Pour commencer ce message, je me permets de publier le témoignage reçu par Internet d’un jeune prêtre français ami, ordonné depuis deux ans : « Le plus grand danger pour nous dans le ministère me semble être de ne pas tomber doucement mais sûrement dans une forme "ecclésiastique" de sécularisation. C'est je crois un des plus grands maux de notre époque. Il nous faut être vigilant, c'est à dire enracinés dans la prière, dans la vie sacramentelle, pour tenir la ligne haute. »
Ce danger que mon ami perçoit, le Pape en est très conscient, et courageusement, il met en garde ses frères évêques et prêtres contre ce risque très grand de transformer le message chrétien pour le soumettre à la mentalité ambiante de l’Occident.
Il peut paraître étonnant que le Pape dise cela à des évêques brésiliens. Mais il faut savoir que de nombreux prêtres sont envoyés en Europe pour faire des études complémentaires suite à leur ordination sacerdotale. Ici, les besoins en professeurs de séminaires sont immenses, et de nombreuses structures ecclésiales n’existent pas encore.
Pendant longtemps, l’Europe a fourni de nombreux missionnaires au Brésil, des prêtres religieux et séculiers, curés de paroisse, professeurs de séminaires, évêques (aujourd’hui encore près d’un quart de l’épiscopat brésilien est d’origine étrangère)... Mais à cause de la chute des vocations sacerdotales en Europe, le flot des missionnaires tend à se tarir. Les évêques brésiliens, ne pouvant plus compter sur cette aide pastorale extérieure, sont obligés de former les futurs professeurs de séminaires, les futurs diplômés ecclésiastiques, qui seront pour certains les futurs évêques du Brésil. Ils les envoient se former en Europe, essentiellement dans les universités pontificales à Rome. Là, les jeunes prêtres n’hésitent pas à visiter l’Europe, la France et l’Italie surtout, et ils sont confrontés au sécularisme occidental dénoncé par le Pape. De retour au Brésil, ils retrouvent le povo religieux de leur enfance, mais avec un regard qui a été confronté à la mentalité européenne.
Ici, au Brésil, il faut savoir que le prêtre vit un mieux que la moyenne : il a une maison paroissiale moderne et équipée, des employés de maison, une voiture, il voyage, beaucoup de choses que la plupart des gens ne peuvent s’offrir. Il a une situation sociale reconnue et enviée, et un style de vie qui peut lui faire perdre sa vigilance spirituelle.
Le Pape met donc en garde le clergé brésilien face au sécularisme. Si celui-ci gagne le Brésil, il se peut que cela se fasse par les prêtres formés en Europe, rares personnes ici à pouvoir voyager, rares personnes à posséder un bagage intellectuel solide et structuré, mais aussi personnes ayant une autorité légitime sur le povo, admiré et suivi par lui.
Ce danger que mon ami perçoit, le Pape en est très conscient, et courageusement, il met en garde ses frères évêques et prêtres contre ce risque très grand de transformer le message chrétien pour le soumettre à la mentalité ambiante de l’Occident.
Il peut paraître étonnant que le Pape dise cela à des évêques brésiliens. Mais il faut savoir que de nombreux prêtres sont envoyés en Europe pour faire des études complémentaires suite à leur ordination sacerdotale. Ici, les besoins en professeurs de séminaires sont immenses, et de nombreuses structures ecclésiales n’existent pas encore.
Pendant longtemps, l’Europe a fourni de nombreux missionnaires au Brésil, des prêtres religieux et séculiers, curés de paroisse, professeurs de séminaires, évêques (aujourd’hui encore près d’un quart de l’épiscopat brésilien est d’origine étrangère)... Mais à cause de la chute des vocations sacerdotales en Europe, le flot des missionnaires tend à se tarir. Les évêques brésiliens, ne pouvant plus compter sur cette aide pastorale extérieure, sont obligés de former les futurs professeurs de séminaires, les futurs diplômés ecclésiastiques, qui seront pour certains les futurs évêques du Brésil. Ils les envoient se former en Europe, essentiellement dans les universités pontificales à Rome. Là, les jeunes prêtres n’hésitent pas à visiter l’Europe, la France et l’Italie surtout, et ils sont confrontés au sécularisme occidental dénoncé par le Pape. De retour au Brésil, ils retrouvent le povo religieux de leur enfance, mais avec un regard qui a été confronté à la mentalité européenne.
Ici, au Brésil, il faut savoir que le prêtre vit un mieux que la moyenne : il a une maison paroissiale moderne et équipée, des employés de maison, une voiture, il voyage, beaucoup de choses que la plupart des gens ne peuvent s’offrir. Il a une situation sociale reconnue et enviée, et un style de vie qui peut lui faire perdre sa vigilance spirituelle.
Le Pape met donc en garde le clergé brésilien face au sécularisme. Si celui-ci gagne le Brésil, il se peut que cela se fasse par les prêtres formés en Europe, rares personnes ici à pouvoir voyager, rares personnes à posséder un bagage intellectuel solide et structuré, mais aussi personnes ayant une autorité légitime sur le povo, admiré et suivi par lui.
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Diacono Francisco Javier