dieu dans l’assemblée liturgique. Afin de s’acquitter de ces fonctions d’une manière toujours plus convenable et plus parfaite, il doit méditer assidûment les Saintes Écritures. Le lecteur, conscient de la charge qu’il a reçue, doit tendre de toutes ses forces, en s’aidant de tous les moyens nécessaires, à acquérir davantage chaque jour l’amour profond et la connaissance de la Sainte Écriture, grâce auxquels il deviendra plus parfaitement le disciple du Seigneur » (Paul VI, Ministeria Quaedam).

samedi 7 novembre 2009

La Cathédrale de Brasilia


C'est le plus grand édifice religieux de la capitale brésilienne. Elle a été construite entre 1958 et 1960 par l'architecte Oscar Niemeyer, et a été consacrée comme cathédrale métropolitaine le 31 Mai 1970, sous le vocable de Nossa Senhora de Aparição de Brasilia.

La cathédrale est un édifice circulaire de 70 mètres de diamètre, avec 16 colonnes incurvées alternées avec 16 pièces qui composent la verrière en fibre de verre peinte par Marianne Peretti.
L’entrée souterraine de la cathédrale est encadrée par les statues des quatre évangélistes. Chacune d'entre  elles mesure 3 mètres de haut, et a été sculptée par Dante Croce.








La nef a été construite en sous-sol et elle est éclairée par la lumière naturelle provenant des vitraux. Suspendus sous la verrière, trois anges réalisés en bronze par le sculpteur Alfredo Ceschiatti semblent voler dans les airs. On peut également voir à l’intérieur des peintures de l’artiste brésilien Di Cavalcanti représentant la Passion du Christ. L’autel est la réplique de celui du sanctuaire marial d’Aparecida do Norte à Sao paulo. Dans la crypte se trouve une reproduction du Saint Suaire de Turin. Enfin, à l'extérieur de la cathédrale, un clocher avec quatre cloches offertes par l'Espagne complète l’ouvrage.

La cathédrale de Brasilia  peut accueillir 2 000 personnes. Elle subit en ce moment une sérieuse rénovation en vue du prochain Congrès eucharistique nationale en Mai prochain.

vendredi 6 novembre 2009

Visite du centre de Brasilia


Le 2 Novembre est un jour férié au Brésil. J'en ai profité pour visiter le centre-ville. Je vous montrerai peu à peu les principaux monuments de la ville.

Comme je l'ai expliqué dans un précédent message, la ville a été fondée il y a 49 ans par le Président Juscelino Kubitschek, qui voulait redonner de l'importance au centre du pays, trop souvent délaissé au profit des villes de la côte. Le maître d'oeuvre du projet a été l'urbaniste Lucio Costa, qui a imaginé le Plan pilote, ou plan d'ensemble en forme d'avion, le tout inscrit dans un lac artificiel.

Les quartiers résidentiels sont fonctionnels et s'auto-suffisent avec des centres commerciaux, des écoles et des parcs de proximité. Les principaux bâtiments sont l'œuvre de l'architecte Oscar Niemeyer.
La ville s'organise autour de deux axes perpendiculaires l'Eixo monumental et l'Eixo Rodoviario; ou Eixão.







Le premier, orienté est-ouest, coupe la ville en deux parties symétriques. Il est considéré comme la plus large avenue du monde, avec 250 mètres séparant ses deux fois six voies au point le plus large. Vu du ciel, il représente le fuselage de l'avion. A sa pointe est se situe la majestueuse Place des Trois Pouvoirs (législatif avec le Congresso Nacional, exécutif avec le Palacio do Planalto, et judiciaire avec le Supremo Tribunal Federal).

L'Eixão traverse la ville du nord au sud. Vue du ciel, elle représente les ailes de l'avion. Les deux ailes, organisées en superquadras le long de l'axe, regroupent 300 000 habitants.

Au croisement, se trouvent le terminal de métro et la gare autoroutière.

jeudi 5 novembre 2009

La mission en Amazonie


L'Amazonie est le plus grand domaine forestier du monde, avec une superficie de 4 500 000 km2 (soit 7 fois la France). Elle s'étend sur 6 pays (Brésil, Bolivie, Colombie, Équateur, Pérou, Venezuela).
C'est aussi le plus grand bassin hydrographique du monde, qui occupe la moitié de la surface du Brésil, et 9 états fédéraux brésiliens.

Les besoins missionnaires y sont immenses. Longtemps préoccupation majeure des grandes congrégations missionnaires d'Europe occidentale, ce sont peu à peu les missionnaires d'autres pays de première évangélisation qui prennent le relais, et les diocèses brésiliens eux-mêmes.

La mission de l'Amazonie est une priorité pour la Conférence épiscopale brésilienne, avec une commission épiscopal pour l'Amazonie, et une semaine nationale de prière, organisée cette année du 25 au 31 octobre, dernière semaine du mois de la Mission.





De nombreux diocèses brésiliens parrainent l'une ou l'autre mission amazonienne.

C'est le cas de l'archidiocèse de Brasilia, qui possède une mission au nord du Brésil. Chaque année, il envoie une équipe de missionnaires, composée de prêtre, de séminaristes et de laïcs pour une période de deux ans.

Aujourd'hui, nous accueillons un diacre qui vient de passer deux ans là-bas, et nous avons fait une quête samedi dernier au cours de la Messe communautaire, pour soutenir les deux séminaristes de la communauté qui partiront là-bas en février prochain.

L'archevêque de Brasilia et d'autres prêtres vont régulièrement y passer quelques jours pour garder un lien fort et privilégié tant avec les missionnaires diocésains qu'avec les membres de la communauté paroissiale. C'est aussi un moyen pour estimer les besoins de la Mission, comme par exemple l'achat d'un nouveau bateau pour les besoins de la mission.

mercredi 4 novembre 2009

WE en paroisse



Le WE dernier était marqué par la célébration des confirmations le Dimanche de la Toussaint.

Le samedi soir, j'ai terminé ma visite des groupes de jeunes sur la thématique de la mission. Je devrais commencer un nouveau le WE du 7-8 Octobre sur la thématique des vertus.
Après cet exposé, j'aurais dû présider mon deuxième mariage de mon jeune ministère diaconal. Mais au dernier moment, le couple s'est désisté. C'est une chose courante au Brésil.

Dimanche matin, à 9h30, 61 jeunes ont donc été confirmés dans la paroisse. En moyenne, il y a trois célébrations de confirmation par année dans la paroisse, avec à chaque fois plus de 50 personnes, soit plus de 150 personnes qui reçoivent ce beau sacrement de la confirmation.

Les jeunes avaient été préparés la semaine précédente par une retraite de trois jours. Durant la semaine, ils se sont tous confessés auprès du curé de la paroisse.




La messe de confirmation était présidée par un curé de Brasilia, mandaté par l'archevêque de Brasilia. En effet, de nombreuses autres confirmations avaient lieu le même jour dans les autres paroisses de Brasilia.
Une belle célébration, bien préparée et priante.

Le soir, j'ai présidé une célébration de la Parole dans l'une des chapelles de la paroisse, avant d'aller dîner dans un fast-food brésilien avec un couple de la paroisse, parents d'un séminariste.

mardi 3 novembre 2009

Figures de sainteté au Brésil : Saints Roque Gonzales de Santa Cruz et ses compagnons Alfonso Rodrigues et João de Castilho


Ces trois prêtres jésuites sont les premiers saints du Brésil, tous trois canonisés par le Pape Jean-Paul II le 16 Mai 1988.

Le Père Roque Gonzales est originaire du Paraguay et ses deux compagnons sont espagnols.

Ils furent tous trois parmi les premiers évangélisateurs des terres du Sud du Brésil, qui constituent aujourd'hui
l'état du Rio Grande do Sul, plus particulièrement auprès des peuples Guaranis.


Le Père Roque Gonzales arrive en 1619 dans son lieu de mission, et commence son travail d'évangélisation. Au bout de sept années de négociations, avec le chef Guarani Nheçu, il peut enfin établir une mission ou réduction à São Nicolau le 3 Mai 1626, date qui marque la naissance de la première communauté chrétienne colonisée, à l'est du fleuve Uruguai.

Dans la foulée, il fonde de nombreuses communautés chrétiennes entre autres Assunção et Todos os Santos do Caaro.

Après plus de deux années d'intense travail missionnaire, le Père Roque Gonzales et ses deux compgnons Afonso Rodrigues et João de Castilho sont arrêtés en novembre 1628 à Caibaté par un groupe d'indigènes refusant l'évangélisation chrétienne. Ils meurent tous trois après avoir subi d'affreuses tortures. Un indien catéchumène Cacique Adauto essaya de défendre les Pères jésuites, mais il fut lui aussi assassiné.

Aujourd'hui, à Caibaté, se trouve le sanctuaire des Saints Martyrs où se rendent de nombreux pèlerins, et plus particulièrement le troisième Dimanche de Novembre, où est organisé un grand pèlerinage à la mémoire de ces saints.

La vie de ces saints martyrs a entre autres inspiré le film Mission, palme d'or du festival de Cannes en 1986.

lundi 2 novembre 2009

Merveille de la Création : O Caju


Je profite de ce blog pour vous faire découvrir un peu la faune et la flore brésiliennes, très riches et diversifiées.

Au Brésil, le caju ne désigne pas la noix de cajou, bien connue dans les apéritifs français, mais la pomme de cajou, qui est le faux-fruit de l'anacardier. Ce dernier est un arbre courant dans le Nordeste, mais on le trouve également dans de nombreux autres endroits du Brésil.



La pomme de cajou est un pédoncule mou en forme de poire, de cinq à dix centimètres de long, qui passe de la couleur verte au jaune et/ou rouge suivant la variété quand il est mûr. A son extrémité se trouve la noix de cajou qui renferme une amande, comestible elle aussi. Au Brésil, la saison de la pomme de cajou se situe en fin d'année, durant les mois de Novembre et Décembre.

La pomme de cajou est charnue avec une chair juteuse et acide qui contient beaucoup de vitamine C. Étant facilement périssable, la pomme de cajou n'est pas souvent consommée telle quelle et se trouve donc utilisée dans :
  • les jus de fruit,
  • la réalisation de confitures,
  • les cocktails.
La pomme de cajou a également la fâcheuse réputation de laisser des tâches indélébiles sur les vêtements.

dimanche 1 novembre 2009

Soirée festive africaine


               
Vendredi soir dernier, je suis allé passé la soirée au CCM ou Centro Cultural Missionario, avec 17 autres séminaristes, deux diacres et un des Pères du Séminaire.

Nous étions conviés à participer à la soirée africaine du Centre. En effet, durant le temps de formation à Brasilia, chaque continent propose une soirée de présentation, incluant la messe et un temps plus festif dans la foulée.

A 17h00, nous participons à la messe chantée dans différents idiomes africains. Danses et processions africaines nous ont également permis de voir la manière africaine de célébrer l'Eucharistie. L'Evangile a été proclamé dans l'une des langues africaines. Comme nous l'a dit le Père italien responsable du centre à la fin de la messe : « Nous n'avons rien compris, mais c'est le même Evangile que nous prions et qui nous fait vivre ».

Après la messe, dîner festif au cours duquel, chaque pays africain représenté au Centre nous a été présenté avec une projection vidéo. Nous avons donc « visité » l'Ouganda, le Nigeria, la Tanzanie et le Congo-Kinshasa.

Ensuite, nous avons participé à la veillée préparée par les sœurs africaines, avec danses et jeux au programme. Bonne ambiance garantie...et succès auprès des séminaristes.




Nous avons ensuite regagné le séminaire en portant dans notre prière tous ces missionnaires qui vivaient au Centre leur dernière semaine de formation avant de gagner leurs lieux d'insertion, l'Amazonie et Manaus pour la plupart, Rio, le Minas Gerais pour d'autres et le Japon pour l'un des prêtres mexicains, qui va prendre en charge la communauté brésilienne de Tokyo.