lundi 31 août 2009

La Chacara de la paroisse

La paroisse Nossa Senhora de Aparecida de Samambaia est située dans une zone urbaine avec une forte concentration de population. Or, les besoins pastoraux font qu’il est nécessaire d’avoir un lieu de repos, susceptible d’accueillir les retraites et temps forts des différents groupes paroissiaux. Pour répondre à ce besoin, la paroisse a donc acheté il y a deux ans une chacara, ou lieu de retraite à 35 kms de Samambaia. Il s’agit d’un terrain de plusieurs hectares avec cuisine équipée, maison où vit un couple de gardiens avec leurs deux enfants. Chaque WE, les lieux sont investis par l’un des groupes de la paroisse, qui vient y passer un temps convivial, autour d’un barbecue et de jeux de cartes et de dominos.
Le curé prévoit d’y faire construire dans les années à venir une salle de conférences, un lieu d’accueil avec 35 chambres avec douches, et une chapelle. Avec bien sûr le terrain de football et la piscine…

dimanche 30 août 2009

De la réputation des Français

Chaque samedi, je visite l'un des groupes de jeunes dans l'une des chapelles de la paroisse. Nous commençons par un temps de prière, puis je me présente. Un jeune diacre français, il est vrai que la chose est plutôt rare dans les villes satellites de Brasilia. Puis je réponds à leurs questions : comment les jeunes français vivent-ils leur foi ? Y--il des groupes de jeunes dans les paroisses ? Comment s'habillent-ils ? Que mangent-ils ? Comment m'est venue la vocation ? J'évite de parler de la joie des français à jouer au football contre le Brésil, spécialement lors des coupes du monde. Les cicatrices ne sont pas refermées... A chaque fois pourtant une question revient : pourquoi les français ne prennent-ils pas de douche ? J'avoue que cela me surprend à chaque fois et déclenche les rires des membres du groupe. Si quelqu'un a des éléments de réponse, je suis preneur (pour eux la France est un pays où il fait très froid...).
Encore une fois, je suis agréablement surpris par leur manière joyeuse et spontanée de vivre, de se retrouver en groupe chaque semaine, et de prier simplement les uns pour les autres.

samedi 29 août 2009

Um espirito são num corpo sadio

"Un esprit sain dans un corps sain". Tel pourrait être la devise des séminaristes ici, tant le sport semble important pour l'ensemble des membres de la communauté. A raison de deux fois deux heures obligatoires dans la semaine (et plus si affinités), les pères et les séminaristes se dépensent physiquement. Au choix : football, gozinho, volleyball, basketball, marche, course à pied, vélo, ou centre de musculation. Hier, j'ai découvert le centre de sport situé à 5 minutes en voiture du séminaire, et lieu fétiche de certains pères, grands aficionados de remise en forme. Un coach nous accueille et dirige la séance de chacun avec différents appareils, dignes des plus grandes équipes européennes de sport collectif.
Puis hier soir, soirée "mùsica et cultura", avec au programme quelques chansons du répertoire espagnol. 40 minutes de prestation du professeur de chant du séminaire, pour découvrir quelques tubes populaires du monde hispanique. Une soirée bon enfant, qui s'est évidemment terminé par un launche, ou goûter amélioré.

vendredi 28 août 2009

Sim City

Tel pourrait être le nom de Brasilia. En effet, la ville a été fondée il y a 50 ans (anniversaire en 2010), par la volonté du Président Juscelino Kubitschek, et inaugurée le 21 avril 1960. Ce dernier est considéré comme l'un des grands personnages historiques du Brésil. Son intention était d'attirer les populations de la côte vers l'intérieur des terres. Il a fait construire en 5 ans une nouvelle capitale et de nombreuses autoroutes qui jalonnent le pays. Il a repris le vieux rêve des Bandeirantes, ces aventuriers portugais qui ont colonisé peu à peu l'intérieur des terres du pays. L'une des villes satellites de Brasilia s'appelle d'ailleurs Nucleo Bandeirante, le lieu habité le plus ancien de la capitale. C'est là que se trouve le palais qu'habitait Kubitschek.
Cela ne s'est pas fait sans difficultés. Le Brésil a dû menacer de rompre ses relations diplomatiques avec de nombreux pays, qui refusaient que leur ambassade quittât la côte.
Cette année, la ville se prépare à fêter ses 50 ans, avec d'importants travaux de restauration des batîments publics, et l'amélioration des axes routiers secondaires. En effet, les successeurs de Kubitschek n'ont pas tous eu son souci d'entretenir et d'améliorer les infrastructures créées et voulues par lui.

jeudi 27 août 2009

De la vie paroissiale

En Europe, l'appartenance à l'Eglise se définit par la participation aux célébrations de l'Eglise : messe dominicale, mariage, funérailles... Pour beaucoup, la vie chrétienne consiste à aller à l'Eglise et à participer à la vie rituelle, et moins à la charge pastorale, à l'animation des différents groupes ou structures ecclésiales. Résultat, le peu de bénévoles se retrouvent avec de nombreuses charges à assurer.
Ici au Brésil, les données sont renversées. La vie chrétienne se définit par la participation à la vie pastorale. Les célébrations sont vues comme une nourriture pour l'exercice de la vie pastorale. Résultat, il existe de nombreux groupes qui animent la vie paroissiale : pastorale familiale, groupes de jeunes, catéchistes, dezimo, ministres de l'eucharistie... Tout ne repose pas sur les épaules du prêtre et de quelques uns. La vie paroissiale est vraiment l'affaire de tous, et ça change tout.

mercredi 26 août 2009

Da fé do povo

Pour changer de registre, voilà une petite histoire illustrant la foi du peuple chrétien au Brésil. Lundi, ma professeur de portugais m'a fait faire un exercice de compréhension orale : l'objectif était de répéter avec mes propres mots ce qu'elle venait de me dire.
Voilà donc l'histoire :
Il y a trois semaines, lors de notre première rencontre, elle avait demandé à un diacre du séminaire de prévenir l'un des pères, pour qu'il participât à une fête de famille. En effet, la mère de sa belle-fille fêtait ses 100 ans, et une réunion de famille s'imposait, avec bénédiction et communion de l'héroïne. Voilà que samedi dernier, jour de la fête de famille, pas de nouvelles du Père en question. Le diacre n'avait pas fait son travail... Ma professeur passe plusieurs coups de téléphone au séminaire, pour apprendre que le Père en question se trouve à plus de 100 kms de Brasilia. Elle tâche d'en contacter un autre, retenu par de confessions dans une paroisse. Finalement, elle prend sa voiture et arrive au séminaire samedi en début d'après-midi, qu'elle trouev quasi-vide. En effet, à ce moment-là, la plupart des séminaristes sont en insertion pastorale. Elle parvient à rencontrer le supérieur, lui explique la situation et celui-ci accepte de venir porter la communion à la personne concernée. En fin d'après-midi, ma professeur vient le chercher au séminaire et le conduit à l'endroit de la fête. Conclusion de ma professeur les larmes aux yeux : "Ce jour-là, malgré toutes les difficultés rencontrées, Dieu m'a accordé un immense cadeau : pour la première de ma vie, le Saint Sacrement est entré dans ma voiture".
Bel exemple de dévotion eucharistique.


mardi 25 août 2009

Le Séminaire, lieu de passage

Hier soir, messe solennelle au séminaire. En effet, le cardinal José Freire Falcão, archevêque émérite de Brasilia, fêtait ses 60 ans de sacerdoce. Il a connu un ministère paroissial et un ministère d'enseignement dans différents séminaires, avant d'être ordonné évêque en 1967, archévêque de Brasilia en 1984, poste qu'il a occupé pendant près de 20 ans.
Lors de son homélie, longue de 40 minutes, celui-ci a rappelé l'importance pour lui de auteurs français comme Maritain, Mounier, Lubac et Congar. Il s'est retiré depuis 2004, et continue de résider à Brasilia.
Le mardi matin, c'est l'archevêque actuel de Brasilia, Dom João Braz de Aviz qui vient présider l'eucharistie. C'est une habitude au séminaire.
A l'issue de la messe, il nous a parlé du prochain congrès eucharistique national qui se tiendra à Brasilia en Mai 2010. Le pape Benoît XVI vient de nommer son légat, qui sera le cardinal Frei Claudio Hummes, actuel Préfet de la Congrégation pour le Clergé. Il sera normalement assisté de Mgr Piero Marini, actuel Président des congrès eucharistiques internationaux et ancien cérémoniaire de Jean-Paul II.

lundi 24 août 2009

Les artistes catholiques brésiliens

Alors que la musique catholique française ne compte que quelques groupes (Glorious,Exo...), la musique catholique brésilienne compte de nombreux artistes. Ceux-ci sont des laïcs pour
la plupart, mais on trouve également des religieux, prêtres, diacres. Le plus connu est le Père Marcelo Rossi, dont la messe chaque semaine attire des milliers de fidèles. Il est vrai que les fonds pour aider les artistes sont ici importants (Cançao Nova).
Dimanche soir, j'ai donc assisté au concert donné par quatre artistes catholiques : Ziza Fernandes, Grecco, Meninho et Davidson. 3 heures de show non-stop agrémentés de témoignages personnels relatant leur rencontre avec Jésus et les communautés chrétiennes du Brésil.
Les 300 jeunes présents ainsi que les prêtres présents, connaissaient les morceaux par cœur. Il est vrai que la musique ici tient une place important dans le cœur des Brésiliens.

dimanche 23 août 2009

WE en paroisse

Samedi midi, mon curé est venu me chercher au séminaire. Nous avons gagné la paroisse (il faut compter environ 40 minutes en voiture). En fin d'après-midi, j'ai rencontré deux des groupes de jeunes de la paroisse. Celle-ci compte environ 6 groupes de jeunes, tous de la paroisse. Ce qui fait en tout près de 200 jeunes âgés de 14 à 30 ans qui se retrouvent toutes les semaines pour une réunion de une heure ou plus.
Lors de cette réunion avec une vingtaine de jeunes, je leur ai parlé de la vocation en général, puis ai répondu à leurs questions. C qui me surprend, c'est leur autonomie, dans leur manière de préparer et d'animer le groupe. Tout ne passe pas par le prêtre.
Dimanche matin, pendant une heure, j'ai participé à la répétition de la chorale des enfants de la paroisse. Elle compte une soixantaine d'enfants, et anime la messe de 9h30 tous les dimanches.
Après la dite messe de 9h30, rencontre des familles des jeunes de la paroisse. Deux heures de chants, de danses, de topo sur la famille...Puis déjeuner.
En fin d'après-midi, pour la première fois, je présidais une célébration de la Parole. J'aurais l'occasion d'en reparler dans un prochain message.
Enfin, le soir, concert d'artistes chrétiens au collège militaire, situé en centre ville : 3 heures de show. Là aussi, j'en reparlerai.
Puis, nouveauté pour moi depuis trois semaines : l'apparition de la pluie, une bonne pluie tropicale de plusieurs heures, avec tonnerre et éclairs. Ça fait du bien.

samedi 22 août 2009

Fin de la semana filosofica

Hier, s'est terminée la semaine de conférences philosophiques. La dernière conférence présentait la figure d'Edith Stein, religieuse et martyre, co-patronne de l'Europe. Le conférencier, psychologue de formation, nous a présenté sa pensée, elle qui fut disciple d'Husserl.
Après cette conférence, nous avons eu la messe de conclusion, présidée par le Nonce Apostolique au Brésil, Mgr Lorenzo Baldisseri, italien d'origine (au centre sur la photo). Son homélie, longue de 5 pages (comptez plus de 20 minutes de prédication), se voulait être une synthèse de la semaine. Il a beaucoup d'Edith Stein...
J'étais diacre d'autel, et tout s'est plutôt pas mal passé. Ici, on ne se pose pas beaucoup de questions quant à la liturgie. Le missel romain est appliqué à la virgule... Et chacun est responsabilisé, surtout les séminaristes.
A la fin de la messe, le supérieur du séminaire, le Père Jorge Humberto Pacheco(entre le nonce et moi), m'a présenté à lui. Gentillement, il m'a souhaité la bienvenue et m'a dit qu'il avait passé trois années d'études à Paris, il y a plus de 20 ans.
Pour plus de Photos de la Messe finale (21 août 2009) de la Semana filosofica, présidée par le Nonce apostolique au Brésil, Dom Lorenzo Baldisseri, cliquez sur Missa de Encerramento da Semana Filosófica.

vendredi 21 août 2009

La fête de Saint Pie X

Aujourd'hui, l'Eglise fait mémoire du pape Saint Pie X. Au séminaire de Brasilia, cette fête revêt une importance particulière, et ce pour deux raisons :
  • Tout d'abord, la pierre d'autel de l'autel de la chapelle du séminaire contient des reliques de Saint Pie X.
  • Ensuite, en cette année sacerdotale, placée sous le patronage du Saint Curé d'Ars, l'Eglise se souvient qu'il fut béatifié par Saint Pie X en 1905, et déclaré la même année, le 12 avril, patron des prêtres de France.
Ce matin, l'office des Laudes était donc solennisé. Etant le diacre de semaine liturgique, j'ai donc présidé l'office, prié devant le Saint Sacrement exposé sur l'autel.
A la demande de l'un des Pères du Séminaire, j'ai lu une petite méditation de ma composition, expliquant le lien entre Saint Pie X, l'adoration et l'idéal de sainteté des prêtres :

Meditação no São Pio X

Com toda Igreja, festejamos hoje o Papa São Pio X.
De maneira particular, festejamo-lo do nosso Seminário. Com efeito, as suas relíquias estão no altar dessa capela. Nossa fé se fundamenta nos testemunhos dos santos. Como o seu exemplo nos pode ajudar hoje em nossa vida de futuros presbíteros?
São Pio X foi o Papa que autorizou a comunhão das crianças. Para ele, “logo que, uma criança se soubesse discernir o Pão eucarístico do pão vulgar, ela alcançasse o que chamamos idade da razão. Porém, na idade da razão, a criança é obrigada, como todos os fiéis, a confessar-se e a comungar uma vez por ano. As crianças podem comungar, elas devem comungar. Jesus as ama com um amor de predileção”. A comunhão freqüente e cotidiana é eminentemente desejada pelo Senhor e pela Igreja católica.
Na adoração eucarística, adoramos o pão da vida, o pão que transfigura pouco a pouco nossa vida humana numa vida santa, conforme as palavras e a vida de Jesus. Os santos, e especialmente hoje São Pio X, nos mostram o verdadeiro caminho a seguir para viver uma vida eucarística.
A respeito dos padres, São Pio X disse : “o presbítero é a luz do mundo. Nós, presbíteros, temos a assumir o lugar do Cristo, ter com Ele um só querer, uma só afeição, como Ele, ser santo, inocente, sem mancha. Um padre santo faze um povo santo”.
Amem.


jeudi 20 août 2009

L'expérience vietnamienne

Après quelques jours de recul après mon arrivée, il m'est facile de comparer mon expérience à celle vécue par les séminaristes étrangers venant travailler
en France, et plus particulièrement les séminaristes vietnamiens, qui forment le contingent le plus nombreux.
En effet, il est bon de rencontrer d'autres amis du Bon Dieu, habités par le même idéal d'évangélisation. Et en même temps, il est intéressant de noter que malgré tous mes efforts d'intégration et malgré tous les efforts de la communauté, je resterai français au Brésil, étant trop marqué par mon éducation, mon histoire et mon pays.
Il en va de même pour nos frères vietnamiens en études en France. Ils font de leur mieux pour s'intégrer, pour travailler la langue, mais ils resteront toujours pour nous étrangers, marqués par leur culture vietnamienne et leur histoire personnelle. Je perçois mieux leurs difficultés à comprendre notre culture si particulière et notre laïcisme à la française absolument unique au monde.
Mais il est beau, en même temps, de vivre une ouverture sur l'universalité de l'Eglise catholique, notre maison aux mille visages, à même de pénétrer des cultures si différentes et de pénétrer le cœur des hommes.

mercredi 19 août 2009

La diaconie de la liturgie au séminaire

Nous sommes actuellement 18 diacres en formation au séminaire. Chaque semaine, l'un d'entre eux assure la diaconie de la liturgie du séminaire. Cette semaine, il s'avère que c'est mon tour. Chaque matin, je suis donc diacre à la messe communautaire de 6h30(je lis l'Evangile puis assiste le pretre à l'autel), puis je préside le Benedicite du Café. Avant le Almoçar, je préside l'Angelus au réfectoire puis prononce le Benedicite. Le soir, je prononce le Benedicite du jantar, puis préside l'office des Complies.
C'est une manière simple que le séminaire a trouvé pour souligner la dimension liturgique du ministère des diacres. Il est vrai qu'ici, les moeurs liturgiques sont plus apaisées qu'en France, le pays n'ayant pas connu le passif singulier de notre pays.

mardi 18 août 2009

A Semana filosofica

Hier a débuté la semaine de philosophie du séminaire.
Celle-ci est organisée par le séminaire de Brasilia avec le séminaire Redemptoris Mater du Caminho Novo.
Le thème de cette semaine de conférences est "Phénoménologie de la cohabitation et de l'altérité".
Quatre conférences sont prévues, présentant les pensées de Lévinas, Heidegger et Edith Stein. Ce sont des spécialistes italiens et brésiliens qui interviennent.
L'organisation est minutieuse et a demandé beaucoup de temps et de talents à l'ensemble de la communauté, mobilisée pour l'occasion.
Le lieu des rencontres est le collège catholique Santo Antonio, sous tutelle franciscaine. L'ensemble est assez intéressant, et donne une ouverture autre sur un thème d'actualité.

lundi 17 août 2009

Nossa Senhora de Abadia

L'Assomption était célébrée hier Dimanche au Brésil. Sur la paroisse, c'est une fête importante pour une partie de la communauté. En effet, l'une des chapelles est dédiée à Nossa Senhora de Abadia. Les familles qui font vivre cette chapelle sont ici de l'état voisin de Goiás, dont la capitale est Goiânia. C'est un état rural, spécialisé dans l'élevage et la culture de soja. La fête du 15 août conclut un triduum où se succèdent processions, chants, danses, messes et kermesse. La fête rappelle le passé de cavaleiro de cees familles, jadis éleveurs de bétail dans les hauts plateux de l'état de Goiás.
Hier, vers midi, procession dans les rues, avec bannière et statue de la Vierge en tête. La procession passe dans les maisons dans les familles, et chauqe fois se succèdent chants et danses.Les chants sont de longues litanies chantées sur un ton plaintif et nazillard, avec guitares, tambour et triangle.
Déjeuner gargantuesque avec des plats à n'en plus finir et musique country à tue-tête couvrant le tout. La sieste qui a suivi était la bienvenue.
A 19h, arrivée de la procession à la chapelle, passation de la statue à une autre famille pour l'année à venir, et célébration de la messe.
A l'issue de celle-ci, kermesse avec stands de jeux et nombreux buffets.

dimanche 16 août 2009

Les mouvements de jeunes sur la paroisse

Hier, Samedi, j'ai commencé pour de bon mon ministère diaconal sur la paroisse.
En effet, j'ai visité deux groupes de catéchèse. Les enfants, âgés de 14 à 16 ans, se préparent à leur confirmation. Ils se retrouvent toutes les semaines, encadrés par des adultes ou des grands jeunes de la paroisse (la paroisse compte 3000 enfants catéchisés et près de 220 catéchistes).
L'ensemble des catéchistes est aidé par la présence de 4 religieuses d'une congrégation apostolique brésilienne, fondée il y a 50 ans. Le charisme de cette congrégation est la catéchèse dans les écoles. Sur les quatre religieuses présentes sur la paroisse, 2 sont natives de Samambaia.
Lors des échanges avec les enfants, je me suis présenté, et leur ai parlé de ma vocation et de la situation religieuse en France. Malgré mon vocabulaire encore limité, ils ont compris les principales idées.
Puis en fin d'après-midi, j'ai participé à la rencontre d'un des groupes de jeunes de la paroisse. Celle-ci compte 6 groupes de jeunes qui se retrouvent toutes les semaines durant au moins deux heures. En tout, plus de 200 jeunesâgés de 18 à 30 ans, se retrouvent dans de tels groupes chaque semaine, . Je dois dire que je suis agréablement surpris par l'indépendance de ces groupes paroissiaux, qui se prennent en charge tout seuls, et n'attendent pas tout du prêtre. Là aussi, je me suis présenté, et leur ai parlé de la situation religieuse de la France.
J'aurai l'occasion de revenir sur la manière de vivre la foi ici au Brésil, le contexte étant tout autre que les contextes français et européens.

samedi 15 août 2009

Le tournoi de gozinho

Hier se déroulait la deuxième partie du tournoi de gozinho du séminaire. Le gozinho est une partie d football sur un petit terrain avec de tous petits buts, et se joue avec un ballon un peu plus dur, pour éviter les rebonds trop importants. Les équipes sont constituées de trois joueurs, plus un remplaçant.
C'est un jeu plus rapide et plus technique que le football sur grand terrain. Les Brésiliens en raffolent. J'ai complété ma collection de buts en en inscrivant deux. Malheureusement, notre équipe a perdu tous ses matchs.
Quant à l'état d'esprit, il est très particulier. Les Brésiliens n'aiment pas perdre, car pour eux, "ce n'est pas normal de perdre au football, contrairement aux autres sports". Je vous laisse imaginer les réactions des uns et des autres après les décision litigieuses de l'arbitre ou après une défaite. Heureusement, au bout de dix minutes tout le monde passe à autre chose...

vendredi 14 août 2009

La prière au séminaire

La prière ici tient une place très importante, tant au séminaire que dans les paroisses.
Au séminaire, outre la messe communautaire, nous célébrons les Laudes, les Vêpres et les Complies dans la grande chapelle.
Le mardi soir, après les Vêpres, nous avons une heure de Lectio divina communautaire à la grande chapelle, introduite par le Père supérieur, exégète de son état.
Le jeudi matin, nous avons une heure d'adoration communautaire, présidée par le diacre de semaine.
De nombreux groupes de prière existent dans la maison : Légion de Marie, groupes charismatiques. Les Pères de la maison participent à tour de rôle à chacune des rencontres, montrant ainsi leur intérêt pour l'existence de tels groupes.
La prière du chapelet est récitée par les séminaristes tous les jours, et il n'est pas rare, après le dîner de voir des petits groupes se former et marcher d'un pas lent et recueilli dans les allées du jardin.
L'oraison ne pose pas de problèmes ici, tant et si bien que lors de la dernière réunion communautaire, le Père supérieur a dû rappeler les exigences de travail et de vie communautaire, afin de ne pas passer toute la journée devant le tabernacle.
A voir le nombre de séminaristes présents au séminaire et le nombre de séminaristes en année de propédeutique ou en cycle de philosophie ailleurs, on peut déjà les fruits issus de la prière des séminaristes...

jeudi 13 août 2009

Le laboratorio pastoral

Petite nouveauté du semestre pour les diacres, le laboratorio pastoral consiste à visiter un certain nombre de paroisses ou de structures de l'archidiocèse de Brasilia, pour mieux le connaître et mieux appréhender les réalités du terrain, le tout pour découvrir les différentes dimensions de la vie du prêtre.
Mardi, nous sommes allés visités une paroisse de la ville satellite de Sao Sebastiao. C'est une ville de la même taille que Samambaia, mais avec une plus grande criminalité.
Nous avons été accueillis par le jeune curé, son vicaire et le diacre qui vit son année pastorale. Le thème : le curé, le vicaire, la maison paroissiale, le secrétariat paroissial... Le tout se concluant par un déjeuner pour le moins gargantuesque.
C'est une manière intéressante de lier théologie (les discours des uns et des autres sont émaillés de références aux textes du Magistère, à l'Ecriture), vie spirituelle (tous ont rappelé l'importance de l'oraison) et vie pastorale.
Et cela me permet de découvrir davantage l'Eglise diocésaine de Brasilia et ses différentes réalités.

mercredi 12 août 2009

Sao Lourençou

Lundi 10 août, l'Eglise faisait mémoire de Saint Laurent, patron des diacres.
Pour l'occasion, c'est un jeune prêtre brésilien, ancien du séminaire, et récemment ordonné qui présidait la messe. Mais surtout, les 17 diacres du séminaire étaient à l'honneur, revêtus des ornements diaconaux, au premier rang de l'assemblée.
Puis, pour le dîner, table d'honneur au milieu du réfectoire, avec suco (boisson sucrée), et dessert (d'habitude, le repas est composé de salade et d'un plat unique).
A la fin du repas, chant du Parabens (Meilleurs voeux) par toute la communauté, et distribution de livres par les Pères du séminaire, pour chacun des diacres.
Voilà une spiritualité des plus incarnées et des plus réussies, où la vie liturgique est la norma normans de la vie de la communauté.

mardi 11 août 2009

Samambaia

Tel est le nom de la commune de ma paroisse d'insertion, où je serai présent toutes les fins de semaine.
Samambaia est une des villes satellites de Brasilia. Elle compte 180 000 habitants et 9 paroisses. Ma paroisse d'insertion compte 35 000 habitants, pour un territoire de 2,5 kms sur un.
Il y a 2 églises, 5 chapelles, un curé, le Père Ulysses qui m'accueille, et un vicaire, le Père Antonio, arrivé sur la paroisse il y a 2 mois.
La vie de la paroisse est des plus animée, puisque le dimanche, il y 14 messes dans les différents lieux de culte. Et à chaque fois, les églises sont bien remplies. Pour les autres statistiques, il y a 3000 enfants catéchisés, 300 baptêmes par an et 100 mariages.
Ajoutez à cela 60 lieux de culte évangéliques, et le panorama est complet.
Pas mal de travail en perspective.

lundi 10 août 2009

Brasilia

Avant de présenter ma paroisse d'insertion dans un prochain message, je me dois de vous présenter la ville de Brasilia.
La ville se prépare à fêter ses 50 ans en 2010. Elle a été construite en 1000 jours, sous l'impulsion du Président Juscelino Kubitschek (JK). L'idée était d'attirer à l'intérieur des terres des populations jusque-là sur la côte, et de mettre fin à la rivalité opposant Rio à Sao Paulo.
Le plan de la ville est une aile d'avion, avec à sa pointe les bâtiments administratifs des trois pouvoirs (législatif, exécutif et judiciaire). La ville, qui compte environ un million d'habitants, est maintenant entourée d'une trentaine de villes satellites, ce qui porte sa population à près de deux millions et demi.
22 % des actifs sont fonctionnaires, 14 % travaillent dans le commerce et 53 % dans les autres services.
L'archidiocèse compte 122 paroisses, et près de 250 prêtres, quatre séminaires (l'année propédeutique, le séminaire diocésain, le séminaire du chemin néocatéchuménal, et celui des barnabites).
Au mois de mai prochain, aura lieu un congrès eucharistique national. J'aurai l'occasion d'en reparler.

samedi 8 août 2009

Mes premiers jours à Brasilia

Voici un petit compte-rendu de mes premiers jours à Brasilia :

Lundi, installation paisible au séminaire. L'un des Pères m'a prêté un bréviaire en portugais pour l'année, bréviaire ayant appartenu à un séminariste décédé il y a peu de temps. Une certaine idée de la communion des saints qui me touche beaucoup. En fin d'après-midi, premier temps de sport et première passe décisive... Outre le portugais, je pense améliorer de manière significative mon niveau de football. Quand ils jouent, les séminaristes se donnent à fond et n'aiment pas perdre. Il est vrai que tous ont une technique et une rapidité assez étonnante.
Mardi après-midi, l'ensemble de la communauté du séminaire a entouré l'un des diacres de la maison qui enterrait sa maman. La cérémonie, qui avait lieu dans une des villes "satellites" de Brasilia, a été des plus ferventes.
Mercredi, première tentative pour faire enregistrer mon visa à la police fédérale. Une heure et demie d'attente pour rien. Prochain essai la semaine prochaine... L'après-midi étant libre, je suis allé visité le centre-ville de Brasilia avec un diacre. Je vous présenterai cela dans un prochain message.
Jeudi, premier cours avec l'année diaconale sur l'Apocalypse de Saint Jean. J'arrive à comprendre à peu près, les vocabulaires bibliques et théologiques étant proches du français..
Vendredi, cours avec les troisièmes années de théologie sur les épîtres catholiques. Là aussi, j'ai compris l'essentiel. L'après-midi, rencontre avec mon futur curé de paroisse de passage au séminaire. Dans un prochain message, je vous présenterai ma paroisse d'insertion. Puis premier cours particulier de portugais avec une ancienne professeur de français, qui m'accompagnera durant une heure et demie, quatre jours par semaine pour commencer. Avec ça, je ne peux que progresser... Puis football, où j'ai inscrit mon premier but.
Comme vous pouvez le constater, tout le monde cherche à faciliter mon intégration ici, et les Pères font tout leur possible pour m'aider de leur mieux. Belle exemple de sollicitude pastorale. A méditer.

vendredi 7 août 2009

Ma petite vie au séminaire de Brasilia

Voilà comment se déroule une journée-type :
Lever à 6 heures, avec un séminariste qui passe sonner la cloche dans les couloirs.
Laudes et messe à 6h30 (sauf le jeudi matin avec l'adoration), et petit-déjeuner à 7h30.
A 8h, début des cours. Ceux-ci durent 50 minutes. A 10h40, pause avec un goûter conséquent.
A 12h50, Angelus et déjeuner expédié en 10 minutes (plat unique à base de riz et feijao, complété par de la viande et de la salade).
De 13h30 à 14h30, services de la maison (jardin, nettoyage des lieux communs, vaisselle) puis étude.
16h, nouveau goûter conséquent (hot-dog, ou sandwich chaud avec un jus de fruit maison).
19h15, vêpres puis dîner, lui aussi vite expédié.
21h, office de complies et silence de la nuit.
Lundi et vendredi après-midi, deux heures de sport obligatoires. Chacun choisit son activité : football, basket-ball, volley-ball, piscine, marche, course à pied.

mardi 4 août 2009

Le séminaire de Brasilia

Le séminaire de Brasilia accueille 82 séminaristes pour 5 diocèses différents : Brasilia, Formosa, Luziana,Uruaçu, et Jatai.
Pour vous donner une idée, le seul diocèse de Formosa est plus grand que toute la Hollande...
L'équipe des Pères du séminaire est composé de 10 Pères : cinq d'entre eux sont sulpiciens (quatre colombiens, un canadien) et cinq sont des prêtres diocésains.
Le séminaire est très étendu. Je n'en ai pas encore fait le tour, mais il doit y avoir au moins une quarantaine d'hectares. Le séminaire est situé à dix minutes de l'aéroport, et les avions au décollage font leur virage au-dessus du terrain de football.
Le séminaire compte au moins une chapelle, deux oratoires, un chemin de croix grandeur nature, un lieu pour réciter le chapelet, trois terrains de football, deux de basket, un de volley et une piscine. (Pour les puristes, le sport est obligatoire, à raison de deux fois deux heures dans la semaine).

Mon arrivée à Brasilia

Dimanche, je suis arrivé à 16h00, heure locale. J'étais attendu à l'aéroport par le Père Marco Antonio, qui chapeaute mon séjour en lien avec le séminaire d'Issy les Moulineaux. Au séminaire, le Père supérieur, le Père Pacheco m'a fait visiter la maison. Puis, je suis allé à la messe de 20h15, dans une paroisse non loin du séminaire avec le Père Marco Antonio. J'ai proclamé l'évangile en portugais...pour une assemblée de 400 personnes. Pas mal pour un début...
Puis nous avons diné dans un fast-food portugais où j'ai pu retrouver avec joie les plats nationaux : riz et faijao.
Hier, matinée sans cours, et l'après-midi une heure et demie de football, avant la messe et les vêpres. Le soir complies et au lit.