mardi 6 juillet 2010

Mot de remerciement prononcé à la fin de mon ordination


 
Biens chers tous,
 
Vous pouvez aisément imaginer les sentiments de profonde joie et d´immense émotion qui étreignent notre coeur à l´issue de cette messe d´ordination sacerdotale.
Monseigneur, chers grands frères prêtres, par l´imposition de vos mains et le don du Saint-Esprit, nous voilà consacrés au Christ Souverain Prêtre et établis avec vous comme humbles ouvriers de l´Unique Vigne du Seigneur.
 
Les paroles de remerciement que nous voudrions maintenant adresser se voudraient être surtout des paroles d´action de grâces pour toutes les merveilles que Dieu a réalisées pour nous jusqu´à ce jour.

Père, source de toute vie et de toute bénédiction, merci pour le don de nos parents, qui nous ont donné la vie, et transmis, par leur exemple, un grand nombre de vertus humaines et spirituelles. A n´en pas douter, plus d´une épée vous transpercera le coeur à cause de nous; mais dans le même temps, en redonnant à Dieu l´un des fruits de votre amour, vous vous savez être, dans la foi et l´espérance, les destinataires d´infinies bénédictions divines dès ici-bas.

Père, source de toute communion, merci pour le don de nos frère et soeurs : ces joyeuses tribus dont les retrouvailles sont rarement tristes,  qui ont été et sont pour nous de véritables écoles de vie fraternelle.
 
Jésus-Christ, Fils du Dieu vivant, merci pour le don de tes prêtres. Merci pour tous ces hommes que tu as appelés personnellement à te servir et que tu as établis comme instrument de la sanctification du monde. Merci pour tous les prêtres que tu as mis sur notre route : nos Pères spirituels, nos formateurs et camarades de séminaire de Paray le Monial, Issy les Moulineaux et Brasilia, nos curés d´insertion et les différents aumôniers cotoyés, et enfin les prêtres jubilaires de notre diocèse, qui seront à l´honneur mardi matin en cette même cathédrale, et qui sont pour nous d´authentiques exemples de fidélité donnée à la Parole.
 
Jésus-Christ, Toi l´Unique Pasteur, merci pour le don de nos évêques. En ce jour, nous pensons à Mgr Duval, qui nous a accueillis dans le diocèse et mis le pied à l´étrier en début de formation. Merci à vous Mgr Descubes, pour votre compagnonage paternel tout au long de ces années de formation. Maintenant que nous voilà prêtres, puissiez-vous le continuer, Père.
 
Esprit-Saint, Toi l´âme de l´Eglise, merci pour tous ces témoins rayonnants que tu nous as permis de rencontrer, et qui nous rappellent que nous ne sommes pas seuls à construire le Royaume de Dieu sur terre. En particulier, en ce jour, nous tenons à remercier les 1001 petites mains et voix de la cathédrale, de la Maîtrise Saint-Evode, du choeur diocésain, de la chorale vietnamienne et des différents instrumentistes, qui nous ont permis de prier sur de la beauté.
 
A l´issue de cette célébration, vous êtes tous attendus sur le parvis de la cathédrale, où seront servis par les scouts des rafraîchissements bienvenus.
 
Mais avant cela, nous voulons nous tourner vers Marie, Notre-Dame, à qui cette merveilleuse cathédrale et notre diocèse sont consacrés. Nous voulons lui confier notre ministère naissant et les communautés que nous serons appelés à servir et à évangéliser comme prêtres. Nous voulons surtout lui demander d´intercéder auprès de son divin Fils, pour que les jeunes de France et de notre diocèse ne se montrent pas moins généreux que leurs devanciers, et que nombre d´entre eux aient le courage de répondre avec joie et générosité à l´Appel quel qu´il soit que le Seigneur leur enverra. Nous nous levons et tous ensemble nous chantons.

dimanche 20 juin 2010

Veillée de prière pour les vocations



Ce vendredi 25 Juin est organisée à la basilique Notre Dame de Bonsecours une grande veillée de prière pour les vocations sacerdotales du diocèse de Rouen. 

En cette clôture de l´année sacerdotale, et à deux jours des ordinations à la cathédrale de Rouen, venez nombreux prier pour les deux jeunes ordinands et les futurs prêtres que Dieu donnera à notre diocèse.


jeudi 27 mai 2010

Conférence sur le Brésil à Rouen

Jeudi prochain, je donnerai une conférence à Rouen sur mon expérience au Brésil.

Le rendez-vous est fixé au jeudi 3 Juin à 20h30 au centre diocésain, route de Neufchâtel.

mardi 25 mai 2010

De retour en France


Ça y est, mon aventure brésilienne est terminée, et me voilà de retour au pays, après un passage rapide de deux jours à Rome.

La finalité de ce blog, à savoir témoigner de mon expérience au Brésil, étant terminée, je pense que ce blog sera des plus silencieux dans les semaines à venir. C´est aussi une manière de me préparer à l´ordination sacerdotale dans le silence et la prière, et de rendre grâce à Dieu pour toutes les merveilles qu´Il m´a accordées dans ce pays-continent.

mercredi 19 mai 2010

Le Coeur du Saint Curé au séminaire Redemptoris Mater et son retour en France


Lundi matin, nous étions attendus au séminaire Redemptoris Mater, du chemin néo-catéchuménal.

La relique du coeur du Saint Curé nous y attendait depuis la veille au soir, puisqu´elle avait été proposée à la vénération des fidèles jusqu´à une heure avancée de la nuit.
Mgr Bagnard, évêque d´Ars, a donné une conférence à la communauté des séminaristes, et aux nombreuses personnes invitées, sur la figure du Saint Curé.


Il a développé quelques vertus spirituelles de ce dernier, pour nous les donner en exemple :
- le sentiment profond de son incapacité à remplir la mission, due à ses difficultés au séminaire pour apprendre le latin, ce qui l´a amené à tout remettre dans les mains du Bon Dieu.
- En même temps, le sentiment que Jésus est victorieux et que le prêtre se doit d´être un infatigable missionnaire, animé d´un grand zèle apostolique.
- Enfin, la dimension de la croix, essentielle dans la vie du Saint Curé. Ce n´est que grâce à la fidélité des petites choses de notre ministère au quotidien, que Dieu donnera la fécondité.

Ensuite, Mgr Bagnard a présidé la messe, entouré de nombreux prêtres, avant de partager le repas. A la fin de celui-ci, il a prononcé quelques paroles de remerciement pour l´accueil reçu, et conclut en disant : "Je vous félicite, non pour l´équipe, mais pour l´Eglise du Brésil".

Puis, la relique, emmenée par Mgr Bagnard et le Père Roquette, a regagné la France.

mardi 18 mai 2010

XVIème Congrès eucharistique National de Brasilia : La messe de clôture du Congrès


La journée de Dimanche, fête de l´Ascension du Seigneur au Brésil, a commencé à la cathédrale de Brasilia, avec l´office des Laudes solennelles. Tous les évêques brésiliens, près de 1000 prêtres et diacres étaient présents pour cette liturgie matinale, présidée par le cardinal Hummes. Celui-ci, dans sa brève homélie, a présenté la relique du cœur du Saint Curé d´Ars, et a rappelé que "les prêtres étaient la joie de l´Eglise".

La messe de clôture du XVIème Congrès Eucharistique National a ensuite été célébrée, sur l´esplanade des Ministères, par le cardinal Hummes, entouré de tous les évêques brésiliens, et en présence de plus de 1000 prêtres, 500 séminaristes et religieux, et plus de 95 000 personnes. La messe a commencé par une salve de 12 coups de canon et un lâcher de ballons, alors que les évêques s´approchaient en procession de l´autel.
Au cours de son homélie, le légat du pape a rappelé l´importance du Dimanche, comme jour de la célébration de la résurrection du Seigneur, soulignant l´exemple décisif des saints prêtres brésiliens. Il a également rappelé l´urgence de la mission : "Nous ne devons pas rechercher uniquement la qualité spirituelle de nos communautés, mais viser à l´évangélisation de toutes les nations, suivant le mandat de Jésus".

A la fin de la messe, il a été annoncé que le 17ème Congrès Eucharistique National se tiendrait à Belém (Para), dans 5 ans, pour commémorer les 400 ans de la fondation de la ville, qui marque le début de l´évangélisation de l´Amazonie.
Puis, deux hélicoptères de l´armée brésilienne ont survolé la foule pour procéder à un lâcher de pétales de roses.

Après la messe, nous avons participé au déjeuner avec les évêques de Brésil, qui marquait la fin des festivités du Congrès.

lundi 17 mai 2010

XVIème Congrès eucharistique National de Brasilia : La Messe des 1000 premières communions, la Procession eucharistique et la Messe des Jeunes


Le Samedi 15 Mai a commencé pour nous par la Messe des Premières Communions : 1000 enfants de tout l´archidiocèse de Brasilia ont reçu Jésus pour la première fois, entouré de près de 4000 personnes.
 
La Messe était célébrée par l´archevêque de Brasilia, Dom João, entourés entre autres par Mgr You, évêque français de Conceição de Araguaia, et Mgr Bagnard, évêque d´Ars. Pour l´occasion, ce dernier a présenté la relique du cœur du Saint Curé à l´assemblée. La messe était très belle, avec beaucoup d´émotion et de joie, sans excitation, animée par une chorale de 150 enfants de Samambaia, ma paroisse d´insertion.

Puis, nous avons assisté à la clôture du symposium théologique par Dom João.
En fin d´après-midi, nous avons participé à l´immense procession eucharistique qui, sur un parcours de plus de 3 kilomètres, a réuni des milliers de personnes.

A l´issue de celle-ci, a été célébrée la messe des jeunes, en présence de tous les évêques brésiliens, présidée par le président de la Conférence des évêques du Brésil, Dom Geraldo Lyrio Rocha, archevêque de Mariana (Minas Gerais). 

A la fin de la messe, le légat du Pape, le cardinal Hummes a guidé les jeunes présents autour de l´autel et a guidé le début de la Vigile d´adoration eucharistique.


samedi 15 mai 2010

XVIème Congrès eucharistique National de Brasilia : Le symposium théologique


Hier matin, le symposium théologique a battu son plein.
C´est un théologien allemand, le Père Hagemman qui a donné la première conférence du matin sur le thème : "Eucharistie, Pain de l´Unité".

Après le déjeuner, passé avec Mgr Xavier de Maupéou, évêque français de Viana, dans l´état du Maranhão, un long documentaire sur Brasilia a été projeté dans l´auditorium.

En début d´après-midi, en marge du Congrès Eucharistique National, une délégation de 60 évêques a été reçu par le Congrès National (élus de la République), au cours d´une session qui a rendu hommage à leur travail.

A 15h, le cardinal Hummes a donné une conférence sur la dimension missionnaire de l´Eucharistie, puis nous avons assisté à l´officine de Dom Dominique You, sur le thème "l´Eucharistie, un projet missionnaire", à partir des textes du Magistère récent.

En fin d´après-midi, nous visité le mussée d´art moderne de Brasilia et prié les vêpres dans la cathédrale.
Dans la soirée, nous avons célébré une messe dans l´une des paroisses de Guara, ville de la banlieue de Brasilia, en présence de 5 évêques, dont Mgr Bagnard et Mgr You. La communauté était ravie d´accueillir tant d´évêques et a manifesté à plusieurs reprises sa joie d´être là.


vendredi 14 mai 2010

XVIème Congrès eucharistique National de Brasilia : La journée sacerdotale et la Messe d´ouverture



Hier matin, était organisée une matinée de prière pour les prêtres de tout le Brésil, présidée par le légat du Pape, le Cardinal Hummes. Près de 1000 prêtres brésiliens ont participé à cette rencontre en présence de la relique du cœur du Saint Curé d´Ars.

La rencontre a commencé par les Laudes solennelles, présidées par le Nonce Apostolique au Brésil, qui a donné une méditation sur les versets du livre d´Isaïe, lus durant la célébration.
Puis le Cardinal Hummes a donné une conférence sur la spiritualité sacerdotale, remarquable de précision, et de justesse théologique et humaine. Le texte de sa conférence est sur le site de l´événement. Puis, Mgr D. Guire Poulard, évêque de Cayes à Haïti a donné un témoignage poignant sur la situation de l´Eglise dans son pays, après le tremblement de terre. Après un entracte, animé par la communauté Shalom, du renouveau charismatique, 5 prêtres de Brasilia, d´âge et de ministère différents ont donné leur témoignage vocationnel. Enfin, Mgr Bagnard, évêque d´Ars a donné une conférence sur le thème "Fidélité du Christ, fidélité du prêtre, à l´école de Saint Jean- Marie Vianney". Remarquable...

Après un bon déjeuner au séminaire et une sieste bien méritée, nous avons gagné l´esplanade des Ministères, où avait lieu la Messe d´ouverture du Congrès Eucharistique. 

Et là, extraordinaire : une assemblée de plus de 50 000 personnes, tous les évêques du Brésil présents et arrivant en procession, retransmission du Regina Caeli du Pape de Dimanche dernier, arrivée de la statue de Nossa Senhora de Aparecida en hélicoptère, apposition des sceaux sur le timbre spécial de l´événement, annonce de l´ouverture du jubilé d´or de la ville, hymne du Brésil, du Saint-Siège et de Brasilia, chantés par une chorale de 1000 choristes, accompagnés par un ensemble musical de qualité, plus de 1000 prêtres présents, autant de séminaristes et de religieux. Et pour terminer, procession avec le Saint Sacrement jusqu´à la cathédrale, lieu d´adoration permanente pendant tout le Congrès sous un feu d´artifice bien nourri.


jeudi 13 mai 2010

XVIème Congrès eucharistique National de Brasilia : Le Coeur du Saint Curé d´Ars est arrivé



Hier était un jour de grande joie au séminaire : nous avons accueilli la relique du Saint Curé d´Ars, emmené depuis la France par l´actuel évêque d´Ars, Mgr Bagnard et l´un de ses vicaires épiscopaux, le Père Roquette.

Le programme prévu n´a pas pu être entièrement réalisé à cause des conséquences climatiques du volcan islandais mondialement connu Eyjafjöll. Initialement prévue à 5h30, l´arrivée de nos hôtes n´a eu lieu qu´à 15h00 heure locale. La conférence prévue en fin de matinée par Mgr Bagnard sur le Saint Curé a été annulée et remplacée par une messe pour les vocations sacerdotales et religieuses.

A 16h00, enfin, la relique est entrée dans la chapelle pour être proposée à la vénération des séminaristes et amis du séminaire venus prier nombreux. A 18h, la relique a gagné la paroisse du Saint Curé d´Ars, pendant ce temps, "petite" messe entre français au séminaire avant d´aller dîner avec les évêques de la conférence brésilienne, et un repos bien mérité.

Au cours de son allocution aux séminaristes de Brasilia, dans la chapelle du séminaire, Mgr Bagnard nous a adressé ces quelques paroles : "Le cœur d´une personne, c´est le lieu le plus important, le lieu de ses émotions. Quand nous prions le Cœur du Saint Curé, nous demandons dans l´Amour des vocations de prêtres et de séminaristes, car nous savons que dans les communautés chrétiennes, le rôle du prêtre comme serviteur de cette communauté est irremplaçable."


mercredi 12 mai 2010

XVIème Congrès eucharistique National de Brasilia : Le message du Pape Benoît XVI




Lors de la récitation du Regina Caeli, Dimanche dernier, le Pape Benoît XVI a adressé un message au peuple brésilien :

"J´adresse une salutation spéciale au peuple brésilien, qui va se réunir dans sa capitale, Brasilia, pour célébrer le XVIème Congrès Eucharistique National, de jeudi à Dimanche prochain, avec la présence de mon envoyé spéciale, le Cardinal Dom Cláudio Hummes.

Le thème du Congrès apparaît dans les paroles des disciples d´Emmaüs "Reste avec nous Seigneur !", et exprime le désir qui palpite dans le cœur de tout homme. Puissiez-vous tous, pasteurs et peuple fidèle, redécouvrir que le cœur du Brésil est l´Eucharistie. 

C´est justement dans le Très Saint Sacrement de l´autel que Jésus montre sa volonté d´être avec nous, de vivre en nous, de se donner à nous. Son adoration nous pousse à reconnaître le primat de Dieu, car Il est le seul capable de transformer le coeur des hommes, les conduisant à l´union avec le Christ en un seul Corps. De ce fait, quand nous recevons le Corps du Seigneur ressuscité, nous expérimentons la communion avec un amour que nous ne pouvons pas garder pour nous : il exige d´être communiqué aux autres pour pouvoir ainsi construire une société plus juste.

Enfin, nous sommes proches de la conclusion de l´Année Sacerdotale, et j´invite tous les prêtres à cultiver une spiritualité profondément eucharistique à l´exemple du Saint Curé d´Ars, que cherchant à unir son sacrifice personnel à celui du Christ actualisé sur l´Autel, s´exclamait : "Comme un prêtre fait bien de s´offrir en sacrifice à Dieu tous les matins !"

J´invoque, par l´intercession de Notre Dame d´Aparecida, les plus grandes grâces du ciel pour que, alimentés par l´Eucharistie, pain de l´Unité, vous deveniez de vrais disciples missionnaires. 
A tous, je concède bien volontiers ma bénédiction Apostolique."




mardi 11 mai 2010

WE en paroisse à Samambaia : l´au-revoir de la communauté



Ce week-end marquait mes dernières heures au service de la paroisse de Samambaia, dans la banlieue de Brasilia.


Dès le samedi soir, j´ai participé à la messe de la paroisse dans l´église principale, qui était animée par tous les groupes de jeunes. A la fin de celle-ci, un diaporama a été projeté sur l´un des pans de mur de l´église, montrant des photos de mes visites de ces groupes, des baptêmes... Puis les jeunes m´ont offert le maillot officiel de l´équipe nationale du...Brésil, en vue de me préparer pour la Coupe du Monde. Je me suis empressé de dire au micro que j´espérais la victoire de la France contre le Brésil le mois prochain. Comme me l´a dit mon curé : "Ici, il est plus facile de changer de religion que d´équipe de football". Le tout suivi d´un buffet gargantuesque dans la plus grande veine des tablées brésiliennes.

Dimanche était le jour de l´année connaissant la plus forte participation aux messes paroissiales, à cause de la fête des Mères. A la fin des deux messes du matin, hommages aux mamans, chants en leur honneur et remise de cadeaux. Le tout baigné de larmes dans des embrassades sans fin.

J´ai ensuite présidé les baptêmes et accueilli 19 nouveaux membres dans la famille de Dieu.

L´après-midi, j´ai présidé une célébration de la Parole à la fin de laquelle, je me suis vu  honorer par trois discours différents, et une chanson et remettre un panier garni. Je n´ai pas pu rester pour planter un petit sapin qui marquera dans la terre mon passage et mon service dans cette chapelle. 
Enfin, j´ai participé à une dernière messe où j´ai prononcé l´homélie et reçu là-aussi un hommage sous forme de poème.

De beaux souvenirs en perspective...


lundi 10 mai 2010

Figure de sainteté au Brésil : La servante de Dieu Irmã Dulce dos pobres (2/2)



Les premières années de travail apostolique de la jeune missionnaire sont intenses. En 1936, elle fonde l´Union ouvrière de Saint François, premier mouvement ouvrier de la Bahia. En 1937, elle fonde, avec le Frère Hildebrando Kruthaup, son père spirituel, le Cercle ouvrier de Bahia, qui compte rapidement 3 cinémas, construits grâce à divers dons.

En Mai 1939, Irmã Dulce inaugure le collège Saint Antoine, école publique destinée pour les ouvriers et leurs enfants, dans le quartier de Massaranduba.
La même année, elle fait construire cinq maisons dans l´île aux Rats, pour accueillir les malades qui errent dans les rues. Expulsée de ce lieu, elle déménage d´un endroit à l´autre, emmenant ses malades avec elle dans différents endroits. Finalement, elle s´installe dans le poulailler du Couvent Saint Antoine, qui s´improvise peu à peu en auberge et devient la base du futur hôpital Saint Antoine. Ce dernier s´agrandit et est aujourd´hui le centre d´un immense complexe médical, social et éducatif qui continue à ouvrir ses portes pour les pauvres de la Bahia et de tout le Brésil.

L´encouragement pour développer son oeuvre, Irmã Dulce le tient du peuple bahianais, des brésiliens de tout le pays et de personnalités internationales. En 1988, elle est recommandée par le Président de la République de l´époque, José Sarney et la Reine Silvia de Suède pour recevoir le prix Nobel de la Paix. Mais surtout, le 7 juillet 1980, elle reçoit les encouragements de Jean-Paul II, lors de sa première visite du pays, pour développer son oeuvre.
 
Les deux se rencontreront de nouveau le 20 octobre 1991, lors de la seconde visite du Souverain Pontife au Brésil. Jean-Paul II insiste alors pour bousculer son emploi du temps minuté pour visiter Irmã Dulce au Couvent Saint Antoine, déjà bien affaiblie dans son lit d´hôpital. 

Cinq mois plus tard, le 13 Mars 1992, elle rejoint la Maison du Père.Le jour de ses obsèques, dans l´église Notre Dame de l´Immaculée Conception de la Plage, les hommes politiques, les industriels et les artistes, se mêlaient aux milliers de fidèles, souvent très pauvres, venus pleurer leur "Bon Ange de la Bahia".

Son œuvre constitue l´une des plus grandes et des plus respectées institutions philanthropiques du pays. Toute sa vie, malgré sa santé fragile et son insuffisance respiratoire, elle courut d´un bureau à un autre, avec comme unique objectif de faire de sa vie un instrument vivant du Salut du Monde.

dimanche 9 mai 2010

La 48ème Assemblée des évêques du Brésil : Messe avec les évêques au sanctuaire Dom Bosco



Hier matin, réveil matinal dès 5h25, pour participer comme diacre d´autel à la messe quotidienne des 350 évêques de la conférence épiscopale brésilienne, réunie en Assemblée jusqu´au 13 Mai prochain.
Celle-ci avait lieu au sanctuaire Dom Bosco.  J´étais accompagné d´un autre diacre du séminaire, qui a proclamé l´Evangile et de deux séminaristes, venus en spectateur.

Au cours de cette messe, c´est la commission épiscopale des ministères ordonnés qui était à l´honneur. Cette commission a tenu à honorer les 20 0000 prêtres exerçant leur ministère au Brésil, et a remis la Bible aux 30 prêtres présents à la messe après l´homélie.

Toutes les photos de cette messe sont présentées sur cette page internet.
 
Sitôt la messe terminée, nous avons participé au petit-déjeuner gargantuesque organisé dans le lieu où se tient l´Assemblée, l´un des centres des Congrès de Brasilia.

Puis nous avons pu pénétrer dans la salle des débats, où sont réunis les 350 évêques. Ceux-ci sont placés par Région apostolique. L´un des évêques de la Bahia, né en Suisse, m´a glissé ce mot : "Ici, ce n´est pas Populorum Progressio, mais Papelorum Progressio", devant les montagnes de documents distribués chaque jour. 
Les journées sont marqués par des conférences en Assemblée plénière,puis par des travaux en petits groupes. La rédaction du document final fait l´objet d´âpres discussions, chacun pouvant "défendre son bifteck" suivant l´expression d´un autre évêque, par ailleurs émerveillé par la qualité des interventions et la profondeur de vue des jeunes évêques et archevêques en poste actuellement au Brésil.


samedi 8 mai 2010

Figure de sainteté au Brésil : La servante de Dieu Irmã Dulce dos pobres (1/2)



Deuxième fille du dentiste Augusto Lopes Pontes, professeur à la faculté d´odontologie, et de Dulce Maria de Souza Brito Lopes Pontes, Maria Rita de Souza Brito Lopes Pontes est née le 26 Mai 1914 à Salvador de Bahia. A 13 ans, elle a déjà transformé la maison familiale, au 61, Rue de l´Indépendance, en un centre d´accueil de personnes en difficultés. C´est à cette époque qu´elle manifeste pour la première fois le désir de se dédier à la vie religieuse, après avoir visité l´une de ses tantes vivant avec d´autres personnes pauvres parmi les pauvres.

Sa vocation de travailler pour la population souffrante est due à une influence directe de sa famille, à un héritage de son père, et à un appui décisif de sa soeur, Dulcinha.

Le 8 février 1933, peu après avoir terminé sa formation de professeur, Maria Rita entre dans la Congrégation des Soeurs Missionnaires de l´Immaculée conception de la Mère de Dieu, dans la ville de São Cristóvão, dans l´état du Sergipe. Une année plus tard, le 15 août 1934, elle prononce ses voeux définitifs à l´âge de 20 ans, recevant le nom de Irmã Dulce en hommage à sa mère, décédée quand elle avait 7 ans.

Sa première mission est d´enseigner dans un collège tenu par sa congrégation dans le quartier de Massaranduba, dans la ville basse à Salvador. Mais, très vite, elle songe de nouveau à oeuvrer pour les plus pauvres. Dès 1935, elle commence à aider la communauté pauvre des Alagados et d´Itapagipe, de la ville basse, lieux où vont se développer les principales activités des futures Oeuvres sociales d´Irmã Dulce.

vendredi 7 mai 2010

XVIème Congrès eucharistique National à Brasilia : Le cardinal Hummes envoyé du pape



Voici un article de Zenit présentant le légat du Pape, le cardinal Hummes, et la mission qui sera la sienne durant le Congrès Eucharistique.

Le cardinal brésilien Claudio Hummes, OFM, préfet de la Congrégation romaine pour le clergé a été choisi par Benoît XVI comme son envoyé spécial au XVIe congrès eucharistique national du Brésil qui se tiendra à Brasilia du 13 au 16 mai. Dans sa lettre, le pape insiste sur le dimanche et l'identité chrétienne.


Dans sa lettre de nomination, en latin, en date du 13 mars, le pape souligne l'importance de cet événement et du 50e anniversaire de la fondation de la capitale.

Au micro de Radio Vatican, le cardinal souligne que ce congrès fait partie des décisions prises à Aparecida, lors de l'assemblée des évêques et de la visite du pape. Il s'agit, souligne-t-il, de former des « disciples missionnaires ».

Etre « disciple », c'est-à-dire « adhérer à Jésus personnellement et communautairement » et devenir ensuite « missionnaires », « en transmettant aux autres ce qu'on a vu, entendu et dont on a fait l'expérience dans la rencontre avec Jésus Christ, de façon à être tous plus pleins du feu nouveau, de cet élan nouveau pour la mission dont le Brésil a tant besoin ».

Mais le cardinal Hummes souligne que dans sa lettre, le pape insiste sur le dimanche, « jour du Seigneur », avec l'eucharistie pour centre, qui est une « source vivifiante » pour les communautés, afin que pendant la semaine les baptisés « soient cohérents et pleins d'une vie nouvelle à apporter à la société ».

Le pape insiste aussi, relève le cardinal Hummes, sur la nécessité que les chrétiens aient une « conscience plus forte de leur identité chrétienne ».


jeudi 6 mai 2010

Le Mémorial Juscelino Kubitschek



Situé à l'Ouest de la ville ce monument est un hommage à l'ex-président Juscelino Kubitschek (1902-1976), aussi appelé "le père" de Brasília". 

Il a été réalisé par Oscar Niemeyer, qui a préparé les plans en une semaine, après que la veuve du défunt président, Sarah Kubitscheck lui eut parlé du projet de construire un bâtiment à la mémoire de son défunt mari. Le bâtiment a ensuite été construit dans le temps record de un an et cinq mois.

La réaction de Sarah Kubitscheck se suffit à elle-même : "Avec ce mémorial, mon rêve se réalise. Juscelino est définitivement dans l´éternité, son image se perpétue à jamais, de même que son œuvre et son idéal politique".

Le Mémorial abrite l'urne funéraire du Président dans une chambre mortuaire, un salon circulaire de 10 m de diamètre, sous un plafond de vitraux réalisés par l´artiste Marianne Peretti. 

Dans ce monument se trouvent aussi un musée dédié à Juscelino Kubitschek, une salle de conférence, des salles d'expositions et un auditorium. Le Mémorial est constitué d'un piédestal de 28 m du haut duquel Juscelino Kubitschek semble saluer sa ville.

mercredi 5 mai 2010

3 Mai 1957 - 3 Mai 2010 : La première messe célébrée à Brasilia (2/2)



"Si un rêve peut parfois prendre forme, cela nous donne l´illusion de réalités flagrantes, en contrepartie une merveilleuse réalité peut nous donner la sensation d´un rêve mystérieux. C´est la sensation que nous donne Brasilia. La nation va maintenant prendre possession de ce qui est son véritable centre de gravité. Brasilia va être le trampoline magique pour l´intégration de l´Amazonie dans la vie nationale.
Brasilia va être comme la métropole universitaire de la civilisation chrétienne, de la démocratie chrétienne, de la justice sociale chrétienne, de la fraternité chrétienne, de la paix chrétienne.
C´est le baptême du Brésil nouveau. C´est le jour de naissance de la ville. Nous plantons, avec le sacrifice de la Sainte Messe, une semence spirituelle dans ce lieu, qui est le cœur de la patrie." 
(Dom Carlos Carmello de Vasconcellos Motta)


La messe en mémoire de la célébration de 1957 a réuni lundi soir dernier 2000 personnes, autour du Nonce apostolique et de près de 240 évêques de tout le Brésil.
Evénement de foi, d´unité et d´amour en Jésus-Eucharistie : telle fut la soirée de lundi pour les fidèles qui ont participé à la Sainte Messe en mémoire de la première Célébration qui a marqué le début de la construction de la capitale fédérale. Présidée par le Nonce Apostolique, Dom Lourenço Baldisseri, la célébration, en plus de la présence de 240 évêques de tout le Brésil, a également réuni des prêtres des 122 paroisses de Brasilia et les représentants des autorités civiles.

La Messe a été célébrée à l´endroit même où, le 3 Mai 1957, fut plantée la Croix du Christ sur la place du Crucifix, le point le plus élevé du Planalto Central. L´un des moments d´émotion de la célébration fut l´arrivée de la statue de Nossa Senhora Aparecida, la même qui était déjà présente il y a 53 ans.
La célébration a également marqué le coup d´envoi de la 48ème Assemblée Générale des Evêques du Brésil, qui se déroule cette année à Brasilia. Les évêques présents pour l´Assemblée participeront dans la foulée au XVIème Congrès Eucharistique National, du 13 au 16 Mai prochain.


mardi 4 mai 2010

3 Mai 1957 : La première messe célébrée à Brasilia (1/2)


A la demande du président Kubitshek, la première messe dans la nouvelle capitale fut célébrée le 3 Mai 1957. Elle a été par l´Archevêque de São Paulo, Dom Carlos Carmelo de Vasconcellos Motta. (En Mai 1956, il y avait eu une cérémonie religieuse présidée par l´évêque Dom Abel Ribeiro, véritablement la première messe priée sous la protection de la croix).


Etaient présents les travailleurs ayant construit la ville de Brasilia, le Président et le vice-Président de la république, les ministres d´Etat, les représentants diplomatiques, des écrivains, des parlementaire, des journalistes, des représentants des professions libérales, des industriels et des commerciaux, des militaires, des habitants des régions voisines, ainsi que des indiens carajá.

Plus de 15 000 personnes se déplacèrent pour le Planalto Central. Des centaines de fidèles vinrent de tous les coins du Brésil, empruntant des moyens de transport parmi les plus divers, pour participer à la cérémonie. Les routes d´accès à Brasilia se trouvèrent rapidement remplies de véhicules venus en pèlerinage. Une foule immense de personnes se trouva rassemblée pour assister de ses propres yeux à la naissance de la nouvelle capitale.

Sur le lieu de la célébration, une immense bâche fut tendue, sur le sol ensoleillé, rappelant en tout l´ambiance de la première messe du Brésil, avec au centre la statue de Notre Dame et sur le fronton, la Croix du Seigneur.

Aussitôt après la messe, le Président Kubitschek et le Cardinal Dom Carlos prirent la parole.

" Nous sommes tous ici réunis, hauts dignitaires de l´Eglise, militaires, hommes du peuple, hommes d´Etat, nous sommes en train de vivre une heure qui restera à jamais dans l´Histoire.
Aujourd´hui est le jour de la Croix, jour où la capitale nouveau-née reçoit son baptême chrétien, jour où la ville du futur, la ville qui représente la rencontre de la patrie brésilienne avec son propre centre de gravité, reçoit son âme éternelle...
Jour où Brasilia, hier juste une espérance, et aujourd´hui la plus jeune entre toutes les filles du Brésil, se lève, intégrée à l´esprit chrétien, cause, principe et fondement de notre unité nationale. Jour où Brasilia devient automatiquement brésilienne.
C´est le jour du baptême du Brésil nouveau, c´est le jour de l´espérance, c´est le jour où la ville naît.
Que Brasilia se modèle conformément aux desseins de l´Eternel, que la Providence fasse de notre cité terrestre un reflet de la cité de Dieu, qu´elle grandisse sous le signe de la charité, de la justice et de la foi".
(Juscelino Kubitschek)

lundi 3 mai 2010

5ème Dimanche de Pâques à Samambaia



Ce week-end à Samambaia a commencé par la célébration de la messe samedi soir dans l´église principale de la paroisse.

Dimanche matin, j´ai participé à la messe de huit heures à nouveau dans l´église principale avant de célébrer 18 baptêmes en fin de matinée. 

Puis nous avons partagé le repas avec les enfants de la paroisse qui se préparent à la première communion qu´ils se recevront le 15 Mai prochain, pendant le Congrès Eucharistique. Au cours de cette messe présidée par Dom João, archevêque de Brasilia, ce sont 1000 enfants qui feront leur première communion.

En fin de journée, j´ai présidé une célébration de la Parole dans l´une des chapelles de la paroisse.
J´ai prêché sur le nouveau commandement de Jésus dans l´Evangile : "Aimez-vous les uns les autres" et "c´est à l´Amour que vous aurez les uns pour les autres que l´on vous reconnaîtra pour mes disciples".

dimanche 2 mai 2010

Figure de sainteté au Brésil : la servante de Dieu Nhá Chica (2/2)


 
Sa réputation de sainteté se répandait de telle sorte que des personnes venant de très loin commencèrent à fréquenter Baependi pour la connaître, converser avec elle, lui faire part de leurs souffrances et nécessités, et surtout pour lui demander l´assistance de ses prières. A tous, elle répondait avec la même patience et le même dévouement, mais les vendredis, elle ne recevait personne : c´était le jour où elle lavait ses vêtements et où elle se dédiait davantage à la prière et à la pénitence. A 15 heures, elle intensifiait ses prières et maintenait une vénération particulière à la Vierge Marie, avec qui elle traitait familièrement comme avec une amie.

Nhá Chica était analphabète, et, pour répondre à sa soif de lire l´Ecriture, quelqu´un la lisait pour elle, ce qui la rendait particulièrement heureuse. Elle composa une neuvaine à Notre Dame de l´Immaculée Conception et en son honneur, construisit sur le côté de sa maison, un oratoire, où elle vénérait une petite image de Notre Dame de l´Immaculée Conception qui avait appartenu à sa mère, et devant laquelle, elle priait avec ferveur pour tous ceux qui se recommandaient à ses prières.
 

La Servante de Dieu mourut le 14 Juin 1895, âgée de 87 ans, et fut enterrée 4 jours plus tard dans la chapelle qu´elle avait construite. Durant ces 4 jours, les personnes présentes respiraient un mystérieux parfum de roses qu´exhalait son corps. Ce parfum fut à nouveau senti en 1998 par les personnes présentes pour l´exhumation de son corps.

Au long des années, l´église de Nhá Chica est devenue, après de nombreuses réformes, le Sanctuaire de l´Immaculée Conception, qui accueille des pèlerins de tout le Brésil et du monde entier, qui viennent lui demander de nombreuses faveurs. Actuellement, sur le registre des grâces du sanctuaire, plus de 20 000 grâces ont été reçues par son intercession.

En 1954, l´église de Nhá Chica fut confiée à la congrégation des soeurs franciscaines du Seigneur, qui depuis ont ouvert sur le côté de l´église une oeuvre d´assistance sociale pour les mineurs. Aujourd´hui l´association des beinfaiteurs de Nhá Chica accueille plus de 160 enfants.

samedi 1 mai 2010

La 48ème Assemblée des évêques du Brésil


A partir de lundi, va s´ouvrir l´Assemblée des Evêques du Brésil. Plus de 300 évêques diocésains, titulaires ou émérites vont rejoindre la capitale du Brésil pour dix jours de travail, puis pour les 4 jours du Congrès eucharistique National.



Cela fait 40 ans que la capitale brésilienne n´avait pas accueilli l´assemblée, qui à partir de l´an prochain, se retrouvera tous les ans au sanctuaire marial d´Aparecida. La tenue de l´Assemblée à Brasilia est exceptionnelle cette année, à cause de l´anniversaire des 50 ans de la ville et du congrès eucharistique.

Le thème de l´Assemblée est "Disciples et serviteurs de le Parole de Dieu et la mission de l´Eglise dans le mode".
Les évêques travailleront surtout sur les Communautés ecclésiales de Base (CEBs).

Le séminaire de Brasilia participera de deux manières à cet événement :
  • en accueillant dès demain 17 évêques du Brésil pour tout leur séjour à Brasilia,
  • par la participation de deux diacres du séminaire à la messe quotidienne célébrée par les évêques.

vendredi 30 avril 2010

La vie au séminaire de Brasilia



La journée d´hier a été une journée bien chargée pour moi, comme je les aime.

Elle a commencé par un exposé en pneumatologie (discours sur le Saint Esprit), qui avait pour thème "le Saint-Esprit dans l´Histoire de l´Eglise, de la première communauté apostolique aux Protestants".
J´étais chargé de la deuxième partie, et j´ai donc développé les pensées de Saint Thomas d´Aquin, de Joaquim de Fiore et ses conséquences dans l´Histoire de la pensée humaine, et enfin les positions de Luther, de Calvin et de leurs successeurs.
Un travail conséquent mais ô combien passionnant.

Dans la foulée, le séminaire accueillait la réunion  mensuelle du clergé de l´archidiocèse de Brasilia : plus de 200 prêtres autour de Dom João pour 3 heures de réunion, après le traditionnel lanche.
Je faisais partie de l´équipe chargée du service du repas. Il fallait que les cadences suivent...

Puis l´après-midi a été consacrée à un temps baptisé "Dia do Amor da casa", moment où toute la communauté se retrousse les manches pendant deux heures pour remettre en forme le jardin et les terrains de sports. Au programme des équipes : jardinage dans le potager, balayage des allées du séminaire, peinture des trottoirs en blanc, tracé des lignes des terrains de sport.

Enfin, une bonne partie de ballon, sur ordre des Pères (nous avions interdiction de travailler dans nos chambres pendant ce temps-là, alors obéissance oblige...) pendant une heure et demie. Nous avons conclu cette journée peu banale par la célébration de la Messe dans la Grande Chapelle.

Suite des festivités dès lundi prochain, j´y reviendrai.

jeudi 29 avril 2010

Figure de sainteté au Brésil : la servante de Dieu Nhá Chica (1/2)


Francisca de Paula de Jesus, appelée affectueusement Nhá Chica, est née en 1808 à Rio das Mortes - São João Del Rei, dans l´état du Minas Gerais. Sa mère était esclave et son père probablement un homme blanc. 

Le 26 Avril 1810, à l´âge de deux ans, elle reçut le sacrement du Baptême dans la chapelle de Santo Antônio do Rio das Mortes Pequeno, São João Del Rei. Ses parrains et marraines étaient Ângelo Alves et Francisca Maria Rodrigues.
En 1816, elle rejoignit Baependi, accompagnant sa mère, et son frère. Ils vécurent tous les trois dans une cabane au sommet d´une colline.
En 1818, la petite Francisca, âgée de 10 ans, perdit sa mère. Cette dernière remit ses deux enfants dans les mains de Dieu et  de la Vierge Marie. Orphelins de mère, seuls au monde, les deux enfants grandirent sous l´assistance et la protection de Notre dame, qui peu à peu conquit le coeur de Nhá Chica, qui ne faisait rien sans la consulter en premier.

Nhá Chica montra de grandes dispositons intérieures pour faire fructifier l´héritage spirituel reçu de sa mère. Elle ne se maria pas et repoussa avec fermeté toutes les propositions de mariage qui lui furent présentées. Elle se montrait à l´aise avec tous, les plus pauvres, les plus riches et les nécessiteux. Elle répondait à tous ceux qui lui rendaient visite, sans aucune discrimination, et pour chacun elle avait une parole de réconfort, un conseil ou une promesse de prière. Bien que très jeune, elle était consultée pour conseiller, faire des prières et aider les personnes qui étaient en affaires. Beaucoup la consultaient avant de prendre une décision, et pour toutes ces personnes, elle était considérée comme une "sainte".

A ceux qui lui demandaient d´où lui venait sa sagesse, elle répondait tranquillement : "je n´ai jamais fait de miracles, je prie Notre Dame, qui m´écoute et me répond; c´est pour cela que je suis capable de répondre avec certitude quand on me consulte, et je prie avec foi".

mercredi 28 avril 2010

XVIème Congrès Eucharistique National : la présence du coeur du Saint Curé d´Ars


 
En cette année sacerdotale, la relique du Saint Curé est amenée à beaucoup voyager.

Le 12 Mai, arrivera la  dite relique, accompagnée de son évêque, Mgr Bagnard et de l´un de ses vicaires épiscopaux.

La relique sera installée dans l´autel principal du Congrès, construit pour l´occasion. 

Mgr Bagnard donnera une conférence et présidera la messe dans chacun des deux séminaires. Il donnera une conférence lors de la journée sacerdotale organisée le 13 Mai, en présence du légat du Pape, le Cardinal Hummes, préfet de la Congrégation pour le Clergé, et de plus de 2000 prêtres, sur le thème
"Fidélité du Christ, fidélité du prêtre selon Saint Jean-Marie Vianney". 

C´est une très grande grâce pour tout le diocèse de Brasilia qui se fait une joie d´accueillir toute cette délégation d´Ars.


mardi 27 avril 2010

4ème Dimanche de Pâques : Dimanche du Bon Pasteur


 
Ce Week-end passé en paroisse, m´a permis de commencer tout doucement une tournée d´au-revoir des différentes chapelles de la paroisse Nossa Senhora de Aparecida de Samambaia. 

Samedi soir, j´ai participé à la messe dans l´église principale de la paroisse, avant d´y célébrer un mariage, devant une assemblée d´une vingtaine de personnes. Un mariage tout simple sans faste excessif et une mariée inondée de larmes pendant qu´elle remontait l´allée centrale au bras de son père.

Dimanche matin, j´ai accompagné mon curé pour la célébration de deux messes dominicales dans deux chapelles différentes de la paroisse. Le soir, j´ai présidé une célébration de la Parole dans une autre chapelle de la paroisse, prêchant sur le Bon Pasteur, et invitant plus particulièrement à prier pour les pasteurs, évêques et prêtres, et pour les vocations sacerdotales

lundi 26 avril 2010

Brasilia, la plus jeune capitale du monde !

Aujourd´hui, je reproduis in extenso un article du Figaro présentant la ville de Brasilia. Rude constat de la part du journaliste;

Brasília fut inaugurée le 21 avril 1960. Cette année, la «ville du futur» fête ses 50 ans. Un demi-siècle d'utopies qui donne à la capitale du Brésil son caractère unique.


Le palais d'Alvorada (ou palais de l'Aurore) est une oeuvre 
d'Oscar Niemeyer. Situé en périphérie du centreville, il est le lieu de 
résidence du président du Brésil, Luiz Inácio Lula da Silva, alias Lula.
 L'inauguration officielle de la ville eut lieu bien après celle de ce 
bâtiment (Reportage photo Emile Luider).
Le palais d'Alvorada (ou palais de l'Aurore) est une oeuvre d'Oscar Niemeyer. Situé en périphérie du centreville, il est le lieu de résidence du président du Brésil, Luiz Inácio Lula da Silva, alias Lula. L'inauguration officielle de la ville eut lieu bien après celle de ce bâtiment (Reportage photo Emile Luider).






On vient au Brésil pour ses «sambadromes» bourrés à craquer de Cariocas toqués de danse, ivres de fièvre, pour ses aguichantes plages de sable blanc où se brisent des reins d'écume, pour ses maillots de bain de la taille d'un timbre poste. On vient plus rarement au Brésil pour sa capitale, Brasília. Dans l'esprit commun, la ville se résume aux plans séquence de L'Homme de Rio, dans lequel Philippe de Broca filme un Bébel suant à grosses gouttes dans un Brasília vide de population. Dans une métropole encore en gestation, Jean-Paul Belmondo alias Adrien court à perdre haleine sous un ciel d'azur. C'était il y a presque cinquante ans.
Le palais Itamaraty, le 
ministère des Affaires étrangères.
Le palais Itamaraty, le ministère des Affaires étrangères.
Aujourd'hui, depuis son siège d'avion, le voyageur survole un horizon d'herbes sèches, de boue calcinée et de bauxite rouge. Une toile tendue de savanes que crève brutalement la poussée verticale du béton. Brasília semble dressée dans une attitude d'exhortation, comme pour convaincre le curieux de lui rendre visite. La moindre agglomération est située à plus de 2 000 kilomètres. D'en haut, on dirait un test de Rorschach, en forme d'oiseau pour les uns, de papillon pour les autres. D'en bas, elle se décline en une équation mathématique d'avenues et une orchestration rigoureuse d'immeubles, véritable algèbre urbain. La ville orwellienne est à l'image de l'univers totalitaire de l'écrivain anglais: entre décor de science-fiction et délire architecturo-stalinien. Une utopie jaillie d'une pensée tricéphale: capitale rêvée par le président Juscelino Kubitschek (élu en 1956), planifiée par l'urbaniste Lucio Costa et dessinée par l'architecte Oscar Niemeyer.

Une capitale dessinée par Oscar Niemeyer

De cette aventure humaine, il ne reste que Niemeyer pour témoigner. Bien que centenaire (102 ans), l'homme est toujours un architecte fécond, refusant les commandes, mais devisant avec passion sur l'épopée brasilienne. Il travaille à Rio dans un loft design en diable, à peine meublé: piano à queue, divan aux lignes aériennes, murs vierges et baie vitrée ouverte sur la plage incurvée de Copacabana.
«Lorsque Kubitschek est arrivé au pouvoir en janvier 1956, il a tenu la promesse de sa campagne électorale: cinquante ans de progrès en cinq ans de gouvernement. Un jour, il m'a dit: “Oscar, nous allons bâtir la nouvelle capitale du Brésil, au milieu de nulle part et à partir de rien. Quel symbole plus fort que la construction de Brasília pour exprimer ses ambitions pour un pays?”»
Niemeyer, ce sont 500 projets et plus de 200 réalisations. C'est aussi une phrase, prononcée des milliers de fois, usée jusqu'à la corde: «La courbe est la solution naturelle.» Il suffit d'observer l'une des créations de ce fervent communiste pour s'en convaincre: le siège du PCF, place du Colonel-Fabien, à Paris.
L'église Dom Bosco fut 
construite en hommage au saint patron de la ville, à l'endroit exact où 
passe le 15e parallèle.
L'église Dom Bosco fut construite en hommage au saint patron de la ville, à l'endroit exact où passe le 15e parallèle.
Brasília est l'avènement d'un projet qui remonte au XVIIIe siècle, quand l'idée d'une capitale située à l'intérieur des terres commence à germer: une ville éloignée des côtes, menacées en permanence par les attaques maritimes. Le défi est de taille: construire la capitale fédérale d'un territoire de 8,5 millions de kilomètres carrés dans une zone déserte. Elle sera bâtie en mille jours, et 4 millions d'arbres seront plantés.
Le fameux plan pilote de Lucio Costa fut sélectionné en mars 1957, parmi 41 projets présentés par 26 candidats. Sa fille, une sexagénaire sexy, vit toujours dans le duplex familial un vaisseau flottant sur les eaux écumantes d'Ipanema , où son père a passé cinquante-six ans à produire des couches sédimentaires de croquis, de dessins et de plans.
«Mon père était un taiseux, un taciturne, un solitaire, travaillant seul sur son concept dans le secret de son bureau, ici, à l'étage du dessous. Le jour de la remise des projets, très en retard, il a glissé dans une pochette 11 pages dactylographiées et scotché un plan. Avec ma soeur, nous sommes partis tous les trois sur les chapeaux de roues. Le temps que mon père se gare, c'est moi qui suis allée remettre son rapport. Il avait réussi à penser une future capitale en quatre mois, créant un paysage urbain sur 360° d'horizon.»

Une utopie sociale et politique

Inaugurée volontairement un 21 avril, entre équinoxe et solstice, afin de lui donner un parfum animiste, la cité sortie de nulle part est une utopie sociale et politique. Ardent défenseur d'une idéologie égalitaire, Lucio Costa imagine une ville où sont gommées les différences sociales, où les quartiers sont organisés autour de leur fonction (secteurs résidentiels, des banques, des ministères, des commerces, des loisirs, des églises...) afin de garantir une meilleure qualité de vie en séparant travail, activités et habitations.
Bref, Brasília est avant tout conceptuelle. Seul hic? Prévue pour accueillir 500 000 habitants, elle en compte aujourd'hui 2,5 millions, et même plus de 3 millions avec sa banlieue. Depuis qu'elle a été classée par l'Unesco au patrimoine mondial de l'humanité, aucune rénovation urbaine n'est envisageable: la ville est vouée à rester figée dans les années 50, et sa population, contrainte de se loger en périphérie.
Une vingtaine de villes satellites ceinturent ainsi Brasília. Dix mille fonctionnaires et diplomates viennent y travailler quotidiennement. Chaque jour, matin et soir, un mouvement pendulaire assure via les liaisons d'autobus deux trajets. Brasília inspire à 7 heures et expire à 17h30. Une cadence à la rigueur de métronome: l'axe monumental (son avenue principale) est ouvert à la circulation dans un sens le matin, qui s'inverse le soir. En fin d'après-midi, lorsque les salariés fuient le centre-ville, les douze artères en sens unique (250 mètres de large) ondulent sous les rejets brûlants des pots d'échappement.
Les plus pauvres sont 
contraints de vivre dans des favelas.
Les plus pauvres sont contraints de vivre dans des favelas.
Les rares privilégiés qui habitent le plan pilote sont fiers de leur appartenance à la ville. Ils vantent avec exubérance un sentiment d'«insularité» forgé sur les 2 000 kilomètres de vide qui les séparent du reste du monde. Les autres, bien que reclus dans la périphérie, expriment un même sentiment d'affiliation. «Cette ville, on l'a dans le sang!» Ils l'aiment pour «ses rues vides, son béton en surdose, son atmosphère létale». Sans ironie. Préservée de la souillure d'une quelconque modernisation, identique au projet initial, sa substantifique moelle à leurs yeux n'a subi aucun outrage. L'un d'eux résume en une phrase le lien paradoxal qui l'unit à Brasília: «C'est une ville que l'on passe son temps à vouloir quitter, mais dont on n'arrive jamais à consommer le divorce.»
Brasília est une somme de contradictions. L'une d'elles est qu'il faut sortir du centre-ville pour comprendre le mode de vie de ses habitants. Les faubourgs offrent trois options: favelas, où s'entassent laissés-pour-compte et va-nu-pieds; apologie de la déglingue, cités dortoirs réservées à la masse ouvrière et aux petits fonctionnaires; résidences protégées où les nantis vivent reclus derrière de hauts murs surmontés de barbelés. Bois précieux, béton teinté, baie d'aluminium, murs de verre... Ici, les maisons sont toutes l'oeuvre d'architectes soucieux de rivaliser avec le maître Niemeyer. L'idéologie en moins.
Aujourd'hui, Brasília fête son cinquantième anniversaire, mais sous le fard appliqué à la truelle, le visage de la capitale porte les outrages du temps. La cité «du futur» n'a jamais été conçue pour vieillir.


dimanche 25 avril 2010

Dimanche du Bon Pasteur : Journée mondiale de prière pour les vocations



En ce Dimanche du Bon Pasteur, je vous invite à prier pour les vocations sacerdotales et religieuses, dont nous avons tant besoin. Et surtout pour la sainteté de ceux qui s´engagent à donner leur vie au Christ, afin que leur témoignage n´en soit que plus rayonnant.

"Un bon pasteur, un pasteur selon le cœur de Dieu : n´est-ce-pas le plus grand trésor que Dieu puisse concéder à une paroisse ?", disait le Saint Curé d´Ars.

Je vous fais part d´une initiative du Service des Vocations du diocèse de Rouen, que vous pouvez noter dans vos agendas : la veillée suivie de la nuit de prière pour les vocations le Vendredi 25 Juin prochain, à la basilique de Bonsecours, à partir de 20h30.


Ici à Brasilia, l´archidiocèse organise toute une journée vocationnelle sur le campus de l´université catholique de Brasilia, avec présence des séminaristes, de nombreux religieux,  de nombreux prêtres, et de l´archevêque de Brasilia.

Au programme : témoignages, conférences, messe, confessions et adoration continue.


samedi 24 avril 2010

Les 50 ans de Brasilia




Le 21 Avril 1960 est la date symbolique d´inauguration de la ville de Brasilia.

En effet, il y a 50 ans, le Président Juscelino Kubitschek, a souhaité que la messe d´inauguration de la ville commence le 20 avril à 23h, afin de commencer le jour de Tiradentes dans une attitude de prière, et sous le regard de Dieu.
50 ans plus tard, le 20 avril 2010, soit mardi soir dernier, l´archevêque de Brasilia a célébré une messe d´action de grâces pour le jubilé d´or de la ville, messe qui marque le début des festivités de l´anniversaire de la capitale brésilienne.

En présence de 2000 personnes, du cardinal Falcão, de six autres évêques, et du nonce apostolique au Brésil, de 200 séminaristes et de plus de 100 prêtres, de nombreuses autorités civiles et politiques, la messe a commencé à 23h et s´est terminé vers 1h30 le 21 avril. Elle était célébrée sur l´autel monumental construit pour le futur Congrès eucharistique National. Seule la partie centrale est pour le moment achevée, mais cela a déjà beaucoup d´allure.

L´archevêque de Brasilia a donné une homélie très incisive, reconnaissant les tords de l´Eglise, mais dénonçant en même temps la corruption des politiques et les médias, qui "très souvent promeuvent une affectivité et une sexualité humaines dépourvues de toute limite", sous les applaudissements de la foule.
Il a conclu par ces paroles : "Aujourd´hui, nous revivons avec satisfaction les origines de notre capitale, et dans le même temps, de l´archidiocèse de Brasilia. Nous faisons monter notre action de grâces pour les Brasilienses et les Brésiliens qui ont participé à l´histoire de ces 50 années. Dans notre action de grâces, nous incluons tous ceux qui ont déjà rejoint leur demeure définitive auprès de Dieu".

vendredi 23 avril 2010

21 avril : Dia de Tiradentes au Brésil


Tiradentes, surnom donné à Joaquim José da Silva Xavier,(Pombal, 16 août 1746 — Rio de Janeiro, 21 avril 1792) était un activiste politique brésilien. Il exerça les divers métiers de d'arracheur de dents, de tropeiro, d'exploitant minier, de commerçant et de militaire.

Né dans la zone rurale du district de Pombal, à l'époque sur le territoire de la municipalité de São José del-Rei (aujourd'hui Tiradentes), dans l'État du Minas Gerais, Tiradentes était fils du portugais Domingos da Silva Santos, propriétaire terrien, et de la brésilienne Maria Antônia da Encarnação Xavier, le quatrième de quatre frères. En 1755, après la mort de Maria Antônia, il suit son père à Vila São José. Deux ans plus tard, à l'âge de 11 ans, il perd également son père. Le jeune Joaquim ne fait pas d'études et reste sous la tutelle de son parrain qui était chirurgien. Il travaille alors dans l'exploitation minière puis s'associe à un office d'assistance publique à Vila Rica et se consacre à la pratique de la pharmacie et à l'exercice de la profession de dentiste, ce qui lui vaut le surnom de "Tiradentes" ("arracheur de dents" en français).
Grâce à ses connaissances acquises dans le travail des minerais, il commence ensuite à travailler pour l'administration portugaise dans la prospection et la reconnaissance du sertão brésilien. En 1780, il rejoint la milice de la capitainerie du Minas Gerais. En 1781, il est nommé, par la reine Marie Ire, commandant de la patrouille de Caminho Novo, la route menant à la ville de Rio de Janeiro. Il avait pour fonction de garantir la sécurité des convois d'or et de diamants extrait dans la capitainerie jusqu'à la capitale. Confronté dans son travail au volume des richesses accaparées par les portugais et à la pauvreté du peuple brésilien, il commence à critiquer l'exploitation du Brésil par la métropole portugaise. Déçu de ne pas obtenir de promotion dans la carrière militaire, il démissionne de la cavalerie en 1787.
Il habite alors environ un an à Rio de Janeiro et cherche à développer des projets d'amélioration de l'alimentation en eau de la ville, comme la canalisation des cours d'eau rio Andaraí et rio Maracanã. Il n'obtient cependant aucun crédit pour l'exécution de ses projets de travaux. Cet échec accentue son désir de liberté pour la colonie.
De retour au Minas Gerais, il commence à prêcher, à Vila Rica et dans les environs, en faveur de l'indépendance du Brésil. Il organise un mouvement en faveur de sa cause et s'alliant à des membres du clergé et de la haute-société, comme Cláudio Manuel da Costa, ancien secrétaire du gouvernement, Tomás Antônio Gonzaga, ex-magistrat supérieur et Inácio José de Alvarenga Peixoto, exploitant minier. Le mouvement reçoit un renfort idéologique avec l'indépendance des colonies anglaises d'Amérique du Nord et la formation des États-Unis d'Amérique. Des facteurs régionaux et économiques contribuent également à la popularité du mouvement, comme la baisse de la production de minerais dans la capitainerie. Les habitants de la région, n'arrivant pas à payer les cent arrobas d'or dues annuellement à la couronne portugaise, adhèrent d'autant plus facilement à la propagande contre l'ordre colonial.

Le sentiment de révolte atteint son paroxysme avec l'instauration d'un nouvel impôt, la derrama, recouvrement de 538 arrobas d'or en arriérés d'impôts depuis 1762, immédiatement payable au nouveau gouverneur de la capitainerie, Luís Antônio Furtado de Mendonça, vicomte de Barbacena. Nourrie également par les idéaux des Lumières, le mouvement, appelé conjuration Mineira (ou Inconfidence minière), se forme dans la nuit de l'insurrection: les leaders du mouvement sortent dans les rues de Vila Rica réclamant l'instauration d'une République ce qui leur vaut l'adhésion immédiate de la population. Cependant, avant que la conspiration ne se transforme en révolution, elle est dénoncée au pouvoir portugais par le colonel Joaquim Silvério dos Reis, le lieutenant-colonel Basílio de Brito Malheiro do Lago et l'açorien Inácio Correia de Pamplona, en échange de l'effacement de leurs dettes vis-à-vis de la couronne. Le vicomte de Barbacena suspend alors la derrama et ordonne l'arrestation des insurgés (1789). Prévenus, les conjurés se cachent chez des amis à Rio de Janeiro, mais sont découverts par Joaquim Silvério dos Reis.
Parmi les conjurés, on trouve les pères Carlos Correia de Toledo e Melo, José de Oliveira Rolim et Manuel Rodrigues da Costa; le lieutenant-colonel Francisco de Paula Freire de Andrade; les colonels Domingos de Abreu et Joaquim Silvério dos Reis (un des délateurs du mouvement); les poètes Cláudio Manuel da Costa, Inácio José de Alvarenga Peixoto et Tomás Antônio Gonzaga.
Leurs principaux objectifs étaient d'établir un gouvernement indépendant du Portugal, de créer une université à Vila Rica, développer l'industries et faire de São João del-Rei le nouveau siège de la capitainerie.

Joaquim José da Silva Xavier, "Tiradentes", était probablement, parmi les membres de la conspiration, celui à la position sociale la plus basse. Il fut cependant le seul à assumer sa responsabilité au sein du mouvement. Niant tout d'abord toute implication, Tiradentes assume ensuite toute la responsabilité de la conjuration, innocentant ses compagnons. Les conjurés attendent trois ans en prison leur procès et leur jugement. Certains sont condamnés à mort et d'autres à l'exil. Plus tard, sur ordre de la reine Marie Ire, toutes les peines sont commuées en exil, sauf pour Tiradentes, qui reste condamné à la peine capitale.


Le dimanche 21 avril 1792, au matin, Tiradentes parcourt en procession les rues du centre ville de Rio de Janeiro, jusqu'au lieu de son supplice. Exécuté puis écartelé, sa mémoire est déclarée infâme une fois la sentence accomplie. Sa tête est alors montée sur un poteau à Vila Rica, ses restes dispersés le long du Caminho Novo (à Cebolas, Varginha do Lourenço, Barbacena et Queluz où il prononça des discours appelant à la révolte) et sa maison rasée.

Après l'indépendance du Brésil, Tiradentes reste longtemps une personnalité relativement obscure. En effet, pendant l'Empire, les deux monarques, Pierre Ier et Pierre II, appartiennent à la lignée masculine de la maison des Bragance et sont, respectivement, neveu et petit-neveu de Marie Ire de Portugal, qui avait émis la condamnation à mort de Tiradentes. Tout change avec l'avènement de la République, et surtout l'arrivée des idéologues positivistes qui présidèrent à sa fondation et qui cherchèrent dans la figure de Tiradentes une personnification de l'identité républicaine du Brésil. De là vient l'iconographie traditionnelle le présentant en robe et avec une barbe, à côté de l'échafaud, vaguement assimilé à Jésus Christ.
Tiradentes ne se maria jamais mais eut deux fils, João avec Eugênia Joaquina da Silva et Joaquina avec Antonia Maria do Espírito Santo.

Tiradentes est aujourd'hui considéré comme le patron civil du Brésil. La date de sa mort, le 21 avril est célébrée tous les ans par un jour férié.