Nouveau voyage en perspective

Depuis hier, je suis parti pour vingt jours dans l'état du Para, au centre du Brésil, pour découvrir une autre réalité humaine et pastorale. Je serai accueilli par Mgr Dominique You, évêque français de Conceiçao de Araguaia.

Le blog risque d'être un peu silencieux jusqu'à début février.

São Paulo

Direction ensuite l'immense cité de São Paulo. Forte de plus de 17 millions d'habitants, c'est la plus grande ville d'Amérique du Sud. Ville faite pour travailler et se loger, elle n'en possède pas moins de nombreux musées et sites remarquables.

Je ne puis m'empêcher de citer une phrase de Gille Lapouge, écrivain français, qui résume assez bien l'impression laissée par cette immense ville : « Je commence à comprendre que São Paulo est une banlieue. Elle ressemble aux abords du Château de Kafka. Tu marcherais des semaines dans toutes ces rues, tu consulterais dix mille guides et des plans, tu demanderais ton chemin à tout le monde et jamais tu n'entrerais dans la ville. Alors, cette ville, c'est énervant, où est-elle ? Tu es réduit à l'imaginer, et quelle ville, alors, pour avoir droit à une banlieue pareille ! »

Durant quatre jours, j'ai profité de ces nombreux musées, et beaucoup flâné dans le centre-ville très moderne de la ville.

Aparecida

Après Rio et le départ de Jean-Eudes pour la France, je me suis rendu pour deux jours au sanctuaire d'Aparecida, le sanctuaire marial brésilien, à 4 heures de bus de Rio. Il est tenu par les Pères Rédemptoristes, qui ont un beau couvent à l'intérieur du sanctuaire.

Le sanctuaire a accueilli l'an dernier 9,5 millions de pèlerins.

L'immense basilique peut contenir 30 000 personnes, ce qui en fait l'une des plus grandes du monde. Chaque jour 5 messes sont célébrées. Celle de 9 heures, à laquelle participent tous les jours entre 4 et 5 000 personnes, est retransmise en direct sur la chaîne de télévision nationale du sanctuaire.

Le Pape Benoît XVI avait visité le sanctuaire lors de son voyage apostolique en 2006.

La fête de Nossa Senhora de Aparecida, Sainte Patronne du Brésil, est célébrée le 12 octobre.

Une semaine à Rio

Pendant une semaine, nous avons découvert cette ville au milieu de la nature. Au programme : visites de différents quartiers, de différents musées, églises, sites (Cristo et Pão de Açucar entre autres).

Nous logions chez les Pères Assomptionnistes, responsables de la paroisse Santissima Trindade dans le quartier de Flamengo. Cette paroisse, située dans un quartier résidentiel et huppé de la ville, ne compte qu'une seule église. Les Pères assurent la présidence des messes et la direction des pastorales. Ils sont conscients du déficit de la jeunesse dans ce quartier plutôt aisé, et comme me l'avouait l'un d'eux : « la pastorale des personnes âgées est aussi importante pour l'Eglise ». La paroisse compte 40 employés et une crèche. C'est l'une des plus aisées de la ville.

Nous avons passé les 12 coups de minuit pour le changement d'année sur la plage mythique de Copacabana, en compagnie de 2 500 000 personnes. Ambiance conviviale et chaleureuse pour assister à un feu d'artifice tiré depuis des barges situées face à la plage.

Pour le 1er Janvier, nous avons participé à la messe solennelle à la cathédrale de Rio, immense église de 7 000 places. La messe était célébrée par Dom Orioli, archevêque de Rio. J'étais son diacre d'autel. A la fin de la messe, il a béni et salué de nombreuses personnes avant de retourner à la sacristie, où il a béni un téléphone portable d'un jeune...

Nous avons également visité la ville impériale de Petropolis, située dans les montagnes à une heure de bus de Rio. J'y reviendrai dans un prochain message.

Enfin, nous avons passé 24 heures avec le Père Bernard de Villanfray, responsable du foyer de charité du Brésil, situé à Mendès, à une heure de bus de Rio. Cela a été une très grande joie de le retrouver. J'y reviendrai également.

Rio de Janeiro

Rio est vraiment une ville fabuleuse, surnommée la « merveilleuse » par les Brésiliens.  Ces derniers ajoutent « Dieu est l'artiste, et Rio son chef-d'œuvre ». C'est dire... Et ils se trompent peu.

Imaginez la nature au milieu de la ville, des plages de sable fin comme de la farine au pied des immeubles, de la verdure au milieu des quartiers et des montagnes sortant du sol et délimitant les différents quartiers de la ville.

Une ville au riche patrimoine historique et culturel. Bref un avant-goût du ciel.

J'exagère un peu , mais c'est vraiment la première sensation que le touriste éprouve quand il arrive. Puis petit à petit, on découvre les favelas au milieu des quartiers d'affaires, le manque d'hygiène et de propreté sur les plages et dans les rues, comme si ce patrimoine naturel était trop lourd à gérer pour les Brésiliens d'aujourd'hui.

Les transports en commun fonctionnent à la brésilienne : beaucoup de taxis et de bus, mais pas de plan pour ces derniers. La ville compte aussi une ligne de métro.

Le front de mer est très agréable et les lieux touristiques assez surs. Le centre-ville d'affaires est à éviter le WE, il ressemble à une ville désertée par ses habitants. On réussit à se faire peur...

La ville est dominée par deux emblèmes visibles de nombreux endroits : la statue du Cristo Redentor et le Pão de Açucar, rocher sorti de la mer en forme de pain de sucre et qui fait face aux plages de Botafogo et Flamengo.

La température, durant cette semaine touristique, n'est pas descendue sous les 30°, sauf durant les quelques averses tropicales. Autant dire...épuisant...

Salvador

Après la dernière ordination sacerdotale de l'année, départ pour Salvador de Bahia, lieu où j'avais eu l'occasion de passer presque deux mois il y a trois ans.

Grande joie de retrouver mon frère Jean-Eudes de passage pour quinze jours au Brésil.

La Paroisse Nossa Senhora dos Alagados est confiée à la communauté de l'Emmanuel. L'actuel curé, le Père Rafael est le premier prêtre brésilien de la communauté. Il est aidé par un séminariste, deux consacrées et deux couples en mission Fidesco : les Perrier et les Blanchard.

Nous avons commencé par passer deux jours à la Fazenda do Natal avec les missionnaires Point Cœur, les Prêtres de la communauté Molokai ainsi que quatre religieuses de la congrégation. L'Association Point-Cœur accueille une vingtaine d'enfants, « chacun ayant une histoire », selon l'expression retenue. J'avais eu l'occasion d'y passer cinq jours lors de mon premier périple au Brésil. J'ai eu la joie de voir de nombreux changements : eau courante, cuisine au gaz, la présence des soeurs, de nouveaux volontaires...

De retour à Salvador, j'ai emmené mon frère visiter l'une des îles de la Baie de tous les Saints. Une journée épuisante...  sur une plage de sable fin quasi-déserte à siroter des noix de coco.

Le lendemain, visite du centre-ville historique de la ville avant la veillée de Noël. A cause de la chaleur et du nombre de participants, la messe avait lieu en plein air. Mais les Brésiliens avaient tellement bien fait les choses que nous avions plutôt l'impression d'être dans une chapelle. Très belle messe, avec beaucoup de ferveur dans un quartier marqué par une grande pauvreté, une grande violence et beaucoup de bruit.

Pour la messe du 25 Décembre, le Père Rafael m'avait demandé de prêcher pour la messe du jour de Noël. Puis repas de Noël entre Français avec échanges de cadeaux et célébration des Vêpres avec Salut du Saint Sacrement. Nous avons terminé la journée par une bonne pizza sur la plage.

Le 26 Décembre, départ pour Rio...

Feliz Ano Novo

De retour au séminaire après un premier périple sur la côte, que je vous raconterai dans les jours à venir, je profite de quelques jours de passage au séminaire pour vous souhaiter une bonne et sainte année 2010.

Que l'Esprit-Saint vienne embraser vos cœurs afin que chacun de vous soit, selon son état de vie, un témoin rayonnant et joyeux du Christ Ressuscité.

Un repos bien mérité

Après une semaine passée à Recife, mes vacances de fin d'année se poursuivent avec en perspective :

• une semaine à Salvador de Bahia,
• une semaine à Rio de Janeiro,
• une semaine à São Paulo.

Le but de ce temps de repos est de poursuivre la découverte de ce pays-continent qu'est le Brésil, de la réalité de l'Église dans des contextes très différents.

Le fonctionnement du blog risque d'être un peu perturbé... jusqu'à mi-janvier.