jeudi 19 novembre 2009

Figure de sainteté au Brésil : Saint Frei Galvão

   
Aujourd'hui, je voudrais vous présenter le premier «Saint Brésilien», Saint Frei Galvão. En effet, les premiers saints du Brésil sont étrangers, et la première sainte du Brésil, Mère Pauline est née en Italie.

Saint Frei Galvão, quant à lui, n'a jamais quitté le Brésil. Né en 1739, époque où le Brésil était encore colonie portugaise, dans une famille pieuse et riche de Guaratingueta, à quelque 175 km de Sao Paulo, Antonio de Sant’Anna Galvao est le quatrième de dix enfants.

À 13 ans, il entre au séminaire des jésuites de Belém, dans l’État de Bahia. Mais c’est chez les franciscains de Rio qu’il décide de faire profession religieuse. Ordonné prêtre en 1762 et nommé à Sao Paulo, il se consacre à différents apostolats, surtout à celui de confesseur et d’accompagnateur auprès des religieuses.

C’est ainsi qu’il participe, comme prêtre et architecte, à la fondation d’un nouveau monastère : Notre-Dame de l’Immaculée Conception de la Divine Providence, aujourd’hui Notre-Dame de l’Immaculée Conception de la Lumière.

Dans son existence, la dévotion à la Sainte Vierge et la récitation du saint Rosaire occupent une place privilégiée. Il se considère comme "le fils et l'esclave perpétuel" de Marie Immaculée. Fondateur du
Monastère des Conceptionnistes "Recolhimento de Nossa Senhora da Luz" (Asile de Notre-Dame de Lumière), sa mission est de fonder des lieux de retraite consacrés à la Sainte Vierge et s'appuyant sur la Providence, lesquels continuent de nos jours à produire des fruits étonnants. C'est un ardent adorateur de l'Eucharistie, un maître et un défenseur de la charité chrétienne, un prudent conseiller de vie spirituelle pour beaucoup d'âmes et un défenseur des pauvres.



Il mourut en 1822, année de l'indépendance de son pays.
Tout de suite, sa réputation de sainteté se répand dans le pays. Grand (1,90 m) et élégant, il appréciait la poésie et la littérature, mais il était surtout admiré pour la qualité de ses sermons et de sa prière, pour ses dons d’ubiquité et de lévitation, et pour les guérisons qu’il permettait d’obtenir.

Un jour, racontent les récits de l’époque, alors qu’il se rendait à pied de Rio à Sao Paulo, un homme souffrant de maux de reins l’interpella et le pria de le guérir. Sous l’inspiration de la Vierge, le P. Galvao écrit sur un petit bout de papier : « Post partum, Virgo, inviolata permansisti. Dei genitrix, intercede pro nobis » (« Après l’enfantement, ô Vierge, tu es restée inviolée. Mère de Dieu, intercède pour nous »), une phrase de l’Office de la Vierge.

Il en fait une boulette et demande à l’homme de l’avaler comme une « pilule » en récitant la prière. Mettant sa confiance en Notre-Dame, l’homme est guéri. Peu de temps après, le futur saint vient de la même manière au secours d’une femme qu’une grossesse difficile met en danger. Après avoir avalé la « pilule » du P. Galvao, la femme accouche sans problème.

Dès lors, sa réputation est faite. On se bouscule au monastère. La tradition persiste. Et les religieuses de Sao Paulo continuent de distribuer de minuscules « pilules » de papier (180 000 chaque semaine).

Il a été béatifié le 25 octobre 1998 à Rome par le Pape Jean Paul II, et canonisé le 11 mai 2007 à São Paulo par le Pape Benoît XVI lors de son voyage au Brésil.
 

1 commentaire:

  1. Bonjour,
    On dit qu'aujourd'hui encore les soeurs de Im.C. fabrique les "pillules" de saint Antoine. Est-ce vrai et où faut-il écrire pour en recevoir ?
    Bien cordialement.
    ABCD

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Diacono Francisco Javier