lundi 5 avril 2010

Figure de sainteté au Brésil : Bienheureuse Lindalva Justo de Oliviera (2/2)


Le 29 Janvier 1991, Soeur Lindalva se voit attribuer le service de 40 patients âgés dans la maison municipale de soins de Salvador de Bahia. 

Elle entreprend les plus humbles tâches et va à la rencontre de ceux qui souffrent le plus pour soigner
leur bien-être spirituel et matériel, en les encourageant à recevoir les sacrements. Soeur Lindalva chante et prie avec eux, et va même jusqu´à leur prêter son permis de conduire afin qu´ils puissent sortir selon leurs besoins.

Durant le mois de janvier 1993, un dénommé Augusto da Silva Peixoto, homme âgé de 46 ans et de charactère irrascible, essaie d´être admis dans l´établissement grâce à l´appui d´une autre personnes, bien qu´il n´ait pas la permission de rester.
Soeur Lindalva le traite avec la même courtoisie et le même respect que les autres patients, tant et si bien qu´il finit par tomber amoureux d´elle. Prudemment, elle prend ses distances avec lui et évite son regard. Néanmoins, il lui déclare ouvertement ses intentions à son encontre. La solution la plus simple aurait été pour Sœur Lindalva qu´elle quittât les lieux, mais son dévouement pour les personnes âgées lui fait déclarer : "Je préfère verser mon sang, plutôt que de partir".
A partir du 30 Mars, les avances d´Augusto deviennent si insistantes et effrayantes qu´elle demande l´aide d´un aide-soignant afin de retenir ce patient indiscipliné. Bien qu´il promette d´améliorer son attitude et son comportement, sa haine et sa vengeance sont telles qu´il fomente un projet de meurtre.
Le 9 Avril 1993, Vendredi Saint, Soeur Lindalva participe au chemin de croix dans la paroisse à 4h30. A 7h, elle est de retour au travail pour préparer et servir le petit-déjeuner, comme elle le fait quotidiennement. Alors qu´elle sert le café l´une des tables, Augusto s´approche et lui assène un coup de couteau de poissonnier à la clavicule. Projetée au sol, elle crie à plusieurs reprises : "Dieu, protège-moi". Les autres patients essaient de la recouvrir. Pris de démence, et alors que son corps est emmené, Augusto la frappe à 44 reprises : "J´aurais dû faire cela plus tôt". Redevenu soudainement calme, il s´assoit sur un banc, essuie le couteau avec son pantalon, le jette sur la table et s´écrie :  "Elle ne voulait pas de moi !", et se tournant vers le médecin, il dit : "Vous pouvez appeler la police, je ne m´enfuirai pas, j´ai fait ce que je devais faire".

Le jour suivant, Samedi Saint, le cardinal Lucas Moreira Neves, Primat du Brésil, célèbre l´inhumation de la religieuse, âgée de 39 ans et dit : "Quelques années ont suffit à Sœur Lindalva pour atteindre la consécration de sa vie religieuse jusqu´au martyr".

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Cet article vous a intéressé, et vous souhaitez avoir de plus amples informations ? N'hésitez à laisser votre commentaire. J'y répondrai de mon mieux.
Bien à vous,

Diacono Francisco Javier