mercredi 30 septembre 2009

A reunião do clero

Hier, comme tous les mardis avec les autres diacres du séminaire, nous avons poursuivi notre découverte de la réalité de l’archidiocèse, en participant à la réunion du clergé. Cette réunion a lieu tous les derniers mardis de chaque mois dans un lieu majeur de l’archidiocèse. Hier, la réunion se tenait dans l’église du Saint Sacrement, où est vécu l’adoration perpétuelle ? En cette année du sacerdoce, les paroisses et les mouvements se relaient d’heure en heure pour prier plus particulièrement pour les vocations et pour la sanctification des prêtres.
La réunion a débuté à 9 heures, par l’office des Laudes, présidé par le curé de la paroisse, assisté par son vicaire et le diacre de la paroisse. Après le capitule (lecture de la Parole de Dieu), l’archevêque de Brasilia, Dom João a lu un paragraphe du document préparatoire du prochain congrès eucharistique. A la fin des Laudes, le curé a proposé un temps de confession. Et là, tous les prêtres, évêque y compris, sont allés les uns vers les autres pour vivre le sacrement de Réconciliation. Après la bénédiction du Saint Sacrement, et le traditionnel lanche (goûter), la réunion a débuté, présidée par l’archevêque.

Pour commencer, lecture très formelle du compte-rendu de la précédente réunion, puis divers exposés de 15 ou 30 minutes :
  • nouvelles de la mission de l’archidiocèse en Amazonie (j’y reviendrai), 
  • organisation du prochain congrès, 
  • organisation du voyage à Rome et Jérusalem à l’occasion de l’année sacerdotale, 
  • explication de l’accord récent entre le Brésil et le Saint Siège, 
  • projet d’implantation de Radio Maria sur l'archidiocèse…
Trois heures de réunion non-stop, avec des sujets variés, où chacun intervient facilement et peut facilement interroger l’intervenant. C’est aussi un moment important pour la vie du presbyterium local, puisque les liens entre prêtres et entre l’évêque et ses collaborateurs se tissent lors de ses échanges semi-formels.

mardi 29 septembre 2009

A curia metropolitana

La semaine passée, avec les autres diacres du séminaire, nous avons visité la curie de l'achidiocèse.

Celle-ci est située dans les antres de la cathédrale conçue par l'architecte Oscar Niemeyer.
Elle connaît surtout en ce moment d'importants travaux de restructuration et d'agrandissement : Construction d'une salle de conférences de 200 places, de nouveaux bureaux, d'espaces de repos pour les employés...
Nous avons rencontré l'un des vicaires généraux de l'archidiocèse, le prêtre responsable
du conseil économique et la secrétaire du conseil pastoral diocésain.
Le seul pôle économique du diocèse compte une vingtaine de personnes : douze personnes pour la comptabilité, cinq pour l'intendance, deux pour le patrimoine immobilier...
La comptabilité s'occupe des contrats de tous les employés de l'archidiocèse : paroisses,
archevêque, séminaires, pastorales... En tout, plus de 750 personnes sont salariées de l'Eglise dans l'archidiocèse, qui compte pour le moment 121 paroisses (beaucoup d'entre elles aimeraient se multiplier) en plus des prêtres et des diacres permanents.
Chaque conseil ou événement diocésains emploie une secrétaire : conseil pastoral diocésain,
prochain congrès eucharistique, conseil économique...

Il est vrai qu'ici, le salaire minimum est de 465 reals, soit 180 euros, plus les dédomagements qui peuvent doubler le salaire (nourriture et transport).

La photo ci-jointe montre l'intérieur de l'église de Park Way, ville satellite de Brasilia. C'est un église que j'ai visité il y a un mois et qui a été inaugurée l'an dernier.

lundi 28 septembre 2009

Un Dimanche à la chacara

Après la messe de 8 heures à l'église matrice, je suis parti passer une partie de la journée à la chacara de la paroisse (lieu de retraite se situant à 35 kms de Samambaia).
C'est la deuxième fois que je me rendais dans ce lieu, situé dans la verdure près de Gama
(autre ville-satellite de Brasilia), et qui a gardé un caractère un peu sauvage, fort sympathique, avec de nombreux arbres fruitiers (j'aurai l'occasion d'y revenir).
Durant cette journée, j'accompagnais les coordinateurs des groupes de jeunes, plus quelques jeunes volontaires, susceptibles de prendre la relève (en tout, près de 50 participants). Une des soeurs de la paroisse a fait un long exposé sur la manière d'être responsable d'un groupe catholique, à partir de la figure du Christ.
Puis repas, et ballade-bain de pied dans le ruisseau situé en contre-bas du terrain de la chacara.
Tout s'est passé dans une joyeuse spontanéité, avec chants et danses.

Je suis rentré en fin d'après-midi à la paroisse, pour présider une célébration de la Parole,
avant de rentrer au séminaire.

dimanche 27 septembre 2009

Un Samedi d'évangélisation

Le mois de Septembre est le mois de la Bible pour l'Eglise du Brésil. Celui-ci s'est conclu dans la paroisse par une manifestation importante qui se renouvelle tous les ans : une après-midi complète de scènes bibliques (de la Création aux paraboles de Jésus) sur la place jouxtant l'église matrice de la paroisse.
Tous les groupes de catéchisme étaient présents : depuis l'Eveil à la foi jusqu'aux adultes.
Avec des moyens très simples, trois bouts de bois et de la ficelle, quelques images tirées sur imprimante et de nombreux bonbons en tous genres, cette fête a permis à tous de passer une après-midi complète à la découverte de la Bible sous le soleil.

Le soir, j'ai participé à la rencontre d'un des groupes de jeunes de la paroisse. Au cours de
cette rencontre avec plus de quarante jeunes, j'ai parlé de mes deux expériences étrangères : la Bahia et le Niger, avec photos à l'appui. J'ai insisté sur la nécessité qui incombe à chaque baptisé d'évangéliser son entourage là où il se trouve, avec les moyens qui seront discernés dans la prière.
Ensuite, le groupe s'est divisé en quatre pour un exercice d'évangélisation grandeur nature : du porte à porte durant une heure auprès de familles de la paroisse. Ce pour donner confiance aux jeunes présents pour qu'ils puissent évangéliser, et ensuite pour préparer une mission Ad Gentes plus importante dans les mois à venir sur la paroisse.

samedi 26 septembre 2009

Le discours du Pape Benoît XVI aux évêques des régions Nordeste 1 et 4

Benoît XVI exhorte les évêques brésiliens à présenter avec conviction le modèle de famille chrétienne.

En effet, durant l'audience des évêques des Régions Nordeste 1 et 4, l'archevêque de Fortaleza a présenté au Pape Benoît XVI les joies et difficultés des diocèses représentés au cours de cette audience. Parmi les difficultés rencontrées, l'engagement de la l'amour vécu vécu dans la durée, et plus spécialement dans le mariage, a été évoquée.
C'est à sur ce point particulier que le Pape a tenu à répondre aux évêques présents.
"Les rapports diocésains [des régions Nordeste 1 et 4], décrivent une famille assiégée et, malgré des influences négatives, l'attachement à l'Evangile de la vie des gens du Brésil septentrional. L'Eglise ne cesse d'enseigner que le fondement de la famille réside dans le mariage et dans le plan de Dieu. Pour sa part, la société sécularisée néglige largement ce principe depuis la légalisation du divorce, conservant comme critère la subjectivité individuelle et le désir de concubiner. C'est ainsi que le nombre de mariages diminue puisque personne n'entend baser sa vie sur des bases aussi fragiles et inconstantes, et que celui des unions libres augmentent avec les divorces. Derrière cette fragilité se cache le drame de tant d'enfants privés de l'appui parental, victimes d'un malaise et de l'abandon, ce qui favorise le désordre social".

L'Eglise, a poursuivi le Pape, "ne peut rester indifférente devant séparations et divorces, face à la ruine des foyers, aux effets produits sur les enfants en matière d'éducation et d'affection. Or c'est le besoin des parents, du père et de la mère, dans l'action éducative qui est nié dans le recours au divorce. "
Beaucoup d'enfants se sentent ainsi "orphelins ou bien se retrouvent avec trop de parents. Ceci a des effets dans le domaine relationnel et entraîne conflits ou états confusionnels, offrant à l'enfant un modèles altéré de famille, qui plus est précaire. La ferme conviction de l'Eglise est que l'affaiblissement de l'union des époux, mine la solidité de la famille chrétienne, espace de confiance, de don et de respect, de liberté et de formation. Malgré sa grande compréhension, l'Eglise ne peut reconnaître aux secondes unions la qualité des mariages initiaux. Ce sont des situations irrégulières et dangereuses qu'il convient de résoudre dans la fidélité au Christ, en recherchant l'aide d'un prêtre le moyen de sauver ce qui peut l'être".

Puis le Saint-Père a encouragé ses hôtes à soutenir leurs prêtres et les centres pastoraux dans l'accompagnement de familles en péril, qu'il ne faut pas laisser aller au relativisme du mode de vie tel que le diffusent certains programmes télévisés ou cinématographiques notamment. "J'espère - a-t-il conclu - que les foyers réussiront à tirer énergie du sacrement du mariage pour surmonter leurs crises... C'est à partir de ces familles que l'on pourra refaire le tissu de la société."

vendredi 25 septembre 2009

And the winner is...

Dans huit jours, le 2 octobre, sera désignée à Copenhague la ville qui accueillera les Jeux Olympiques d’été en 2016. Quatre villes sont en compétition : Madrid, Chicago, Tokyo et…Rio (vous pouvez voir le site de la candidature de Rio).
Les Brésiliens sont certains d’avoir le meilleur dossier, même s’ils craignent beaucoup la candidature de Madrid. Il est vrai que le sport espagnol a le vent en poupe en ce moment, et truste les titres européens en sports collectifs, et les titres mondiaux en tous genres avec des champions comme Alonso en Formule 1 ou Nadal en tennis. A sa décharge, les Jeux Olympiques de 2012 sont déjà organisés en Europe, à Londres.
Mais les Brésiliens veulent croire en leur bonne étoile et proposent un dossier qu’ils jugent sérieux et équilibré. L’un des atouts de la candidature carioca, est que l’ensemble des compétitions se tiendra dans la ville de Rio, avec notamment les épreuves de voile dans la superbe baie et les cérémonies d’ouverture et de clôture dans le mythique stade Maracana, de même que la finale du tournoi de football. L’un des points handicapant la candidature de Rio, est l’organisation deux ans auparavant de la Coupe du Monde 2014, dont j’ai parlé hier.
Je vous laisse voir ici une petite vidéo montrant ce que pourraient être les Jeux Olympiques de 2016.

jeudi 24 septembre 2009

Copa do mundo 2014

En 2010, la coupe du monde de football aura lieu en Afrique du Sud. La campagne de qualifications bat son plein, et les équipes nationales font tout leur possible pour participer à ce grand événement sportif, organisé pour la première fois en Afrique.

Le Brésil est d’ors et déjà qualifié, et quoiqu’il arrive l’an prochain, sera d’office qualifié pour la Coupe du Monde 2014… en tant que pays organisateur. Et oui, en 2014, la coupe du monde sera organisée au Brésil, pays où le football est comme une deuxième religion.

Ici, chacun soutient de manière passionnée une équipe du championnat brésilien : Flamengo, Corinthians, Vasco, Fluminese, … Mais quand l’équipe nationale joue, c’est l’union sacrée. Le pays s’arrête et retient son souffle. Pour 2014, le pays se prépare à accueillir cette coupe du monde.

Les stades sont en train d’être rénovés ou construits dans les principales villes du pays. La finale devrait avoir lieu dans le mythique stade du Macarana à Rio, et le match d’ouverture ou à São Paulo, ou à Brasilia, ou à Belo Horizonte. Les villes qui accueilleront l’événement procèdent à un toilettage en règle, avec de nouvelles routes qui sortent de terres et de nouveaux transports en commun. Les aéroports se modernisent, et le pays revoie à la hausse ses capacités hôtelières. Ici, il n’est pas normal que le Brésil perde au football. Sûr qu’il sera le grand favori de la coupe du Monde…2014.

Vous pouvez voir le site officiel de l’événement, ainsi qu’une vidéo présentant les différents stades.

Visite ad limina des évêques des Regions Nordeste 1 e 4

Cette semaine, un autre groupe d’évêques brésiliens effectue la visite ad limina à Rome. Il s’agit des évêques des Régions Nordeste 1 et 4, c'est-à-dire des états du Ceara et du Piaui.L’état du Ceara est un état fédéral de la côte atlantique. Sa capitale est Fortaleza, où est située l’archevêché. La région apostolique compte 9 diocèses, une population de 7 547 000 habitants, et a un territoire de 145 712 kms2. L’état du Piaui est un état frontalier de l’état du Ceara, situé plus à l’intérieur des terres. Sa capitale est Teresina où se trouve l’archevêché métropolitain. C’est un état rural de 2 873 000 habitants pour un territoire de 251 311 kms2. La province ecclésiastique compte 8 diocèses.

mercredi 23 septembre 2009

Retour sur Hallel

Retour comme promis sur la journée de Samedi.
Un des enjeux de cette journée est l’évangélisation de masse, depuis les enfants – pour lesquels un Hallelzinho est organisé - jusqu’au 3ème âge. D’après le principal journal local, plus de 200 000 personnes sont passées sur le site au cours de cette journée. Le diocèse avait convié quelques artistes de grande renommée ici au Brésil, dont Irmã Kelly Patricia, membre d´une communauté nouvelle d’inspiration carme, située à côté de Fortaleza. J’avais eu l’occasion lors de mon premier séjour au Brésil de participer à la célébration de la messe communautaire de cette jeune petite congrégation brésilienne. Ici, la musique est très importante. L’une des intuitions de cet événement est donc l’évangélisation par la musique catholique, promue par des artistes renommés. Outre Irmã Kelly Patricia, étaient également conviés Electrocristo, célèbre DJ catholique, Dunga, chanteur catholique et bien d’autres artistes et orateurs.Une autre intuition est l’évangélisation « directe ». Pour cela 300 jeunes formés pour l’occasion allaient à la rencontre des gens de passage, et en deux minutes devaient les initier à la rencontre avec le Christ, avec la Parole de Dieu.
De nombreux lieux de prière étaient également organisés :
  • prière d’intercession,
  • prière charismatique, avec baptêmes dans l’Esprit et chants en langues,
  • la confession, dont j’ai déjà parlé
  • et l’adoration eucharistique qui était le lieu central de l’événement.

L’objectif non avoué est aussi de montrer la place de l’Eglise dans la société religieuse du Brésil, en utilisant des moyens (chants, danses, orateurs) utilisés par les évangéliques, très nombreux au Brésil. C’est aussi un événement diocésain, qui mobilise un très grand nombre de personnes de toutes conditions sociales et mouvements ecclésiaux.

lundi 21 septembre 2009

Assassinat d'un prêtre italien Fidei Donum à Manaus

Je vous fais part de la mort d’un prêtre italien Fidei Donum (c'est à dire donné pour la foi, il servait pour une mission de trois à six ans dans un autre diocèse que son diocèse d'origine) à Manaus, capitale de l’état d’Amazonie. Je retranscris ici l’intégralité de l’article de Zenit.

Un missionnaire italien fidei donum, le P. Ruggero Ruvoletto, a été tué chez lui, samedi 19 septembre, à Manaus, capitale de l'État brésilien d'Amazonias, d'une balle dans la tête, par de présumés cambrioleurs qui se seraient emparés d'un butin insignifiant, rapporte l'agence missionnaire italienne Misna.
La dépouille du missionnaire sera transférée en Italie pour y être enterrée, précise Misna. Des veillées et de nombreux témoignages se sont enchaînés à l'annonce de la mort du prêtre. Le monde missionnaire de Padoue, en Vénétie (Italie) - dont était originaire le père Ruvoletto -, s'est réuni dimanche en prière au petit séminaire de Rubano, où aurait dû se tenir l'Assemblée missionnaire diocésaine.
« La rencontre a été changée en souvenir et en prière - indique un communiqué du Centre missionnaire diocésain de Padoue - mais aussi en solidarité à la famille, aux missionnaires, à ceux qui vouent leur vie à l'Évangile ».
Dans un message adressé à l'Église diocésaine, le père Valentino Sguotti, directeur du Centre, a déclaré : « L'expérience de foi de père Ruggero, parvenue jusqu'au don total de sa vie, témoigne réellement de l'Évangile sans frontière sur lequel portera précisément cette année le mois d'octobre missionnaire. Le Père Ruggero est le témoin et le martyr de cette proclamation de l'Évangile aux confins du monde, sans frontière d'aucune sorte ».
Mgr Francesco Biasin, du diocèse de Padoue, missionnaire fidei donum, établi au Brésil depuis les années 1970, évêque du diocèse de Pesqueira, dans l'État du Pernambouco (Nord-est), a lui aussi exprimé ses condoléances : « Je n'ai pas pu retenir mes larmes parce que j'éprouve une trop grande douleur pour ce qui est arrivé au P. Ruggero. C'est quelqu'un que j'ai toujours considéré comme mon frère et mon ami. Dernièrement je l'avais justement trouvé serein et joyeux comme je ne l'avais pas vu depuis longtemps. Ses début n'avaient pas été faciles : il avait dû s'intégrer dans un environnement difficile très dégradé, avec de nouveaux terrains occupés de manière chaotique à la lisière de la forêt. Depuis quelques temps, la criminalité était devenue très agressive : un évêque local avait été enlevé pendant plusieurs jours par des bandits et cinq habitations de religieux du diocèse avaient été attaquées et cambriolées... Les banlieues récoltent le malaise social de ceux qui recherchent un avenir meilleur en ville. Malgré tout, le P. Ruggero envisageait de nouvelles perspectives pour son travail. Tout a été cruellement interrompu. C'est le destin qui peut emporter les gens qui vivent dans ces régions. Un destin, que les missionnaires partagent en tout, sans aucun privilège ».

dimanche 20 septembre 2009

Dimanche en Paroisse

Aujourd’hui avait lieu une messe de première communion à 9h30 dans ma paroisse d’insertion de Samambaia. Il faut savoir que quatre messes de première communion sont organisées dans l’année : Corpus Christi, Septembre, Octobre et Novembre. Aujourd’hui, ce sont 64 enfants qui ont communié pour la première fois. En moyenne, ce sont 230 enfants qui vivent ce beau sacrement tous les ans. Dès 8h30, les enfants arrivent dans l’une des salles attenantes à l’église, tout de blanc vêtu. Ils reçoivent une croix autour du cou, un cierge pour la proclamation du Credo et un chapelet.
Dans le même temps avait lieu une rencontre des couples de la paroisse pour une journée de formation, avec 60 personnes, et la préparation de la chorale d’enfants pour la messe de 9h30 (avec 40 enfants).
A 9h30, procession dans l’église avec les enfants. L’assemblée était nombreuse, plus de 700 personnes. Les enfants ont communié un par un sous les deux espèces. Le « service d’ordre » était assuré par les catéchistes (une dizaine) et la communauté des sœurs. A l’issue de la messe, séance photo, avec chaque groupe de catéchistes puis avec chacun des enfants et leurs familles. Comme me l’a dit mon curé, « désormais je suis une célébrité sur la paroisse ».
Ensuite, nous sommes allés déjeuner avec les séminaristes de l’année de propédeutique de l’archidiocèse de Brasilia. Leur maison est située à Taguatinga, autre ville de la banlieue de Brasilia. Ils sont six cette année en formation, encadrés par deux jeunes prêtres. La maison où ils demeurent est prévue pour 20 séminaristes. Normalement à la prochaine rentrée de janvier, ils seront une douzaine de jeunes garçons à vivre cette année de fondation spirituelle, obligatoire ici à Brasilia.
Le soir, j'ai présidé une célébration de la Parole dans l'une des chapelles de la paroisse, avant d'aller dîner dans une pizzeria-galetaria (pizzas à volonté) de nouveau avec les séminaristes de propédeutique et leurs responsables.

samedi 19 septembre 2009

Hallel

Aujourd’hui, était organisé le grand rassemblement d’évangélisation du diocèse : le XIVème Hallel, Som e Vida, au Pavillon des Expositions dans le Parc de la Ville, immense hall d’exposition situé en centre-ville. Ce rassemblement diocésain se veut être un événement d’évangélisation des masses, et pour cela toutes les forces vives du diocèse sont sur le pont : paroisses, familles religieuses (franciscains, toca de Asis, Chemin Neuf, Renouveau charismatique, renouveau carme, Comunidade Shalom…), et l’ensemble des pastorales du diocèse (famille, jeunes, troisième âge, sexualité,…). La phrase d’évangile qui servait d fil rouge à la journée est la phrase des disciples d’Emmaüs : Fica conosco Senhor Lc 24, 29. C’est aussi la phrase du prochain congrès eucharistique national du prochain mois de mai à Brasilia.
La journée a commencé par la messe, présidée par l’archevêque de Brasilia, Dom João, à 8 heures 45. La foule était composée essentiellement des volontaires et de groupes de jeunes des paroisses de Brasilia. A la fin de la Messe, le Saint Sacrement a été déposé dans la chapelle conçue à cette occasion. Puis l’évangélisation à proprement parler a commencé :
  • 5 lieux de concerts avec des artistes catholiques brésiliens (dont une Christotèque, discothèque géante avec de la musique catholique métal et rock) chanteurs et orateurs,
  • Une chapelle du Saint Sacrement avec exposition toute la journée,
  • Plus de vingt salles avec des conférences ou des prières toutes les heures (famille, doctrine sociale de l’Eglise, vocations, sexualité, couple, renouveau charismatique)…
  • Un lieu pour les Confessions.
Avec les autres diacres, nous étions chargés d’organiser le lieu des confessions : plus de dix prêtres en permanence continue. Nous devions gérer le flux ininterrompus des pénitents (entre 2000 et 3000 sur toute journée) en organisant dans une salle dévolue à cet effet conférences spirituelles, examens de conscience, rosaires, célébrations pénitentielles…
Je ferai un bilan de ce rassemblement dans les prochains jours.

vendredi 18 septembre 2009

Le discours du Pape Benoît XVI aux évêques de la région Nordeste 2

Lors de son discours aux évêques brésiliens de la région Nordeste 2, le Pape a développé sa pensée sur la mission spécifique de chacun dans l’Eglise. En effet, « la relation entre sacerdoce commun et sacerdoce ministériel constitue actuellement l’un des points les plus délicats de l’essence et de la vie de l’Eglise » (Site de la Conférence Episcopale Brésilienne).
L’Eglise est structurée de manière organique comme Corps du Christ, et dans ce corps, les membres n’ont pas tous la même fonction, « c’est cela qui constitue la beauté et la vie du corps ». Ainsi, « Face à celle des laïcs, l'identité propre aux fidèles ordonnés relève de la différence essentielle entre sacerdoce ministériel et sacerdoce commun. Il faut donc éviter la sécularisation des prêtres et la cléricalisation des laïcs. Dans cette perspective, les laïcs doivent exprimer la vision anthropologique et la doctrine sociale de l'Eglise dans la vie publique, y compris en politique, tandis que les prêtres doivent y être étrangers. Leur mission est de favoriser l'unité et la communion des fidèles en étant une référence pour tous ».
Pour Benoît XVI, « la fonction sacerdotale est essentielle et irremplaçable pour l'annonce de la Parole et la célébration des sacrements, de l'Eucharistie avant tout. » Dans cette communion pour la Mission, le rôle de chacun, vécu selon son charisme propre, doit favoriser une émulation à la sainteté : « Dans la mesure où ils [les laïcs] sont conscients de leurs responsabilités propres au sein de l'Eglise, ils favorisent le rôle primordial du prêtre comme pasteur de la communauté, comme témoin de la l'authenticité de la foi et dispensateur des mystères du salut au nom du Christ. »
Cela rejoint une de ses pensées qui m’avait beaucoup marqué lors de sa rencontre avec les séminaristes aux JMJ de Cologne, en 2005 : « Servir la royauté de Dieu sur terre, est l’essence de notre sacerdoce ».
Enfin, le Pape a précisé qu’il « faut donc demander au Seigneur d'envoyer des ouvriers pour sa vigne, mais aussi pour que les prêtres manifestent la joie de la fidélité à leur identité et l'enthousiasme de leur mission ». Le manque de prêtres, a ajouté le Pape, « ne doit pas être considéré comme normal, et encore moins comme un caractère acquis à l'avenir ».

jeudi 17 septembre 2009

Visite ad limina des Evêques de la région Nordeste 2











Le Pape a reçu en audience ce matin à Castelgandolfo les évêques de la région apostolique Nordeste 2, qui terminaient leur visite ad limina.
Dans la semaine, le Pape les avait déjà rencontré en petits groupes pour qu’ils puissent lui exposer les réalités pastorales de leurs diocèses respectifs.
La région apostolique Nordeste 2 est composée des états du Rio Grande do Norte, avec Natal pour archevêché, Paraiba, Pernambuco dont l’archevêché est Recife, et Alagoas.
La région apostolique a une superficie de 235 762 km2 (un peu moins d’un tiers de la France), et compte 17 millions d’habitants. Elle est située sur le littoral atlantique.

mercredi 16 septembre 2009

Le discours pour la vie de Monseigneur Michel Schooyans


Hier soir, la communauté du séminaire a eu la joie d’accueillir Monseigneur Michel Schooyans, professeur émérite de l'Université de Louvain-la-Neuve (Belgique) où il a enseigné vingt-cinq ans la philosophie politique, professeur émérite de l’université catholique de São Paulo, membre de l'Académie pontificale des Sciences sociales, consulteur du Conseil pontifical pour la famille et auteur de nombreux ouvrages.

Son propos portait sur l’avenir démographique du Brésil, à partir des données de l’IBGE, l'Instituto Brasileiro de Geografia e Estatística.


Sa conférence me permet de donner un petit aperçu sur les données démographiques de la population brésilienne.

  • En 2007, le taux de fécondité au Brésil était de 1,9 enfants par femme en âge de procréer. (5,1 en 1970, et 1,5 en 2030).
  • 77 % de la population féminine en âge de procréer (15 à 49 ans) utilise des moyens de contraception chimique,
  • 40 % de cette même population est stérilisée.
  • On compte 1 400 000 avortements par an au Brésil. L’avortement n’est permis par la loi qu’en cas de danger pour la vie de la mère, ou en cas de viol. Malgré cela, il existe de nombreuses cliniques qui pratiquent des avortements clandestins (près de 1 000 000). 
  • Ce chiffre représente 1/3 des grossesses annuelles.
  • En 1980, l’espérance de vie au Brésil était de 62,7 ans, 
  • en 2008 : 72,1 ans
  • et en 2050 : 81,29 ans. 
La population brésilienne va donc vieillir, puis à partir de 2040 décliner.

Aujourd’hui la population brésilienne compte 191 745 000 habitants, et va continuer de croître jusqu’en 2039 (selon l’IBGE) pour atteindre le chiffre de 219 000 000 habitants. A partir de là, le chiffre va aller en diminuant.

Aujourd'hui, les catholiques brésiliens se mobilisent pour empêcher le gouvernement de voter de nouvelles lois facilitant l'avortement.

Le Dimanche 30 août dernier avait d'ailleurs lieu la marche pour la vie à Brasilia, qui a réuni 3000 personnes sur l'esplanade des ministères.

mardi 15 septembre 2009

Nossa Senhora dos Dores

Dimanche dernier, dans l’Evangile selon Saint Marc, Jésus donnait la manière d’être un de ses apôtres : « Renoncer à soi-même, prendre sa croix et Le suivre ». Lundi 14 septembre, l’Eglise fêtait l’Exaltation de la Sainte Croix, et aujourd’hui mardi 15 septembre, Notre Dame des Douleurs ou Nossa Senhora dos Dores. Cette mémoire, instituée en 1814 par le Pape Pie VII, permet de nous unir aux souffrances de la Vierge Marie, tout au long de sa vie, et spécialement lors de la Passion de son Fils.
Cette mémoire est également appelée Notre Dame des Sept Douleurs, en raison de Sept douleurs majeures vécues par la Vierge Marie, conséquences de la vie publique de son divin Fils.
La semaine dernière, lors du laboratoire pastoral avec les autres diacres, nous avons visité une autre paroisse de Samambaia, dont l’une des chapelles est dédiée à Nossa Senhora dos Dores. Elle a été restaurée il y a peu, et je vous mets en lien l’icône qui trône au-dessus de l’autel.
Les Sept Douleurs de la Vierge Marie sont :
  1. L’annonce du vieillard Syméon lors de la Présentation de Jésus au Temple : « Vois! cet enfant doit amener la chute et le relèvement d'un grand nombre en Israël; il doit être un signe en butte à la contradiction, - et toi-même, une épée te transpercera l'âme! -- afin que se révèlent les pensées intimes de bien des coeurs. » (Lc 2, 34-35),
  2. La fuite en Egypte et le massacre des Innocents (Mt 2, 13-18),
  3. Jésus enseignant au Temple à l’âge de douze ans, est retrouvé par ses parents au bout de trois jours : « A sa vue, ils furent saisis d'émotion, et sa mère lui dit: "Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela? Vois! ton père et moi, nous te cherchons, angoissés." Et il leur dit: "Pourquoi donc me cherchiez-vous? Ne saviez-vous pas que je dois être dans la maison de mon Père?" Mais eux ne comprirent pas la parole qu'il venait de leur dire. » (Lc 2, 48-50)
  4. Jésus, portant sa croix, croise sa mère.
  5. Marie au pied de la croix avec le disciple bien-aimé, voit son Fils mourir (Jn 19, 25-27)
  6. Le corps de Jésus est descendu de la croix, et est remis dans les bras de sa Mère. Cette scène est également appelée une Pieta.
  7. Le corps de Jésus est enseveli (Jn 19, 38-42).
Vous pouvez voir plus de photos sur Nossa Senhora dos Dores.

lundi 14 septembre 2009

Magouilles brésiliennes

Samedi soir, je devais présider mon premier mariage. Du côté de la paroisse, tout était clair. Le curé était au courant, la pastorale de la famille aussi… Après la célébration de la Parole, dans l’église Nossa Senhora de Fatima, je relis mon homélie pour le mariage. Arrive le futur marié, que je vais saluer. Celui-ci me dit que c’est un de ses amis prêtres qui va célébrer. Je lui fais part de ma surprise et en parle avec le responsable de l’église. Ce dernier, pas très content va discuter avec lui et appelle le curé, qui pas très content, finit par donner son autorisation. L’ami prêtre en question arrive : un prêtre barnabite, gentil et discret, mais qui se serait bien passé d’un tel déplacement.
Le mariage, prévu à 20h30, commence finalement à 21h15, dans une ambiance très américaine, avec chants et petit orchestre, pour l’entrée du marié, puis de sa maman, puis des témoins, puis des enfants d’honneur, puis de la mariée (rien pour que l’entrée des uns et des autres, dix minutes au moins se sont écoulées). Le mariage consistait en une simple bénédiction, avec la communion pour les personnes spirituellement préparées. Mais quel décorum et quel barnum ! Comme me le disait le responsable de l’église, l’important pour les mariages est dans le futile. Finalement, ce n’était pas plus mal d’assister le prêtre en tant que diacre. Cela m’a permis de voir ce qui m’attend pour les prochains mariages.
Dimanche matin, il était prévu que je célèbre les baptêmes de la paroisse : 22 au programme. C’est finalement un jeune curé de Brasilia qui a présidé la célébration, l’un de ses neveux faisant partie des baptisés.

dimanche 13 septembre 2009

La mise en garde du Pape au clergé brésilien

Pour commencer ce message, je me permets de publier le témoignage reçu par Internet d’un jeune prêtre français ami, ordonné depuis deux ans : « Le plus grand danger pour nous dans le ministère me semble être de ne pas tomber doucement mais sûrement dans une forme "ecclésiastique" de sécularisation. C'est je crois un des plus grands maux de notre époque. Il nous faut être vigilant, c'est à dire enracinés dans la prière, dans la vie sacramentelle, pour tenir la ligne haute. »
Ce danger que mon ami perçoit, le Pape en est très conscient, et courageusement, il met en garde ses frères évêques et prêtres contre ce risque très grand de transformer le message chrétien pour le soumettre à la mentalité ambiante de l’Occident.
Il peut paraître étonnant que le Pape dise cela à des évêques brésiliens. Mais il faut savoir que de nombreux prêtres sont envoyés en Europe pour faire des études complémentaires suite à leur ordination sacerdotale. Ici, les besoins en professeurs de séminaires sont immenses, et de nombreuses structures ecclésiales n’existent pas encore.
Pendant longtemps, l’Europe a fourni de nombreux missionnaires au Brésil, des prêtres religieux et séculiers, curés de paroisse, professeurs de séminaires, évêques (aujourd’hui encore près d’un quart de l’épiscopat brésilien est d’origine étrangère)... Mais à cause de la chute des vocations sacerdotales en Europe, le flot des missionnaires tend à se tarir. Les évêques brésiliens, ne pouvant plus compter sur cette aide pastorale extérieure, sont obligés de former les futurs professeurs de séminaires, les futurs diplômés ecclésiastiques, qui seront pour certains les futurs évêques du Brésil. Ils les envoient se former en Europe, essentiellement dans les universités pontificales à Rome. Là, les jeunes prêtres n’hésitent pas à visiter l’Europe, la France et l’Italie surtout, et ils sont confrontés au sécularisme occidental dénoncé par le Pape. De retour au Brésil, ils retrouvent le povo religieux de leur enfance, mais avec un regard qui a été confronté à la mentalité européenne.
Ici, au Brésil, il faut savoir que le prêtre vit un mieux que la moyenne : il a une maison paroissiale moderne et équipée, des employés de maison, une voiture, il voyage, beaucoup de choses que la plupart des gens ne peuvent s’offrir. Il a une situation sociale reconnue et enviée, et un style de vie qui peut lui faire perdre sa vigilance spirituelle.
Le Pape met donc en garde le clergé brésilien face au sécularisme. Si celui-ci gagne le Brésil, il se peut que cela se fasse par les prêtres formés en Europe, rares personnes ici à pouvoir voyager, rares personnes à posséder un bagage intellectuel solide et structuré, mais aussi personnes ayant une autorité légitime sur le povo, admiré et suivi par lui.

samedi 12 septembre 2009

La réponse du Pape aux évêques du Mato Grosso et du Mato Grosso do Sul.

Dans un premier temps, le Pape a mentionné son voyage au Brésil en 2007, où il avait rencontré tout l’épiscopat brésilien, dans la cathédrale de São Paulo. Puis, conscient des immenses distances des diocèses des évêques reçus en audience, il a fait part de son admiration devant le travail accompli tant par les évêques que par les prêtres.
Puis, il a mis en garde les évêques contre le sécularisme, qui gangrène une partie de l’Eglise européenne, et qui guette le Brésil. Ce danger, le Pape le perçoit dans les discours et dans les attitudes des pasteurs de l’Eglise européenne :
« Bien chers frères, au cours des décennies qui ont suivi le concile Vatican II, certains ont interprété l’ouverture au monde non pas comme une exigence de l’ardeur missionnaire du Cœur de Jésus mais comme une transition vers la sécularisation, voyant en elle des valeurs d’une grande profondeur chrétienne, comme l’égalité, la liberté et la solidarité, et en se montrant disposés à faire des concessions et à explorer des domaines de coopération.
On a donc assisté à des actions de la part de responsables de l’Église dans les débats éthiques qui voulaient répondre aux attentes de l’opinion publique, mais qui cessaient de parler de certaines vérités fondamentales de la foi, comme le péché, la grâce, la vie théologale et les fins dernières.
Inconsciemment, on est tombé dans une autosécularisation de nombreuses communautés de l’Église. Celles-ci, dans l’espoir de satisfaire ceux qui s’étaient éloignés, ont vus se distancer, frustrés et désabusés, ceux qui en faisaient déjà partie. Nos contemporains, quand ils nous rencontrent, veulent voir ce qu’ils ne voient nulle part ailleurs, c’est-à-dire la joie et l’espérance qui découlent du fait de demeurer avec Notre Seigneur ressuscité. »
Conscient que les jeunes générations ont soif de transcendance, le Pape a donc demandé à Dieu « des formateurs de séminaires qui soient de vrais hommes de Dieu, des prêtres totalement consacrés à la formation, qui donnent le témoignage du don de soi à l'Église, à travers le célibat et une vie austère, selon le modèle du Christ, le Bon Pasteur ».

vendredi 11 septembre 2009

Les visites ad limina des évêques des Régions Oeste 1 et 2

Cette semaine, les évêques brésiliens ont commencé les visites ad limina à Rome. Ces visites permettent aux évêques du monde entier de se rendre à Rome, tous les 5 ans, sur la tombe des Saints Apôtres Pierre et Paul. Elles permettent aussi de rencontrer les membres de la Curie romaine, de rendre compte des joies et difficultés rencontrées, et de vivre la communion autour du successeur de Pierre.
Cette semaine, c’est donc un premier groupe d’évêques brésiliens qui a commencé la longue pérégrination vers Rome. En effet, l’épiscopat brésilien constitue la plus grande conférence épiscopale du monde, avec près de 440 évêques. En moyenne, on compte une ordination épiscopale par mois (voire deux) au Brésil chaque année.
Le premier groupe d’évêques brésiliens reçu par le Pape cette semaine, est constitué des évêques des régions Oeste 1 et 2. Ce sont les états de Mato Grosso (plus grand que la France en superficie, et 2 800 000 habitants)) et Mato Grosso do Sul (en superficie, plus de la moitié de la France, avec 2 300 000 habitants), avec pour archevêchés métropolitains Cuiaba et Campo Grande.
L’archevêque de Campo Grande a pris la parole et a présenté le groupe au Pape, en lui faisant part des principales difficultés humaines et pastorales rencontrées : le défi du dialogue avec les « sectes évangéliques », les confiscations des terres des indiens Guaranis et Kadiweus et leur regroupement dans des espaces de plus en plus restreints…

jeudi 10 septembre 2009

Eliminatoires de la coupe du monde

Pour les aficionados de football, voici quelques nouvelles des éliminatoires de la coupe du monde en Amérique du Sud. Samedi dernier, le Brésil a étrillé l’Argentine chez elle 3 buts à 1. Cette victoire a permis au Brésil de se qualifier et de jouer hier à Salvador de Bahia contre le Chili de manière relâchée et sereine. Au coup d’envoi, le sélectionneur brésilien Dunga (ancien capitaine de l’équipe nationale en 1998) s’est en effet privé des services de Lucio, Kaka, Robinho et Luis Fabiano. Même sans eux, le Brésil s’est imposé 4 buts à 2, avec un triplé de Nilmar, ancien joueur de Lyon.
Pour l’Argentine et son sélectionneur Maradonna par contre, rien ne va plus. La voilà 5ème de la poule de qualifications, après sa défaite hier contre le Paraguay 1-0. Celui-ci est qualifié pour la prochaine coupe du monde 2010.
Seuls les 4 premiers sont directement qualifiés. Le 5ème dispute un barrage contre le barragiste de des Amériques du Nord et Centrale (Mexique, Etats-Unis, Canada…).
Vous pouvez voir ici l'actuel classement de la poule de qualifications.

mardi 8 septembre 2009

Retour sur un record

Aujourd'hui, je me permets de revenir en images sur mes premiers baptêmes de mon jeune ministère diaconal. C'est une part non négligeable du ministère diaconal que de présider des baptêmes. Et cela ne va pas sans une certaine émotion, puisqu'en tant que ministre de l'Eglise, nous accueillons, par le Baptême de nouveaux membres dans la grande famille des enfants de Dieu.

Ici au Brésil, la plupart des baptêmes sont des baptêmes "collectifs", en présence de plusieurs familles. En moyenne, dans les paroisses brésiliennes, il y a une dizaine de baptêmes par semaine.

La cérémonie commence avec toutes les familles assises et non à l'entrée de l'église.

Pour la présentation de chacun des baptisés, un des membres de la pastorale du Baptême de la paroisse passe dans l'allée centrale et clame le nom du futur baptisé.

Puis a lieu le geste d'accueil, à savoir le signe de croix sur le front de chacun des baptisés par le diacre, les parents, parrains et marraines.

Ensuite, l'assemblée écoute la Parole de Dieu, qui est ensuite commentée dans l'homélie.

Après celle-ci, chacun des baptisés reçoit une onction d'huile sur la poitrine. La prière se fait de l'autel, et l'onction en silence. Chacun des rites est introduit par une brève introduction lue par l'un des membres de la pastorale du Baptême. Puis, le diacre bénit l'eau baptismale, et ensuite ont lieu les renonciation à Satan et profession de foi.

Chaque enfant est ensuite baptisé par le diacre.

Puis, nouvelle onction sur le front des baptisés, avec le Saint Chrême cette fois.

Ensuite, remise de la lumière aux parrains, rite de l'Efata sur la bouche et les oreilles de chacun des baptisés, et bénédiction des mamans réunies autour de la statue de Nossa Senhora de Aparecida, sainte patronne du Brésil, de Brasilia et de la paroisse.

Bénédiction finale et photos avec chacune des familles des enfants.
Vous pouvez voir encore plus de photos de mes premiers baptêmes.

lundi 7 septembre 2009

Fête nationale à Brasilia

Aujourd'hui, 7 Septembre, c'est la fête nationale du Brésil.
En effet, chaque 7 septembre, le pays fête son indépendance, déclarée le 7 septembre 1822, et reconnue par le Portugal trois ans plus tard.
Comme en France, la fête nationale est surtout marquée par un défilé important dans la capitale. Et cette année, la France était l'invitée d'honneur. Ca tombe plutôt bien...
En effet, l'année 2009 est l'année de la France au Brésil. Pour l'occasion, le Président français Nicolas Sarkozy était l'invité du Président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva, dit Lula. Le Président de la République Française est le premier chef d'Etat occidental, invité d'honneur de la fête de l'indépendance du Brésil.
A 8h30, j'étais placé au pied de la gare routière, lieu de la fin du défilé avec quatre autres diacres du séminaire, qui participaiten pour la première fois au défilé. J'étais à plus de un kilomètres des présidents...
A 9h00, début du défilé avec la "Escadrilla Fumaça", l'escadrille de la fumée, l'équivalent brésilien de la patrouille de France.
Puis, les anciens combattants ont ouvert le défilé, à bord d'engins de la Seconde Guerre Mondiale. Puis pendant plus de deux heures, écoles d'enfants - dont le collège militaire avec leur mascotte, à savoir un mouton, et l'université catholique de Brasilia -, sportifs, artistes puis militaires ont défilé.
Le défilé militaire était ouvert par les français, avec une compagnie de marins et une compagnie de la garde républicaine. Puis se sont succédées les troupes à pied, avec les les grenadiers brésiliens, les différentes écoles militaires, les commandos brésiliens en tenue de combat, les policiers et les pompiers. Pour terminer le défilé à pied, une section de sapeurs de la légion, suivie d'une compagnie de légionnaires avec leur pas si caractéristique. Leur lenteur a même perturbé le numéro des policiers brésiliens, qui ouvraient le défilé des véhicules.
Le défilé s'est terminé vers 11h avec le passage de la Patrouille de France dans le ciel de Brasilia, au-dessus de l'esplanade des Ministères, lieu du défilé. Puis la Escadrilla Fumaça a conclu avec des numéros de solo.

dimanche 6 septembre 2009

Record de France : 13

Ce matin, j'ai célébré des baptêmes pour la première fois depuis mon ordination diaconale. Et pour une première, je pense avoir établi un record avec 13 baptêmes d'enfants en même temps !
En effet, sur la paroisse et comme beaucoup d'autres au Brésil, les curés préfèrent organiser des célébrations collectives, plutôt que de multiplier les célébrations individuelles. Sur la paroisse, les baptêmes sont donc organisés deux dimanches par mois, et sont en général célébrés par l'un des diacres de la paroisse (ou le Diacre Hemilton, diacre permanent, ou moi).
Ce matin, c'était donc mon tour. La cérémonie avait lieu dans l'église principale à 11h00. Heureusement, je n'étais pas seul. En effet, la pastorale des baptêmes de la paroisse était présente. Celle-ci est constituée de 5 personnes, qui aident le célébrant durant le baptême. Ils annoncent au micro les différents moments de la célébration, et organisent les déplacements.
Cela est asez reposant, car tout ne repose pas sur les épaules du célébrant.
Les enfants étaient âgés de quelques mois à 10 ans, et ce sont bien tenus (de même que l'assemblée).
Comme partout ailleurs, les photographes étaient nombreux, et à la fin de la cérémonie, j'ai dû poser avec bon nombre de familles.
Normalement, la semaine prochaine, je préside à nouveau la cérémonie des baptêmes dans l'autre église de la paroisse.

samedi 5 septembre 2009

Premier vendredi du mois au séminaire

Chaque premier vendredi du mois, le séminaire vit quelques heures de retraite, dans la grande lignée de la dévotion au Sacré Coeur de Jésus.
A 15h00, un prêtre invité par le séminaire vient nous faire une conférence spirituelle d'une heure.
Puis le Saint Sacrement est exposé jusqu'au dîner. A 20h30, est célébrée dans la grande chapelle du séminaire une célébration du pardon, suivie des confessions individuelles pour ceux qui le souhaitent.
A ce propos, il est bon de relire la carte encyclique du pape Jean-Paul II Reconciliatio et Paenitentia.
Puis toute la nuit, le saint sacrement est exposé dans l'un des oratoires du séminaire. L'adoration nocturne commence par la prière de consécration au Sacré Coeur.
Le silence est demandé jusqu'au café du samedi matin.

vendredi 4 septembre 2009

Da pregação

Depuis mon ordination diaconale, j’apprends le métier de...diacre. Pour le moment, il m’a surtout été donné d’assister le prêtre à l’autel, de prêcher et de présider des célébrations de la Parole (j’y reviendrai).
Je découvre donc surtout les joies et les difficultés de l’homélie. J’ai prêché en juillet en français, et depuis un peu plus d’un mois, en portugais. La préparation est plus conséquente. J’écris un premier jet en français, que je traduis et fais relire. Il en va de la nourriture du peuple chrétien. Je me rends compte de ce bon nombre de prêtres ont pu me dire en France. Le peuple (l’expression « povo » est ici abondamment utilisée pour désigner le peuple) a soif d’explication de la Parole de Dieu. C’est sa nourriture. La tâche du prédicateur est donc de la lui expliquer, en étant fidèle à la Tradition et au Magistère, tout en tenant compte de la réalité pastorale. Vaste programme… Je ne me mets pas trop de pression.
Ma professeur de portugais, qui connaît bien le povo d'ici, me conseille d’être le plus simple possible dans mes explications, et le plus « pratique ». J’évite donc de m’aventurer dans de grandes aventures théoriques et me concentre sur les textes liturgiques que l’Eglise nous donne à méditer.
Pour le moment, mes homélies sont plutôt « françaises » quant à la longueur, soit entre 5 et 7 minutes, bien loin des canons locaux qui durent entre 20 et 40 minutes habituellement.

jeudi 3 septembre 2009

De la nourriture brésilienne

La nourriture brésilienne est une nourriture à base de "mixture", inspirée par la cuisine portugaise, et donc très sucrée.
Le matin, à 7h30, est servi le café, avec du pain et du beurre. Certains jours, on trouve également de la semoule qu'il est conseillé d'accompagner de lait.
A 10h40, est servi le launche du matin, avec souvent un fruit, du café et quelques gâteaux secs.
Puis vient le déjeuner ou almoço :
En entrée, on trouve une salade composée avec salades vertes, tomates, betteraves, mangues, oranges, choux fleur, le tout au choix. Puis vient le plat principal : le riz et le feijão, avec une viande qui varie à chaque repas. Les desserts sont plutôt rares. Certains jours des bananes du jardin sont proposées.
A 16h00, est servi le launche de l'après-midi, avec suco (sirop de fruits très sucré) et pâtisseries.
A 19h30, est servi le dîner ou jantar, avec le même menu que pour l'almoço, salade, riz, feijão et viande, avec quelquefois quelques légumes.
Comme vous pouvez aisément le constater, tout cela n'est guère varié. Les Brésiliens aiment manger...beaucoup. Dans les restaurants, on trouve quelqus excentricités toutes brésiliennes : pizza au chocolat ou à la banane avec de la mozarella, ou encore ravioli avec sauce à la banane ou à la mangue. Là encore, ce qui compte, c'est la quantité, beaucoup de restaurants proposant des menus à volonté.
Estomacs sensibles s'abstenir.

mercredi 2 septembre 2009

L’Eglise brésilienne aujourd’hui (2)

A partir des années 80, les mouvements charismatiques venus des Etats-Unis commencent à arriver au Brésil. Ils répondent à l'attente religieuse du povo, et commencent à gagner les jeunes, puis le clergé. Ce mouvement charismatique brésilien se caractérise par une foi expressive et très "sensible", ainsi que par la présence de "leaders" connus auxquels il est facile de s'identifier. Ainsi le Père Marcelo de São Paulo (cf. mon article précédent sur les artistes catholiques brésiliens), le Père Fabio de Melo... Le mouvement charismatique brésilien aime à organiser de grands rassemblements avec chanteurs, danses, invocations à l'Esprit Saint. Il possède une chaîne de télévision qui diffuse au plan national : Canção Nova.
Pendant plus de 20 ans, l'Eglise brésilienne a donc été divisée profondément entre les tenants de la théologie de la libération et les tenants du renouveau charismatique.
Il a fallu attendre 2007 et la venue du pape Benoît XVI au Brésil pour qu'enfin les tensions s'apaisent. L'épiscopat sud-américain a voté à la quasi-unanimité le document d'Aparecida, document de synthèse et d'évangélisation, qui sert de boussole à toute l'Eglise sud-américaine.

mardi 1 septembre 2009

L’Eglise brésilienne aujourd’hui (1)

Un peu d’histoire récente sur l’Eglise brésilienne.
Dans les années 60, la théologie dominante au Brésil, était la théologie de la libération, qui en quelques mots n’envisageait le salut chrétien opéré par Jésus Christ que des seuls points de vue politique et social. Tout le clergé était gagné à cette théologie, où la partie spirituelle de l’homme était oubliée et niée. Dans le même temps, les populations rurales ont rejoint les villes et se sont agglutinées dans des favelas immenses dans les banlieues des villes. Les infrastructures ecclésiales étaient importantes dans les centres-villes, mais l’Eglise a tardé à s’implanter dans les banlieues, ne proposant dans un premier temps que la réponse de la théologie de la libération à ces populations déracinées. Or le peuple brésilien est un peuple profondément religieux, avide de rencontrer Dieu, de le prier et de le célébrer. Cette réponse insuffisante de l’Eglise vis-à-vis de ces populations pauvres, a fait le nid des Eglises évangéliques qui en ont profité pour s’implanter dans les favelas en grand nombre et proposer une réponse attendue par le povo (peuple).