Samedi 14 Novembre, le Pape Benoît XVI a reçu un groupe de prélats de la Conférence épiscopale brésilienne en conclusion de leur visite Ad Limina. Ce sont les évêques de la Région Apostolique Sul 1, qui correspond à l'état de São Paulo.
Il a d'abord souligné que le peuple brésilien "abritait dans son cœur un grand sens religieux et de nobles traditions, enracinées dans le christianisme et qui s'exprimaient lors de manifestations religieuses et civiles, sincères et authentiques. Vous vous efforcez de défendre et de rendre vivant un patrimoine riche de valeurs. Je vous invite à poursuivre cette oeuvre constante et méthodique d'évangélisation, certains qu'une formation de la conscience authentiquement chrétienne est décisive pour une vie de foi profonde mais aussi pour une maturité sociale et le bien-être véritable et équilibré de la communauté humaine. Etant donné qu'une conscience bien formée porte à la réalisation du bien authentique de l'être humain - a observé le Saint-Père -, l'Eglise, tout en spécifiant quel est ce bien, éclaire les hommes et, tout au long de leur vie chrétienne, essaie d'éduquer leur conscience. L'enseignement de l'Eglise, en raison de son origine, Dieu, de son contenu, la vérité et de son point d'appui, la conscience, rencontre un écho profond et persuasif dans le cœur de chaque personne, croyant ou non".
"Concrètement, la question de la vie, de sa défense et promotion, ne doit pas seulement concerner les chrétiens... Le peuple de la vie se réjouit de pouvoir partager cet engagement avec d'autres, de sorte que ce peuple pour la vie soit chaque fois plus nombreux et que la culture d'amour et de solidarité grandisse pour le vrai bien de la civilisation humaine". Puis Benoît XVI a exhorté les prélats à s'adresser au "cœur de leur peuple" et à "unir les volontés pour faire front à l'augmentation de la violence et le mépris de l'être humain" qui "de don de Dieu, accueilli dans l'intimité amoureuse entre un homme et une femme, est devenu parfois un simple produit humain". Il a ainsi cité son encyclique Caritas in Veritate où il écrit: " La bioéthique est un domaine primordial et crucial de l'affrontement culturel entre la technique considérée comme un absolu et la responsabilité morale de l'homme. Il s'agit d'un domaine particulièrement délicat et décisif, où émerge avec une force dramatique la question fondamentale de savoir si l'homme s'est produit lui- même ou s'il dépend de Dieu. Les découvertes scientifiques en ce domaine et les possibilités d'intervention technique semblent tellement avancées qu'elles imposent de choisir entre deux types de rationalité, celle de la raison ouverte à la transcendance et celle d'une raison close dans l'immanence technologique".
"La conviction d'une juste raison et la certitude de la foi selon lesquelles la vie de l'être humain, de sa conception à sa mort naturelle, appartient à Dieu et non à l'homme, lui confère un caractère sacré et une dignité personnelle qui suscite une seule attitude correcte légale et morale: celle d'un profond respect", a souligné le Pape. "Nous ne devons jamais nous décourager dans cet appel à la conscience", a conclu Benoît XVI, en invitant les évêques à travailler pour la cause de Dieu "non avec l'âme triste de celui qui a remarqué les carences et les dangers, mais avec la ferme confiance de ceux qui savent pouvoir compter sur la victoire du Christ".
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Diacono Francisco Javier